Vast Body. Mouvements infinis : une expérience interactive au Musée de la civilisation

L'exposition « Vast Body. Mouvements infinis » s'installe au Musée de la civilisation.
Photo : Radio-Canada / Tanya Beaumont
La nouvelle exposition du Musée de la civilisation propose de se glisser dans la peau d'un danseur grâce à la technologie.
Rares sont les fois où une salle du Musée de la civilisation a été aussi dépouillée. On vous offre quelque chose de complètement différent
, a annoncé avec raison Stéphan La Roche, président-directeur général du Musée, juste avant la visite.
Une salle plongée dans l’obscurité. De grands écrans projettent l’image de danseurs. Grâce à la technologie et à une caméra placée devant la protection, ils se mettront à bouger en suivant les mouvements du participant.
Faire corps avec Louise Lecavalier
Les créateurs derrière ses installations sont Vincent Morisset et Caroline Robert du studio AATOAA. Ils ont l’habitude de créer des œuvres où le spectateur devient aussi participant. C’est ainsi qu’en s’installant devant la caméra, il est possible de faire bouger Louise Lecavalier et les autres interprètes et chorégraphes qui se sont prêtées au jeu.
Le système d’intelligence artificielle reconnaît le squelette de la personne qui bouge. Par le mouvement, on donne vie à l’installation
, explique Caroline Robert.
Afin d’avoir le bon geste qui correspond au bon mouvement, les danseuses se sont investies dans une chorégraphie fleuve d’une durée de deux heures. C’était vraiment une gymnastique d’imaginer tous les mouvements du haut du corps,
précise la cocréatrice.
Les chorégraphes ont réfléchi aussi aux mouvements qui pourraient spontanément être faits par les visiteurs de tout âge comme danser le boogie, prendre la pose pour un égoportrait ou même danser le floss pour les plus jeunes.
La partie centrale de l’exposition explique le fonctionnement à l’aide de vidéos et d’archives.
Vast Body 22
De l’autre côté de la salle, l’expérimentation avec le mouvement se poursuit. La section Vest Body 22 est inspirée de la même technologie, mais cette fois-ci, 22 personnes ont été filmées pendant cinq minutes seulement. Ils avaient comme mandat de tenter de couvrir le plus de mouvements possible.
« Il y a quelque chose de très ludique, mais de poétique à la fois. »
L’exposition est présentée jusqu’au 13 février 2023.