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Quel est le meilleur masque à porter pour le retour en classe?

Montage photo d'un visage d'enfant qui porte une moitié d'un masque chirurgical et une moitié d'un masque de type N95.

N95, masque chirurgical ou masque en tissu? Quel est le meilleur masque à porter pour le retour en classe?

Photo : Radio-Canada / Simon Blais

Après un mois à la maison, entre vacances et apprentissage virtuel, les élèves de l’Ontario et du Québec font leur retour sur les bancs d’école lundi matin. Afin d’éviter de contracter la COVID-19 et dans le contexte de la propagation du variant Omicron, la question du meilleur masque à porter - le N95, le masque chirurgical ou le masque en tissu - peut encore se poser pour certains parents.

1. Devrait-on munir les enfants de masques N95?

Au printemps 2021, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) du gouvernement américain avaient réalisé une étude pour comparer la durée de transmission du virus entre une personne infectée et une personne non infectée en prenant en compte si l’un ou l’autre portrait ou non un masque, et si oui, lequel.

Les conclusions des CDC ne laissaient aucun doute : le N95 est le meilleur masque qui soit en fait de protection.

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Une représentation du coronavirus.

Une récente publication de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) apporte cependant quelques nuances, en précisant que, dans des contextes de travail réels, les masques N95 et médicaux ont des propriétés équivalentes et que les connaissances scientifiques ne permettent pas de démontrer que l’un est supérieur à l’autre.

Selon le microbiologiste et professeur au Cégep de l'Outaouais Patrick Fillion, si le N95 offre effectivement la meilleure protection, il ne devrait pas pour autant être distribué dans les écoles.

Un masque N95 doit être ajusté pour qu’il épouse bien la forme du visage et doit être testé pour chaque personne. C’est pratiquement impossible de faire cela pour tout le monde, surtout pour les enfants.

Un masque N95.

En Ontario, le personnel portera des masques N95. Au Québec, il portera des masques chirurgicaux (archives).

Photo : The Canadian Press / Nathan Denette

De ce fait, pour les élèves, Patrick Fillion recommande les masques chirurgicaux, dont l’efficacité n’est plus à prouver. Bien portés, ils offrent une protection, on l’espère, suffisante. [...] Si les masques N95 sont mal utilisés, c’est du gaspillage.

Un masque N95 mal ajusté, c’est comme acheter quatre pneus neufs pour sa voiture, mais ne pas gonfler les pneus.

Une citation de Patrick Fillion, microbiologiste et professeur au Cégep de l'Outaouais

Virologue à l'Hôpital Montfort, à Ottawa, le Dr Hugues Loemba partage la même position : Un N95 mal placé va avoir l’effet contraire. Au lieu que l’enfant porte bien le masque, il va le mettre en dessous du nez et être exposé. Mieux vaut que l’enfant ait un masque confortable.

2. Devrait-on ranger nos masques en tissu au placard?

Au Québec, le gouvernement fournit des masques chirurgicaux à ses élèves et à son personnel.

Malgré les signaux d'alarme des spécialistes, l’Ontario a choisi de fournir à ses élèves des couvre-visages en tissu de trois épaisseurs. Mais contrairement au Québec, les enseignants et autres membres du personnel de l'Ontario se verront remettre un masque N95 sans test d’ajustement.

De son côté, Santé publique Ottawa affirme suivre les recommandations provinciales. Le port d'un masque en tissu aide à prévenir la transmission de la COVID-19 et à protéger les personnes qui nous entourent.

Le comparatif des CDC ne laisse pourtant planer aucune ambiguïté : les masques en tissu sont les moins efficaces. D’ailleurs, depuis l’arrivée du très contagieux variant Omicron, qui a entraîné une hausse vertigineuse des infections, bon nombre d’experts ne recommandent plus le couvre-visage en tissu.

[Le masque en tissu] n’est plus suffisant­. Avec Omicron, qui est tellement transmissible et contagieux, on doit augmenter d’un cran toutes nos mesures, y compris le masque.

Une citation de Le Dr Hugues Loemba, virologue
Photo de l'homme lors d'une entrevue Skype.

Le Dr Hugues Loemba, virologue et chercheur à l'Hôpital Montfort et professeur agrégé de médecine à l'Université d'Ottawa (archives)

Photo : Radio-Canada

Selon Patrick Fillion, le masque en tissu est une protection minimale pour se protéger contre les grosses gouttelettes. Ce n’est pas [une protection] équivalente à un masque de procédure chirurgicale.

Le microbiologiste rappelle que l’automne dernier, lorsque le variant Delta faisait rage, on recommandait déjà dans les écoles de prioriser le masque chirurgical. Avec Omicron, on l’implante peut-être encore plus pour que tout le monde ait une protection adéquate.

Pour une meilleure protection, le Dr Loemba propose d’opter pour deux masques chirurgicaux, ou encore d’utiliser un masque en tissu par-dessus un masque chirurgical. Patrick Fillion n’est pas contre l’idée, mais pour une courte période afin d’éviter de ressentir de l’inconfort : On ne peut pas être contre la vertu. Ça va limiter, encore plus, que le virus atteigne les voies respiratoires, mais avant d’en arriver là, ce serait important de bien porter le masque que l’on doit porter.

3. Le choix du masque dans nos écoles devrait-il être déterminé en fonction de la couverture vaccinale de ce groupe d’âge?

À cette question, Patrick Fillion répond de façon catégorique : Ce sont deux choses complètement différentes. Il ne faut pas les mélanger.

Quelqu’un pourrait être vacciné et ne pas porter son masque en dessous du nez. Un autre pourrait ne pas être vacciné et porter son masque correctement, alors la double vaccination ne protégerait pas [contre] la transmission du virus, a-t-il illustré.

Un homme accorde une entrevue par visioconférence.

Patrick Fillion, microbiologiste et professeur au Cégep de l'Outaouais (archives)

Photo : Radio-Canada

À l’heure actuelle, les enfants de moins de 5 ans ne peuvent toujours pas recevoir un vaccin contre la COVID-19. Les 5 à 11 ans ont, majoritairement, reçu une dose tandis que les adolescents de 12 à 17 ans sont, pour la plupart, doublement vaccinés.

Le masque protège les muqueuses pour empêcher le virus de pénétrer dans les voies respiratoires. Le vaccin protège les gens contre l’infection.

Une citation de Patrick Fillion, microbiologiste et professeur au Cégep de l'Outaouais

Le Dr Hugues Loemba partage le même avis que le professeur au Cégep de l’Outaouais : Le choix du masque doit correspondre à la situation épidémiologique. Si ce n’était pas d'Omicron, qui a envahi la communauté, on ne serait même pas en train d’en parler!

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