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Les commerces rouvriront le dimanche et le couvre-feu sera levé lundi, annonce Québec

François Legault en conférence de presse.

François Legault avait de « bonnes nouvelles » pour les Québécois, jeudi.

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé que certaines des mesures sanitaires mises en place dans l'urgence pendant les Fêtes en raison de la déferlante du variant Omicron seront levées maintenant que « le nombre d'infections se stabilise » et que le pic des hospitalisations sera atteint « dans les prochains jours ».

Parce que les sacrifices des Québécois ont donné des résultats, les commerces pourront rouvrir le dimanche à compter du 23 janvier et le couvre-feu sera levé lundi, a-t-il annoncé en conférence de presse, jeudi après-midi.

Le couvre-feu de 22 h à 5 h aura donc été en vigueur environ deux semaines, après avoir été décrété dans la hâte la veille du jour de l'An, le 30 décembre. Sa levée était imminente, François Legault ayant promis qu'il s'agirait de la première mesure à être abrogée le jour où la situation liée à la pandémie le permettrait.

Sans donner de date, le premier ministre a également dit espérer la réouverture dans les prochaines semaines des salles à manger des restaurants, des bars, des salles de spectacle et des cinémas, entre autres lieux.

On voit enfin la lumière au bout du tunnel, s'est-il réjoui.

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Une représentation du coronavirus.

Le VaxiCode exigé dans les grandes surfaces

L'obligation de présenter un passeport vaccinal à jour sera toutefois étendue aux commerces dont la superficie est supérieure à 1500 mètres carrés dès le lundi 24 janvier, a ajouté François Legault, à l'exception, bien sûr, des marchés d'alimentation et des pharmacies, qui offrent des services jugés essentiels.

Selon nos informations, ces magasins à grande surface ont été choisis parce qu'ils disposent généralement de personnel en nombre suffisant pour accueillir les clients à leur arrivée.

Le reportage de Sébastien Desrosiers.

M. Legault avait convoqué la presse à 15 h. Pour l'occasion, il était accompagné du ministre de la Santé, Christian Dubé, du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, et du directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, qui a succédé au Dr Horacio Arruda, dont la démission a été acceptée lundi.

Le premier ministre a confirmé un certain relâchement des mesures sanitaires en place, tandis que l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) entrevoit une baisse des cas et des hospitalisations dans le Grand Montréal.

Cette diminution ne se reflète toutefois pas encore dans les statistiques dévoilées par les autorités sanitaires. Jeudi, les hospitalisations continuaient de grimper.

D'ailleurs, c’est possible que la prochaine fin de semaine soit la fin de semaine la plus dure depuis le début de la pandémie dans le réseau de la santé, a admis M. Legault en conférence de presse.

Interrogé sur le sujet en anglais, le Dr Boileau a indiqué que l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) lui avait soumis des projections dans les dernières heures à propos des cas et des hospitalisations qui laisseraient entrevoir un plateau.

L'INESSS écrivait pourtant sur Twitter jeudi midi qu'il n'entendait pas publier ses projections aujourd’hui compte tenu de l’incertitude des données, précisant qu'un travail d’ajustement des modèles de projection [était] en cours et que la publication [pourrait] reprendre dès qu’ils seront stabilisés.

Cela étant dit, la situation serait bien pire si les Québécois n'avaient jamais eu accès aux vaccins contre la COVID-19, a cru bon de souligner le Dr Boileau. Sans vaccination, le Québec aurait enregistré 900 hospitalisations par jour – plutôt que 250 – et plus de 3000 décès la semaine dernière, selon ses calculs.

La phase 5 du délestage approche

Pendant ce temps, le délestage s'accentue, au point de provoquer l'annulation d'interventions urgentes auprès de personnes atteintes de cancer.

C'est le genre de choses qu'on n'aime pas voir présentement, a commenté le ministre Dubé, qui espère que le personnel continuera d'être en nombre suffisant pour ne pas faire ce genre de choix qu'on voit dans certaines régions.

Selon les statistiques dévoilées jeudi midi par le ministère de la Santé et des Services sociaux sur Twitter, Québec prévoit maintenant dégager une capacité de 4000 lits COVID pour les hospitalisations et les soins intensifs dans une phase 5 du délestage, comme le rapportait Radio-Canada cette semaine.

La conférence de presse des autorités québécoises jeudi.

De gauche à droite : le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau; le premier ministre François Legault; et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. Absent de la photo : le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge.

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Seule bonne nouvelle dans les circonstances : le nombre d'employés du réseau de la santé absents en raison de la COVID-19 est passé de 20 000 à 15 000, comme l'a indiqué le ministre Dubé.

Plus tôt dans la journée, Québec avait annoncé une série de mesures incitatives afin d'augmenter dès maintenant, et pour une période de 12 semaines, la capacité des ressources du réseau public et de certains partenaires privés évaluées à 500 millions de dollars.

Le premier ministre a d'ailleurs profité de la conférence de presse pour remercier les chefs syndicaux avec qui ces mesures ont été négociées.

Une rentrée en présence qui ne plaît pas à tout le monde

Par ailleurs, le gouvernement Legault garde le cap sur le retour en classe dans les écoles primaires et secondaires à compter de lundi, comme l'a confirmé mercredi soir le premier ministre sur sa page Facebook.

C'est très important que nos jeunes retrouvent leurs amis et leurs enseignants le plus vite possible, a indiqué M. Legault, avant d'ajouter que la priorité au Québec, ça doit être l'éducation.

Le plan de contingence pour le retour en classe au Québec mentionne entre autres que les directions d'école devront désigner des personnes-ressources, comme des « parents volontaires », pour pouvoir prendre le relais en cas de manque de personnel enseignant ou de remplaçants.

S'il ne fait aucun doute que plusieurs parents sont soulagés par le retour de l'enseignement en présence, les grands syndicats du milieu de l'éducation, eux, tirent à boulets rouges sur la Coalition avenir Québec, accusant le gouvernement de jouer à l'apprenti sorcier, voire de risquer la sécurité des élèves et des enseignants.

Pour rassurer les plus inquiets, François Legault a assuré que le nouveau variant a beaucoup moins d'impact que les variants précédents, surtout chez les jeunes vaccinés. De son côté, le Dr Boileau a déclaré que l'air est sécuritaire dans les écoles.

Enfin, en ce qui a trait à la contribution santé qui doit être imposée aux personnes non vaccinées, M. Legault a assuré aux partis d'opposition qu'il y aurait un débat à l'Assemblée nationale sur la question.

M. Legault a soutenu que l'intention n'était aucunement de faire mal aux personnes qui sont mal prises, comme les itinérants et les personnes avec des troubles mentaux. Le projet de loi sera déposé au début du mois de février.

Avec les informations de La Presse canadienne

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