Des centaines de lecteurs de CO2 toujours attendus dans les écoles de la Côte-Nord

Le gouvernement du Québec souhaite garantir une bonne qualité de l'air dans les établissements scolaires afin de limiter la transmission de la COVID-19 (archives).
Photo : Associated Press / LAURENT GILLIERON
Des centaines de classes de la Côte-Nord ne sont toujours pas équipées de lecteurs de dioxyde de carbone (CO2), en raison de délais dans la réception des équipements promis par le ministère de l’Éducation.
Force est d’admettre que l’objectif du ministère, d’équiper toutes les classes de la province d’un tel détecteur avant le 17 décembre, n’a pas été atteint.
C’est dans la région de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan que les données sont les moins bonnes pour la région.
Seulement 4 des 30 écoles du Centre de services scolaire (CSS) de l’Estuaire ont été équipées de détecteurs de CO2.
Un total de 609 appareils, à raison d’un par classe, doivent toujours être installés.
L’administration scolaire a priorisé les écoles dont les taux de CO2 étaient les plus élevés, soit les écoles primaires Trudel, Saint-Cœur-de-Marie et Leventoux de Baie-Comeau.
La polyvalente des Rivières de Forestville a aussi été équipée de détecteurs de CO2 vers la fin du mois de novembre.
Des appareils ont été reçus pour équiper deux autres établissements, mais une livraison supplémentaire qui permettrait d’équiper l’ensemble des écoles se fait toujours attendre.
Impossible donc pour le CSS
de l'Estuaire de savoir avec certitude si tous les instruments seront installés d’ici le 1er février prochain, comme prévu dans l'échéancier établi.Le dossier est toutefois prioritaire et nous ferons tout en notre pouvoir pour respecter les délais dans la mesure où nous sommes cependant tributaires des livraisons
, explique la responsable de communications du Centre de services scolaire de l’Estuaire, Patricia Lavoie.
CSS du Fer
Dans la région de Sept-Îles, Port-Cartier et Fermont, 237 lecteurs doivent toujours être reçus par le CSS
du Fer.Seulement 73 détecteurs ont pu être installés, prioritairement dans quatre établissements qui ne disposaient que de fenêtres pour ventiler les lieux.
Les classes des écoles primaires Gamache, Maisonneuve, Notre-Dame et Mère d’Youville ont donc déjà reçu ces détecteurs en raison de taux de CO2 plus élevés.
D’autres établissements rénovés dans la dernière année ont quant à eux été équipés de systèmes filaires, connectés à la ventilation mécanique des bâtiments.
C’est le cas notamment des écoles primaires Marie-Immaculée et Mgr-Blanche, ainsi que l’école secondaire Manikoutai de Sept-Îles.
On va [arriver sous peu] dans nos établissements pour lesquels les tests de CO2 étaient plus normaux. Il y avait moins de problématique, mais il fallait installer tout de même des lecteurs pour être sûr que le taux de CO2 soit bon
, explique le directeur général du CSS du Fer, Richard Poirier.
Les régions éloignées mieux desservies
Les écoles de la Minganie et de la Basse-Côte-Nord ne semblent pas vivre le même enjeu de délais dans la réception du matériel.
Tous les détecteurs devraient être installés d’ici vendredi prochain dans les 120 classes du CSS
du Littoral, assure son directeur général Philip Joycey.Selon lui, le nombre d’étudiants peu élevé par classe en Basse-Côte-Nord aurait un effet positif sur les taux de CO2, qui seraient relativement bas.
On a tellement de petits groupes, que les concentrations de CO2 ne semblent pas être un réel problème dans nos établissements. Parmi toutes les lectures qu’on a faites dans la dernière année, une seule classe avait dépassé la norme gouvernementale
, explique M. Joycey.
Une quarantaine de classes du CSS
du Littoral sur un total de 120 ont été équipées de détecteur de CO2.Même bilan au CSS
de la Moyenne-Côte-Nord, qui indique que ses 113 classes seront équipées de détecteurs d’ici la fin de la semaine.