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Mettre fin à la stigmatisation des jeunes issus de la diversité sexuelle et de genre

Une silhouette noire d'un garçon assis sur une chaise dans une position démontrant le désespoir.

Selon des études de la Chaire de recherche du Canada sur la stigmatisation et le développement psychosocial, les expériences de discrimination laissent de profondes blessures.

Photo : iStock

Radio-Canada

Bien que la diversité occupe une place de plus en plus importante dans l'espace public, et semble de plus en plus acceptée, les jeunes qui font partie des minorités sexuelles et de genre vivront au cours de leur vie des expériences de discrimination. Ces expériences négatives peuvent miner leur santé mentale, et laisser des traces indélébiles.

La professeure à l'Université de Sherbrooke Alexa Martin-Storey mène des recherches pour comprendre les effets de cette stigmatisation. Ces études portent notamment sur la réussite scolaire et le bien-être de ces personnes.

Selon elle, les expériences de stigmatisation sont fréquentes et marquent fortement les personnes qui en sont victimes.

« Ce n’est pas un problème parce que ça arrive tous les jours. C’est un problème parce que, lorsque ça arrive, ça blesse la personne de façon assez profonde. »

— Une citation de  Alexa Martin-Storey, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la stigmatisation et le développement psychosocial

Que faire pour diminuer les risques?

Parmi les solutions proposées par Alexa Martin-Storey : le soutien des proches, car elle estime qu'il est important de laisser les jeunes explorer leur identité. Le soutien social, c’est un élément important de solution, et en plus c’est la chose qui est la plus modifiable, explique-t-elle.

« On peut essayer de diminuer le niveau de discrimination, mais c’est beaucoup plus difficile. On ne peut pas être dans toutes les maisons, dans toutes les salles de classe, et surtout, se battre contre les idées que les jeunes se font à propos de ce qui est normal et ce qui ne l’est pas. »

— Une citation de  Alexa Martin-Storey, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la stigmatisation et le développement psychosocial

Cet appui des proches est important qu'à son avis, les programmes de soutien qui existent ne sont pas adaptés. Il faut développer des ressources spécifiques pour aider le personnel enseignant et les autres personnes qui travaillent avec ces populations, plutôt que de travailler avec des ressources qui sont faites pour tous les jeunes présentant des troubles de comportement. On a vraiment besoin des interventions et des approches spécialisées et de plus de mécanismes pour améliorer le soutien social dans leur vie, ajoute-t-elle.

Les images transmises dans les médias ne reflètent pas non plus toutes les réalités vécues par ces jeunes, estime la professeure. Il y a des jeunes issus de minorités sexuelles et de genre qui vont très bien. Ils sont très heureux et intégrés socialement.

« Certains vivent ces identités avec beaucoup de légèreté, de joie et de résilience. Mais il y a tous les autres jeunes pour qui l’identité représente des difficultés, surtout au niveau de l’acceptation familiale, de l’acceptation par les pairs »

— Une citation de  Alexa Martin-Storey, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la stigmatisation et le développement psychosocial

Mettre l'accent sur la bienveillance

Selon des recherches, l'un des rôles de l'intimidation chez les adolescents est d'établir une hiérarchie sociale.

Dans ce contexte, la professeure croit que des hiérarchies sociales basées sur les comportements de gentillesse pourraient réduire le désir des personnes en haut de la hiérarchie de victimiser les personnes qui sont en bas.

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