La vie du peintre Jean Dallaire en bande dessinée

Les œuvres du Gatinois Jean Dallaire ont marqué le parcours des bédéistes québécois Siris et Marc Tessier.
Photo : Facebook/Marc Tessier, La Pastèque
Les œuvres du Gatinois Jean Dallaire ont marqué le parcours des bédéistes québécois Siris et Marc Tessier. Cet amour commun pour le peintre les a poussés à créer Un Paris pour Dallaire, une bande dessinée biographique sur la vie de l’artiste.
[Quand] on s’est rencontrés, Marc et moi, on a rapidement discuté de peinture et de Dallaire. Ça a été notre premier contact qui a scellé [notre amitié]
, se souvient Siris.
En 2009, Marc Tessier lui propose de créer une bande dessinée pour rendre hommage à Jean Dallaire. L’inspiration est instantanée. J’ai viré gaga! Je le voyais tout de suite. Le lendemain, j’ai fait six pages
, raconte Siris.
« Dallaire, dans ses peintures, il raconte des histoires. Alors je me suis approprié ça [et] je me suis dit : "Moi aussi, je vais raconter son histoire. On va [le] mettre de l’avant." »
Raconter la vérité
Le duo a donc entrepris des démarches pour en apprendre davantage sur la vie du peintre, né en 1916 à Hull, mort à Vence, en France, en 1965, et à qui on doit notamment le Coq licorne et La folle, parmi ses tableaux les plus connus.
Lecture de biographie, visite de son atelier à Gatineau, rencontre avec ses deux fils, Michel et François Dallaire : le tandem a tout fait pour s’imprégner de son monde
et de son étonnant parcours, explique Marc Tessier.
La trajectoire de Dallaire l’a mené de l’Outaouais à l’Europe, du monastère des Dominicains d’Ottawa aux prisons allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, entre autres.
Quel contexte était présent dans la vie de l’artiste quand il a créé ses œuvres? Je trouve ça important [de le raconter]
, poursuit M. Tessier. La bande dessinée, c’est un médium où il doit y avoir de l’émotion, et pour que les gens sentent quelque chose, il faut que ce soit véridique.
Ainsi, il fallait que les lecteurs rencontrent le vrai
Dallaire.
« C’est sûr que dans la région de Gatineau, les gens connaissent bien Dallaire, parce que c’est une fierté. Mais quand tu sors [de Gatineau], il est un peu inconnu. »
Maintenant qu’ils en savent eux-mêmes davantage sur sa vie personnelle et professionnelle, les deux créateurs considèrent Jean Dallaire comme étant un artiste inspirant
et un exemple de persévérance. C’est d’ailleurs ce qu’ils souhaitent mettre de l’avant à travers leur BD.
C’est la démarche d’un artiste qui n’a jamais abandonné, qui a passé à travers beaucoup de difficultés, mais qui est tout le temps resté accroché à l’art parce que, pour lui, c’était sa fenêtre sur le monde
, retient Marc Tessier. C’est ce qui le rendait heureux et ce qui lui permettait d’avancer.
De son côté, Siris souhaite que les lecteurs aient envie de découvrir encore davantage le travail de Dallaire après avoir tourné la dernière page de leur livre. On espère que ça va ouvrir une valve, que son talent va s’étaler au travers le Québec
, conclut l’illustrateur.
Avec les informations de Kevin Sweet