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Plus de la moitié des classes du Québec n’ont pas de lecteur de CO2 fonctionnel

Si 70 % des appareils ont été livrés dans les écoles de la province, seuls 42 % sont installés et calibrés.

Un lecteur sur un mur dans une salle de classe vide.

Une lecteur de dioxyde de carbone installé dans une classe de cours.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

Cinq jours après le retour à l'école, des milliers d'enseignants du Québec attendent encore un appareil capable de les informer sur la qualité de l'air dans leur classe. De tous les lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) commandés, seulement 42 % d'entre eux sont installés, calibrés et fonctionnels. Conséquemment, de nombreux d'élèves étudient les fenêtres ouvertes, malgré le froid.

Le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke a reçu la majorité des lecteurs de CO2 attendus, mais le fournisseur doit maintenant procéder au calibrage de ses appareils, explique la porte-parole Mélanie Breton.

Les lecteurs non calibrés ne permettent pas d’avoir une lecture fidèle, en temps réel, de la qualité de l’air dans la classe afin de se prémunir contre la transmission de la COVID-19 par aérosols.

« Le temps que tous les appareils soient pleinement opérationnels, l’ouverture des fenêtres et des portes pour faire circuler l’air doit encore être appliquée. »

— Une citation de  Mélanie Breton, porte-parole du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke

Cette mesure devra continuer d’être en place, d’avoir lieu et de prévaloir lorsque les détecteurs seront pleinement fonctionnels, puisqu’aucun système mécanique centralisé de ventilation n’existe dans ces bâtiments, ajoute-t-elle.

Le ministère de l'Éducation a livré aux écoles 70 % des 90 000 lecteurs de CO2. Mais l'installation prend des jours, voire des semaines par endroit. Et accrocher le lecteur au mur ne suffit pas.

Une longue « période de calibration »

Au Centre de services scolaire De la Jonquière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où l'installation des lecteurs de CO2 se poursuit dans les classes jusqu'au 26 janvier, une note d'information destinée aux directions d'écoles, obtenue par Radio-Canada, indique que les lecteurs de CO2 ne sont pas calibrés lors de l'installation, ils le seront après 16 jours de fonctionnement.

Selon le cabinet du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, il faut plutôt compter en moyenne 8 jours entre l'installation et le calibrage.

Jean-François Roberge ajuste son masque avant de s'adresser aux journalistes.

Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-François Roberge.

Photo : Ivanoh Demers

Aux Îles-de-la-Madeleine, 142 lecteurs ont été livrés le 2 décembre et ceux-ci sont encore en période de calibration, indique le centre de services scolaire.

C'est dommage. [...] On n'est pas en mesure encore d'en avoir un éventuel bienfait, déplore le président de la CSQ, Éric Gingras, qui représente du personnel scolaire dans les 72 centres de services scolaires au Québec.

Selon lui, le récent retour en classe a été trop précipité : Il aurait fallu se donner le temps de le faire correctement.

« Si on s'était occupés de la qualité de l'air et de la ventilation il y a 18 mois, on n'en serait pas là aujourd'hui. »

— Une citation de  Éric Gingras, président de la CSQ

Québec se veut rassurant

Le cabinet du ministre Roberge assure que des lecteurs sont installés et fonctionnent dans toutes les classes mal ventilées qui étaient jugées prioritaires, à l'exception de quelques classes dans Charlevoix.

Québec a subi d'importants retards de livraison qui l'ont empêché d'équiper les écoles avant la rentrée d'hiver.

Un lecteur de CO2.

Ce lecteur affiche une concentration de 2106 ppm (parties par million), soit au-delà de la limite fixée par Québec.

Photo : Radio-Canada

Officiellement, Québec demande de respecter une concentration de 1000 ppm pour garantir une bonne qualité de l’air, car un taux de CO2 supérieur nuit à la réussite éducative.

Si l’enseignant observe un résultat supérieur, le ministère lui demande d'ouvrir la fenêtre pour permettre l’aération du local. Mais des enseignants se plaignent du froid en classe et des directions d'école ont écrit aux parents pour leur conseiller d'habiller chaudement les enfants (Nouvelle fenêtre).

Jeudi, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a demandé au ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, de révéler, dans le détail, les données sur les taux de CO2 dans les écoles du Québec.

Quand tous les lecteurs seront installés, Québec s'engage à rendre publiques les moyennes des niveaux de CO2 captés dans les classes.

Selon le ministère, il n'y a pas de risques majeurs de transmission de la COVID-19 dans les écoles en ce moment, à la condition qu'on respecte toutes les mesures sanitaires.

Avec la collaboration d'Aude Garachon

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