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Plusieurs écoles de l’Outaouais sont contraintes d’ouvrir les fenêtres par grand froid

Une fenêtre d'école ouverte en plein hiver.

Les fenêtres des écoles doivent être ouvertes régulièrement pour aérer les classes.

Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin

Radio-Canada

La moitié des classes de l'Outaouais ne sont pas munies de lecteurs de CO2 fonctionnels, ce qui veut dire que, pour assurer l'aération des locaux, de nombreux enseignants ont dû ouvrir les fenêtres malgré le froid. Des enfants se sont d'ailleurs plaints de la situation à leurs parents.

Divers centres de services scolaires de l'Outaouais ont confirmé que moins de la moitié de leurs classes étaient munies d'un lecteur. C'est le cas du Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais (CSSPO), où seulement 42 % des lecteurs commandés ont été installés.

Ces lecteurs permettent de voir si la quantité de CO2 est supérieure à 1500 ppm, en moyenne, pour la durée d'occupation de la classe. L'ouverture des fenêtres est requise en cas de dépassement afin d'abaisser le taux de CO2 et de limiter la propagation de la COVID-19.

Des parents d'élèves se sont plaints que leurs enfants avaient froid dans leur classe. Il semblerait que l'ouverture des fenêtres pour aérer les locaux soit toujours une pratique courante, malgré le froid extrême.

La présidente du comité de parents au CSSPO, Kim Jessome, a expliqué que des parents lui avaient confié que leurs enfants devaient même garder leur manteau d'hiver toute la journée.

« Les enfants ont froid, ils claquent des dents dans leur classe et les parents trouvent ça aberrant. »

— Une citation de  Kim Jessome, présidente du comité de parents au Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais

Ce n’est vraiment pas un milieu propice aux apprentissages quand on pense à toutes les mesures qui sont en place, a-t-elle ajouté.

La présidente du Syndicat des enseignants de l'Outaouais, Suzanne Tremblay, déplore la situation. Encore énormément de classes en Outaouais n’ont aucun moyen de vérifier leur taux de CO2, ce qui est grandement inquiétant aussi, a-t-elle souligné en entrevue.

La solution d'ouvrir les fenêtres ne fonctionne pas. Elle est complètement inadéquate quand on connaît les températures du mois de janvier au Québec, a-t-elle ajouté.

« Il faut savoir que, quand on ouvre les fenêtres dans des classes, c’est long avant que la température se réajuste et augmente. »

— Une citation de  Suzanne Tremblay, présidente du Syndicat des enseignants de l'Outaouais

Des enseignants lui ont confié que la température pouvait descendre sous 17 degrés quand on ouvre les fenêtres.

Une stratégie critiquée

Essuyant de nombreuses critiques vendredi, le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a tenu à spécifier par voie de communiqué que l'ouverture des fenêtres est une mesure qui s'ajoute au port du masque, à la distanciation physique et à l'isolement.

Ayant moi-même été enseignant, je suis conscient de l'importance d'ouvrir les fenêtres dans les classes, mais pas au détriment du confort des élèves, particulièrement par temps très froid, a-t-il ajouté. Il faut voir la situation dans son ensemble.

Il dit faire confiance au jugement des enseignants quant au moment d'ouvrir ou non les fenêtres.

Avec les informations d'Émilie Bergeron et de Marielle Guimond

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