Un sommet de 86 hospitalisations au N.-B., les résultats des tests rapides rendus publics
La santé publique signale 663 nouveaux cas de COVID-19, dont 443 dépistés grâce à des tests rapides.
Au Nouveau-Brunswick, les tests de dépistage PCR sont réservés à certains travailleurs qui oeuvrent auprès des personnes vulnérables et aux personnes qui présentent des symptômes et appartiennent à une catégorie de personnes vulnérables.
Photo : Reuters / Pascal Rossignol
Quatre-vingt-six Néo-Brunswickois atteints de la COVID-19 sont hospitalisés, lundi. C'est du jamais vu dans la province. Parmi les personnes hospitalisées, 13 sont aux soins intensifs, dont 10 sous respirateurs artificiels.
Vingt-et-une personnes à l'hôpital sont âgées de moins de 60 ans, selon la santé publique, mais aucun enfant ou adolescent n'est hospitalisé pour le moment.
Les résultats des tests rapides rendus publics
Pour la première fois, la province a rendu publics les résultats des tests de dépistage rapide, signalés par la population par le biais de son site web (Nouvelle fenêtre).
Au total, 443 infections ont été dépistés grâce à des tests rapides, le 9 janvier. À cela, s'ajoute les 220 nouveaux cas signalés par la santé publique. Ce dernier chiffre ne comprend que les personnes qui ont eu accès à un test PCR
, c'est-à-dire les personnes vulnérables, les gens de 50 ans et plus, les travailleurs de la santé, les personnes immunodéprimées ou enceintes, et quelques exceptions supplémentaires.La plupart des gens de moins de 50 ans n'ont plus accès aux tests PCR
et doivent se procurer des tests rapides. Un résultat positif doit être signalé à la province.Difficile de faire le portrait de la situation
Avant le dévoilement de ces données, les partis d’opposition à Fredericton ont dénoncé les retards dans la communication des résultats des tests rapides.
Le député d’Edmundston-Madawaska Centre Jean-Claude D'Amours a été étonné de constater au cours de la fin de semaine que plusieurs citoyens se réjouissaient de l’amélioration de la situation de la COVID-19.
Je me suis aperçu que les chiffres que la province dévoilait faisaient en sorte que les gens se disaient : "mon Dieu, la situation s’améliore! Ça n'a pas de bon sens comment ça va mieux." Mais la réalité ce n’est pas ça
, raconte M. d’Amours.
Le Nouveau-Brunswick a annoncé 421 cas positifs samedi et 201 cas positifs dimanche, des chiffres beaucoup moins importants que ceux annoncés au cours de la semaine précédente pendant laquelle 798 cas quotidiens ont été déclarés en moyenne.
Depuis le 5 janvier, les tests PCR
sont réservés aux personnes vulnérables et aux travailleurs de la santé ou des milieux de vie communautaires.À lire aussi :
Plus d'information, plus rapidement
Jean-Claude D’Amours, qui est aussi porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, craint que le délai dans le dévoilement des résultats des tests rapides ait un impact important sur la propagation de la maladie.
Après 22 mois de pandémie, c’est quand même incroyable que le gouvernement n'ait pas été capable d’arrimer en même temps que ses changements les informations véhiculées à la population.
« On perd beaucoup d'informations [...] Actuellement c’est important d’avoir le portrait le plus complet possible. »
Des résultats « vides de sens »
Le chef du Parti vert David Coon abonde dans le même sens.
Maintenant les résultats sont vides de sens. Maintenant c’est impossible de saisir la gravité de la situation
, pense-t-il.
M. Coon voudrait également que la province partage le taux de positivité des tests PCR
réalisés, comme c’est le cas dans d’autres provinces. Ce taux permettrait de mieux connaître la gravité de la situation dans certaines régions, estime-t-il.Quel est le plan du gouvernement, demande Melanson
De son côté, le chef libéral Roger Melanson exhorte le premier ministre Blaine Higgs à faire connaître son plan pour affronter la crise qui guette le système de santé en raison de l’augmentation des cas de COVID-19.
Les gens sont confus, une journée il y a une nouvelle ligne directrice, le lendemain il n’y a plus d'accès aux tests. Mais les Néo-Brunswickois ne savent pas si les cas augmentent et de combien. Mais les cas augmentent et le gouvernement doit expliquer s’il est prêt au cours des quatre à huit prochaines semaines à gérer l’augmentation des cas
, déclare Roger Melanson.
Ce dernier calcule que la province, si elle suit son plan hivernal, est sur le point de basculer en phase trois, la plus restrictive.
Il souhaite aussi que la province indique si elle sollicitera l’aide du gouvernement fédéral. D’autres provinces ont demandé l’aide de l’armée pour accélérer leur campagne de vaccination, dont le Québec et la Nouvelle-Écosse.
Au Nouveau-Brunswick, les adultes de 18 ans et plus peuvent désormais prendre rendez-vous pour obtenir une dose de rappel si cinq mois se sont écoulés depuis leur seconde dose.
Avec les informations de l'émission La matinale d'ICI Acadie