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Archives

Le 23 janvier 1997, Québec présentait sa nouvelle politique familiale

Pauline Marois en conférence de presse.

Le 23 janvier 1997, Pauline Marois, ministre de l'Éducation et de la Famille, annonce la nouvelle politique familiale du gouvernement du Québec.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 25 ans, la ministre de l’Éducation et de la Famille Pauline Marois annonçait sa nouvelle politique familiale pour le Québec : des congés parentaux plus généreux, des allocations familiales plus équitables et le déploiement du réseau des Centres de la petite enfance (CPE). Retour en archives sur une politique qui allait changer le visage des familles québécoises.

Le premier ministre Lucien Bouchard présente pour la première fois sa réforme des programmes d’aide pour les familles au Sommet sur l’économie et l’emploi le 31 octobre 1996.

La création d’une caisse d’assurance parentale pour les congés de maternité qui touche toutes les catégories de travailleuses, la maternelle à temps plein pour les enfants de cinq ans, la création de 70 000 places en service de garde en six ans et des allocations familiales plus généreuses pour les familles à faible revenu : tels sont les grands axes de cette nouvelle politique familiale.

Reportage de Line Pagé sur la présentation de la nouvelle politique familiale du Québec par le premier ministre Lucien Bouchard au Sommet sur l’économie et l’emploi. Le bulletin de nouvelles est animé par Bernard Derome.

Le premier ministre compte financer la caisse d’assurance parentale à même la caisse d’assurance-emploi fédérale.

Dans son reportage présenté au Téléjournal, la journaliste Line Pagé explique que 8 % de la caisse d’assurance-emploi sert déjà à financer les congés de maternité. C’est ce montant que Québec souhaite récupérer du fédéral pour financer son propre programme de congés parentaux.

Avant la réforme, il existait au Québec une douzaine de programmes d’aide à la famille. Le système était compliqué et les mesures superposées, mentionne le premier ministre Bouchard, chef du Parti québécois.

Québec souhaite simplifier et revoir ses plans d’aide aux familles pour établir un modèle plus équitable.

« Je crois que c’est un pas important qui a été fait aujourd’hui par le gouvernement et qui comporte des avantages certains pour les mères, pour les enfants et pour les familles. »

— Une citation de  Lorraine Pagé, présidente CEQ

Le 23 janvier 1997, Louise Beaudoin nous présente cette politique, intitulée Les enfants au cœur de nos choix .

Reportage de Louise Beaudouin sur l’annonce par Pauline Marois des grandes lignes de sa politique familiale. Le bulletin de nouvelles est animé par Bernard Derome.

Dans son reportage, la journaliste donne des exemples concrets des changements que cette réforme permet d’espérer.

Par exemple, une travailleuse autonome ne pouvait avoir droit à un congé de maternité. À la suite de la mise en place du nouveau modèle, elle aura droit à 75 % de son salaire net pour une durée de 18 semaines.

Ça me dit que je pourrais peut-être penser à avoir des enfants sans risquer de fermer ma compagnie, lance Nathalie Courville, travailleuse autonome et pigiste.

En regroupant les allocations familiales en une seule, les familles à faibles revenus recevront beaucoup plus de Québec. C’est ce qu’explique Pauline Marois à l’animateur Pierre Maisonneuve au cours de l’émission Maisonneuve à l’écoute le 23 janvier 1997.

Dans cet entretien, la ministre de l’Éducation et de la Famille revient dans le détail sur le calcul des nouvelles allocations et sur l’implantation des nouveaux services de garde à 5 $ par jour.

La finalité de la réforme était d’assurer l'égalité des chances pour tous les enfants du Québec en offrant des services de garde de qualité à faible coût.

Couverture du document "Nouvelles dispositions de la politique familiale - Les enfants au cœur de nos choix"

Le téléjournal, 23 janvier 1997

Photo : Radio-Canada

C’est à partir de la politique familiale de 1997 que les enfants québécois de cinq ans ont commencé à fréquenter la maternelle à temps plein. Une demande formulée dès les années 1960 dans le rapport Parent sur l’éducation au Québec.

Quelque 85 000 enfants qui commencent à temps plein la maternelle, ça appelle à un remaniement dans les écoles, qui doivent trouver de nouveaux locaux.

« On va relocaliser des classes de 6e année. On regarde dans des centres communautaires, des sous-sols d’église, dans certains cas même, des centres commerciaux. »

— Une citation de  Diane Drouin, Fédération des commissions scolaires du Québec

« On entre dans une ère où il faut tenir compte de la nouvelle réalité des parents. »

— Une citation de  Jacques Lisée, Fédération des unions de familles du Québec

Vingt ans après l'adoption de cette politique familiale, la journaliste Maxime Bertrand revient sur l’impact de la mise en place du réseau des CPE dans un reportage présenté au Téléjournal le 20 mai 2017.

Reportage de la journaliste Maxime Bertrand sur les 20 ans des Centres de la petite enfance, CPE. Comment ce réseau de services de garde a changé la vie de nombreux enfants et de leurs parents. Le bulletin de nouvelles est animé par Céline Galipeau.

Pas moins de 75 000 femmes ont ainsi pu retourner sur le marché du travail après la naissance de leurs enfants. Le taux de fréquentation des CPE des enfants d’âge préscolaire a triplé en dix ans.

Comme l’explique Maxime Bertrand, le pourcentage de femmes de 20 à 44 ans qui ont intégré le marché du travail est passé de 76 % à 85 % entre 1997 et 2016. Dans les autres provinces canadiennes, la progression a été moins marquée, de 78 % à 80 %.

Toutefois, le réseau a également des détracteurs, puisque les coûts des services de garde ont explosé, passant de 221 millions de dollars en 1997 à 2,5 milliards de dollars en 2017.

Il manque actuellement 37 000 places pour compléter le réseau des CPE, et le gouvernement de la CAQ s’est engagé en 2021 à investir trois milliards de dollars d’ici 2024-2025 pour y arriver.

« En offrant des services de garde à prix réduit, on a permis à plusieurs femmes chefs de famille monoparentale d’accéder au marché du travail, car les revenus qu’elles en retiraient étaient suffisants pour couvrir les frais de garde. »

— Une citation de  Pauline Marois
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