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Voici à quoi ressemblera le confinement, cette fois, au Nouveau-Brunswick

Un sommet de 104 personnes atteintes de la COVID-19 sont hospitalisées, jeudi.

Une fillette regarde la pluie tomber, accoudée à la fenêtre.

L'école se poursuit en mode virtuel au moins jusqu'au 30 janvier, mais les garderies sont ouvertes (archives).

Photo : Getty Images / Justin Paget

Le Nouveau-Brunswick se confine à nouveau. Le gouvernement de Blaine Higgs a annoncé le passage à la phase 3 de son plan hivernal, ce qui signifie le retour de la bulle familiale, la fermeture des gyms et des spas, ainsi que le report de la rentrée scolaire en présentiel.

Ces nouvelles mesures entreront en vigueur vendredi à 23 h 59 et resteront en place au moins jusqu'au 30 janvier.

« Nous ne voulons pas passer 2022 avec notre province en confinement. Nous voulons être en position d'ouvrir nos écoles et nos commerces à la fin de ces 16 jours. »

— Une citation de  Blaine Higgs, premier ministre du Nouveau-Brunswick

La phase 3 est la plus restrictive et prévoit les mesures suivantes :

  • Bulle d’un seul ménage (en cas de garde partagée, les enfants font partie des deux ménages);
  • rassemblements publics et privés interdits;
  • fermeture des salles à manger des restaurants
  • fermeture des gyms, spas et salons;
  • fermeture des centres de divertissements (comme les cinémas);
  • services religieux permis en plein air ou de façon virtuelle seulement;
  • les sports, loisirs et activités organisées ne sont pas permis;
  • l’école se poursuit en mode virtuel.

Toutefois, les garderies demeurent ouvertes.

Les déplacements entre les zones sanitaires et vers d'autres provinces sont encore permis. De plus, les voyageurs n'auront plus besoin de s'enregistrer avant d'entrer dans la province.

Les commerces non essentiels peuvent rester ouverts, s'ils respectent les mesures de la santé publique, comme c'est le cas actuellement. La santé publique recommande toutefois de privilégier le service à l'auto ou sans contact, ou de désigner une seule personne du ménage pour faire les courses.

Cette dernière mesure est contraire à ce qui était initialement prévu dans le plan provincial pour la phase 3, dévoilé cet automne, mais la santé publique explique que les risques de transmission sont faibles dans les commerces, puisque les gens y sont pour de courtes périodes et que la distanciation physique est maintenue.


La province passe à la phase 3 de son plan hivernal. Les rassemblements sont interdits et certains commerces doivent fermer leurs portes, au grand désespoir des propriétaires.

Les journalistes Pascal Raiche-Nogue et Alix Villeneuve expliquent les mesures de la phase 3 et présentent quelques réactions au Téléjournal Acadie.


De l'aide aux entreprises

Des bancs de bar pendant le confinement.

Les entreprises durement touchées par la pandémie auront droit à un soutien financier du gouvernement.

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Le premier ministre annonce que le programme de subvention de rétablissement des petites entreprises est renouvelé.

Les entreprises pourront recevoir une subvention non remboursable d'un montant maximal de 10 000 $.

Les entreprises qui ont eu accès à cette subvention par le passé seront admissibles cette fois-ci aussi, précise Blaine Higgs.

Higgs veut s'attaquer aux non-vaccinés

Blaine Higgs.

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a dit avoir bon espoir que ce confinement ne durera que quelques semaines (archives).

Photo :  CBC / Ed Hunter

Le premier ministre Blaine Higgs a indiqué, encore une fois, qu'il n'hésitera pas à serrer la vis aux non-vaccinés. Nous n'allons pas garder notre province en confinement en raison d'une poignée de personne.

« La vie va devenir de plus en plus inconfortable et difficile pour ceux qui peuvent se faire vacciner, mais choisissent de ne pas le faire. »

— Une citation de  Blaine Higgs, premier ministre du Nouveau-Brunswick

Je ne vais pas élaborer [sur la vaccination obligatoire] sans avoir eu de discussions avec la santé publique et le Cabinet, mais je peux dire que nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour protéger tous les Néo-Brunswickois et pour convaincre les gens de se faire vacciner, a-t-il dit lors du point de presse.

