Police de Thunder Bay : une dizaine de plaintes au Tribunal des droits de la personne

La cheffe de police de Thunder Bay, Sylvie Hauth, sur une photo d'archive, fait partie des personnes nommées dans des plaintes contre le corps policiers.
Photo : CBC
Plusieurs policiers et des civils ont déposé des plaintes contre l’administration du Service de police de Thunder Bay (SPTB) et la Commission des services policiers de Thunder Bay (CSPTB) en alléguant du harcèlement et de la discrimination raciale.
Georjann Morriseau, elle-même membre de la CSPTB toxique
.
Elle affirme que le corps policier est sur le bord de s'effondrer
, car l'administration n'arrive pas à remplir correctement son rôle.
« Il est dans l'intérêt du public de savoir qu'un nombre croissant de membres du SPTB déposent des plaintes auprès du Tribunal des droits de la personne contre les dirigeants du SPTB et de la CSPTB . »
Actuellement, il y a 8 plaintes déposées officiellement et 2 en attente de traitement devant le tribunal. C'est tout à fait sans précédent
, ajoute-t-elle.
Mme Morriseau, qui siège à la CSPTB
depuis 3 ans, dit avoir été elle-même victime de harcèlement et de discrimination.Ce n’est pas seulement à propos de moi
, a affirmé Georjann Morriseau lors d’un point de presse jeudi, en compagnie de son avocate, Chantelle Bryson.
« Je partage mon histoire pour montrer ce que les dirigeants de la police m’ont fait, alors que je siège à la Commission. Mon histoire reflète celle de plusieurs autres au sein du Service, qui ne peuvent pas parler haut et fort. »
Me Bryson a souligné pendant le point de presse qu’aucun agent autochtone n’a reçu de promotion depuis 2018, parmi les exemples de discrimination raciale allégués.
Mme Morriseau a précisé qu’elle souhaite que la CSPTBcomme ça a été le cas en 2018 après un rapport du sénateur Murray Sinclair, portant sur la relation entre la police et les Autochtones.
soit mise sous tutelle par la province,L’avocate explique qu'il s’agit du dernier recours possible, alors que l’administration du SPTB
et la CSPTB nient les faits reprochés par les plaignants et que le gouvernement provincial n’a pas répondu aux demandes des plaignants d’intervenir.Ce sera un long processus
, affirme-t-elle, en soulignant que le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario dispose de ressources limitées pour traiter l’ensemble des plaintes.
Elle ajoute que le Tribunal a le pouvoir d’imposer des changements au sein de l’organisation, ainsi que des formations pour les membres de la haute direction.
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La CSPTB
se défend dans une déclaration signée par sa présente actuelle, la conseillère municipale Kristen Oliver.« La Commission (à l'exception du membre Morriseau) est unie, elle travaille bien et elle est loin de "l'effondrement". Nous sommes déterminés à bâtir un service de police qui s'améliore constamment, relève les défis et travaille dans le meilleur intérêt des citoyens. »
La Commission, de concert avec le service de police de Thunder Bay, s'efforce de fournir les services de police auxquels nos collectivités s'attendent et qu'elles méritent
, peut-on aussi lire dans la déclaration.
Dans un communiqué envoyé mardi, la cheffe du SPTBd’immenses efforts
pour mettre en œuvre les recommandations du rapport Une confiance trahie, qui dénonçait le racisme systémique au sein de la police.
« En tant que cheffe de police, je suis imputable devant la Commission des services policiers de Thunder Bay qui, à son tour, est imputable envers les collectivités qui relèvent de notre compétence. »
La Commission des services policiers doit parler d'une seule voix pour avoir une gouvernance efficace
, ajoute la cheffe Hauth.
Avec les informations de Kris Ketonen de CBC