Winnipeg envisage de créer plus de stationnements pour les véhicules d’autopartage

Il y a actuellement cinq places de stationnement réservées aux véhicules d'autopartage à Winnipeg.
Photo : Radio-Canada
Les conducteurs de véhicules en autopartage pourraient bientôt avoir une réponse plus facile à la sempiternelle question qui se pose à Winnipeg : où vais-je me garer? La réponse est simple : des places de stationnement sur rue réservées aux véhicules de covoiturage leur seront désormais offertes.
Je suis en extase
, lance le directeur général de Peg City Car Co-op, Philip Mikulec. L'entreprise de Winnipeg a introduit l'autopartage dans la ville en 2011.
En août 2020, elle a conclu un projet pilote avec le personnel de la Ville pour créer cinq emplacements dans les rues, réservés aux véhicules d'autopartage.
Ces places sont réparties dans des zones à forte demande. La Ville de Winnipeg envisage maintenant de rendre ces places permanentes et de créer un système dans lequel la coopérative travaille avec l'Office du stationnement de Winnipeg pour en créer d'autres.

Philip Mikulec, le directeur général de Peg City Car Co-op, se tient près d'une des places de stationnement pour le covoiturage dans le centre-ville de Winnipeg.
Photo : Radio-Canada / Sam Samson
Avant, nous mettions nos voitures dans des terrains privés. C'est ainsi que nous nous sommes développés depuis à peu près 10 ans, mais c'est très difficile
, raconte Philip Mikulec. Il ajoute qu'il peut être délicat de traiter avec les propriétaires de terrains privés et que, parfois, dans les zones à forte demande, il n'y a pas de places de stationnement disponibles.
Le covoiturage est considéré comme une forme de transport public, n'est-ce pas? Le fait que les véhicules sont sur la voie publique augmente l'accessibilité et facilite notre croissance
, explique Philip Mikulec.
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Une pratique qui se développe
Dans un rapport présenté au Comité permanent de l'infrastructure et des travaux publics, Philip Mikulec écrit qu'avant la pandémie la coopérative connaissait une croissance de 30 % par an. En 2020, elle a connu une croissance de 50 %.
Philip Mikulec indique que, en raison de cette croissance, la coopérative passera de 70 à 90 véhicules ce printemps. Avec l'ajout d'un stationnement supplémentaire, cela pourrait passer à 100.
L’augmentation de la flotte pourrait presque doubler le nombre de membres, qui passerait à 3500 d'ici 2022.
Nous nous intéressons aux zones où la demande est la plus forte, où la croissance est la plus élevée, et plus particulièrement aux endroits où il est difficile de trouver des places de stationnement hors voirie
, précise Philip Mikulec.
Le village Osborne, Wolseley, même West Broadway, ce sont des zones où il n'y a pas beaucoup de stationnements de surface. Donc, c'est là que nous concentrons notre énergie.
Selon ce nouveau système, le prix des places de stationnement serait inclus dans les frais d'adhésion.
Un système qui marche en Colombie-Britannique
Une autre entreprise de covoiturage établie en Colombie-Britannique approuve cette idée. Le stationnement est notre principal avantage
, déclare le directeur principal des opérations commerciales d'Evo Car Share, Dave Wharf.
L’entreprise est maintenant présente à Vancouver et à Victoria. Dave Wharf explique que son modèle est un peu différent de celui de Winnipeg, mais que le système de paiement du stationnement fonctionne.
Les villes leur envoient une facture chaque mois. C'est l'une de leurs plus importantes dépenses, mais Dave Wharf affirme que cela a permis de susciter davantage d'adhésions.
Nous voulons inclure tout cela dans le prix, explique-t-il. Donc, les gens pensent à notre service quand ils doivent se rendre dans une zone où le prix du stationnement est élevé.
Des utilisateurs enthousiastes
Cette nouvelle stratégie est une bonne nouvelle pour Erin Riediger. L'architecte est abonnée aux services de Peg City Car Co-op depuis environ cinq ans, mais n'a jamais utilisé les emplacements de stationnement dans la rue.

Erin Riediger dit qu'elle utiliserait plus souvent les voitures de Peg City Car Co-op s'il y avait plus de places de stationnement dans la rue.
Photo : Radio-Canada / Randall McKenzie
Je vis dans une zone où il y a environ trois voitures près de chez moi, mais elles sont souvent utilisées parce que c'est une zone très fréquentée
, explique Erin Riediger.
Il n'y a pas beaucoup de places de stationnement où les voitures en autopartage pourraient se garer, ajoute-t-elle. Donc, si on permettait un stationnement dans la rue, je les utiliserais plus souvent.
Le comité exécutif de la politique de la Ville examinera le rapport lors de la réunion de la semaine prochaine, avant qu'il ne soit transmis au conseil municipal pour approbation.
Avec les informations de Sam Samson