Il a précisé qu'il est important de protéger les personnes vulnérables et celles qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales.

Nous ne pouvons pas continuer de dépendre des personnes non vaccinées qui ont un impact aussi important sur la population de la province. J'ai demandé des recommandations pour voir où nous pouvons resserrer les restrictions pour ceux qui refusent d'aider à protéger la population, a-t-il ajouté.

104 hospitalisations et un système de santé surchargé

Une infirmière se repose.

Les travailleurs de la santé sont épuisés et plusieurs d'entre eux doivent s'absenter temporairement en raison du virus (archives).

Photo : (Jonathan Hayward/Canadian Press)

Jeudi, 104 personnes atteintes de la COVID-19 sont hospitalisées au Nouveau-Brunswick. C'est un record depuis le début de la pandémie. Neuf personnes sont aux soins intensifs.

Au total, 1050 personnes supplémentaires ont reçu un résultat positif à un test de dépistage de la COVID-19 au cours des 24 dernières heures : 304 grâce à un test PCR et 746 grâce à un test de dépistage rapide (auto-déclaré).

Par ailleurs, 356 travailleurs de la santé sont absents en raison de la COVID-19, ce qui ajoute de la pression sur un système déjà à bout de souffle.

La province a présenté mardi ses projections quant à la propagation du virus. Selon les estimations des experts, il pourrait y avoir jusqu’à 5500 nouveaux cas quotidiens et jusqu’à 220 hospitalisations simultanées d’ici la fin du mois de janvier, si aucune restriction supplémentaire n'est imposée.

Si nous pouvons tous réduire nos contacts de 30 % pour les prochaines semaines, nous pouvons réduire nos prévisions d'hospitalisations et les faire passer de 220 à 150, a affirmé la médecin hygiéniste en chef, la Dre Jennifer Russell.

C'est une question de vie ou de mort. Les choses vont s'empirer au cours des prochains jours, avant de s'améliorer. À quel point? Cela dépendra de si vous vous faites vacciner et si vous respectez votre bulle d'un ménage, a-t-elle ajouté.

Pourquoi on reconfine?

Selon la santé publique, les facteurs qui dictent le passage à la phase 3 du plan comprennent :

  • l’augmentation de la moyenne sur 7 jours du nombre de nouveaux cas;
  • un taux de positivité de 15 % dans la province ou dans une seule zone;
  • 100 hospitalisations actives ou 50 hospitalisations actives aux soins intensifs;
  • une augmentation de la moyenne sur 7 jours du nombre de nouvelles admissions;
  • l’incapacité pour les ressources de santé publique de maintenir et de gérer la recherche des contacts.

D'autres mesures?

Le chef du Parti libéral Roger Melanson croit qu'il faut voir les deux prochaines semaines comme un investissement. Après le 30 janvier, que les écoles peuvent rouvrir, que nos enfants peuvent retourner à l'école et que le système de santé est soulagé, a-t-il dit.

Il y a quand même un point d'interrogation, qui est que si on y arrive pas, est-ce que le gouvernement est en train de planifier la rentrée scolaire, est-ce qu'il est en train de planifier des ressources humaines additionnelles [comme l'armée], est-ce que le gouvernement va être flexible avec les entreprises, croit Roger Melanson.

Le chef du Parti vert David Coon est soulagée de ce changement de phase, mais croit que le gouvernement aurait du resserrer les mesures plus rapidement.

Comme son chef, la députée verte Megan Mitton espère que le passage à la phase 3 sera accompagné d’autres mesures.

Il ne faut pas seulement passer à la phase 3. Il faut améliorer [la distribution] des vaccins, il faut aller plus vite, pense-t-elle.

L'Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, pour sa part, ne croit pas que le gouvernement va dans la bonne direction en imposant un nouveau confinement. Pour que le confinement soit efficace, le public doit être disposé à respecter les règles, a affirmé le chef Kris Austin. Il ne croit toutefois pas que cela va se produire maintenant.

Avec les informations de Nicolas Steinbach, Pascal Raiche-Nogue et Héloïse Rodriguez-Qizilbash

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