Alexis Deschênes représentera le PQ dans Bonaventure

Alexis Deschênes était devenu président du conseil exécutif péquiste dans Bonaventure en août dernier (archives).
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
La période de mise en candidature s'est terminée mardi soir. Seul en lice, le Parti québécois devrait confirmer officiellement la candidature d’Alexis Deschênes dans la circonscription de Bonaventure d’ici une dizaine de jours.
Avocat et père de trois enfants, Alexis Deschênes avait déjà tenté sa chance, sous les couleurs du PQ, dans la circonscription de Trois-Rivières, en 2014.
Candidat défait, il est depuis revenu vivre dans la circonscription de Bonaventure d’où il est originaire. Il se dit fermement attaché à son coin de pays. On a une façon de vivre qui est vraiment à nous. On a beaucoup de producteurs, de circuits courts. On est très proches de la nature. On a cet esprit de communauté.
Les faibles intentions de vote que recueille son parti à l’échelle nationale ne l'inquiètent pas outre mesure. Le Parti québécois a déjà été dans des situations semblables, dit-il. Et il a rebondi par la suite.
Rassembler les partisans
Son parti a aussi été malmené sur la scène locale. En juin dernier, l’actuel député de Bonaventure, Sylvain Roy, décidait de quitter les rangs du parti de René Lévesque, laissant l’association de circonscription orpheline.

Le député de Bonaventure, Sylvain Roy, est depuis juin dernier devenu député indépendant.
Photo : Radio-Canada
Il admet que ce ne sera pas une campagne facile. Mais je ne cherche pas la facilité dans la vie, j’y vais pour des convictions, des projets. J’ai le goût de représenter les gens de Bonaventure et de me battre pour eux.
Alexis Deschênes explique s’être d’ailleurs engagé localement auprès du parti, en août dernier, afin de rebâtir l'association locale. Il était alors devenu président du conseil exécutif.
Des rencontres de militants ont été organisées sur le territoire à la fin de l’été et à l’automne. Les convictions des membres du Parti québécois sont toujours très fortes, il n’y a pas eu de désaffection, au contraire
, assure Alexis Deschênes. Tous ces bénévoles seront là pour aider lors de la campagne, assure M. Deschênes.
Les priorités
Parmi les enjeux de la future campagne, le candidat revendique une décentralisation des services publics afin qu’ils soient mieux adaptés à la réalité locale. Je ne veux plus que nous n’acceptions aucun recul. Trop souvent depuis trop d’années en Gaspésie, on se fait enlever des services, on se fait menacer d’une fermeture et on doit se battre pour conserver des acquis.

La rue Grand-Pré à Bonaventure. (archives)
Photo : Ville de Bonaventure
Il estime que la Gaspésie bénéficie d’une occasion de prospérité et de croissance historique
en raison de l’attrait de la région auprès des jeunes et de nouveaux arrivants. Les gens, dit-il, ont envie de sortir des villes présentement et il faut être capable de les accueillir. Il y a toujours la crise du logement, des places en garderie. Ce sont des enjeux prioritaires.
Il fait de la lutte contre le réchauffement climatique un enjeu lié à l’indépendance du Québec. On ne pourra pas se lancer avec autant de force et de vigueur dans la transition énergétique tant qu’on va rester dans le Canada qui est un des plus grands États pétroliers au monde.
La pandémie
La campagne électorale sera nécessairement teintée par le contexte de la pandémie, convient le candidat. La proposition du gouvernement Legault d’imposer une contribution aux personnes non vaccinées relève de l’improvisation qui laisse de nombreux détails en suspens quant à son application, selon le candidat du Parti québécois dans Bonaventure, Alexis Deschênes.
Le candidat, qui est aussi avocat à l’aide juridique, s’inquiète des répercussions que pourra avoir une telle mesure sur les plus démunis. Son parti, dit-il, n’est pas nécessairement contre la mesure, mais se demande si c’est le bon moyen pour convaincre les récalcitrants.
Alexis Deschênes croit qu’après deux ans de pandémie, une réflexion s’impose sur le système de santé. Ce qui me frappe, c’est la faible capacité de notre système de santé, et ce n’est pas une critique à l’égard du personnel qui fait de son mieux. Il y a moins de 300 personnes aux soins intensifs. On est 8 millions de Québécois et le système est à la veille de s’effondrer.
Il estime que les Gaspésiens ont pu garder le moral durant la pandémie, notamment en raison de ce sens de l’entraide. Dans mon village, on fonctionne avec tellement de bénévolat. L’entraide est dans notre ADN depuis toujours. C’est une grande force.
Il ajoute que, selon lui, les gens ont besoin d’avoir un peu d’espoir et d’entrevoir des solutions, même si le virus continue de circuler. Le risque, c’est qu’il y ait de plus en plus de gens qui décrochent.
Le candidat du PQ souhaite aller à la rencontre de ses électeurs dès que les règles sanitaires le permettront.