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ArchivesLes diètes à la mode passent, la résolution de perdre du poids demeure

Une pomme de laitue iceberg dans les mains d'une femme.

Une femme s'apprête à préparer une salade avec une laitue iceberg.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le début de l’année est une période propice à la prise de nouvelles résolutions et la perte de poids est une des plus populaires d’entre elles. Plusieurs diètes ont connu leur moment de gloire au fil des ans, mais scientifiques et nutritionnistes ont ajouté leurs mises en garde quant à ces « programmes miracles », comme en témoignent nos archives.

Les modes passent dans le domaine de la minceur, mais la volonté de perdre du poids demeure, et ça ne date pas d’hier.

Les régimes de protéines liquides dans les années 1970-1980

En 1979, sur le plateau des Coqueluches, Marguerite Blais et Louis-Paul Allard s’entretiennent avec le Dr Jean-Marie Marineau, directeur de la revue Maigrir, au sujet des diètes à base de protéines liquides, très en vogue dans les années 1970 et 1980. Il s'agit d'une façon de maigrir rapidement.

Les coqueluches, 5 novembre 1979

Même l’animateur de l’émission affirme y avoir eu recours et avoir perdu 45 lb en très peu de temps, mais inutile de mentionner que la personne doit suivre un régime par la suite pour ne pas reprendre les kilos perdus.

Pour le Dr Marineau, les protéines liquides vendues en pharmacie ne sont pas complètes et le jeûne protéiné demande une supervision médicale.  

Aux États-Unis, les régimes de protéines liquides étaient partout, dans les épiceries, les tabagies, les kiosques à journaux. Les gens qui souhaitaient maigrir se mettaient au jeûne sans supervision et se retrouvaient avec des carences importantes.

Une citation de Le Dr Jean-Marie Marineau, 1979

Les combinaisons alimentaires dans les années 1990

Au Montréal ce soir du 16 septembre 1997, la journaliste Sylvie Fournier présente un reportage sur une méthode d’amaigrissement qui fait un tabac chez nos cousins français, la méthode Montignac.

Montréal ce soir, 16 septembre 1997

Cette diète repose essentiellement sur le principe des combinaisons alimentaires. Jamais de protéines avec un féculent. Terminé les steaks frites et les spaghettis bolognaise.

Le régime Montignac, c’est la nouvelle mode en matière de nutrition. En Europe, c’est aussi 650 boutiques, des restaurants, des livres, des cassettes, des conférences, des centres d’amaigrissement. Un concept qui sera d’ailleurs bientôt importé ici au Québec.

Une citation de Pascal Nadeau, 1997

L’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec a souhaité mettre le public en garde dès la fin des années 1990 sur la méthode Montignac.

Comme l’explique Micheline Séguin Bernier, présidente de l’Ordre en 1997, le régime en tant que tel peut entraîner des carences nutritionnelles. Chez une personne qui souffre déjà d’une pathologie, qui est enceinte ou en croissance, la méthode élaborée par Michel Montignac, qui n’était ni médecin ni diététiste, peut entraîner des problèmes plus graves.

À chaque groupe sanguin son régime dans les années 2000

Le 8 février 2000, l’animatrice Liza Frulla rencontre l’endocrinologue au département de nutrition de l’Université de Montréal Dominique Garel pour parler du succès de librairie américain 4 groupes sanguins, 4 régimes.

Liza, 8 février 2000

À l’époque de l’entrevue, le livre de Peter J. d’Adamo se classe parmi les trois plus grands vendeurs au Québec, toutes catégories confondues.

Pour le professeur Garel, se baser sur un groupe sanguin pour établir un régime alimentaire est complètement farfelu.

Il n’y a pas de science là-dedans. Il y a seulement l’exploitation grossière de l’inquiétude du public quant au poids corporel. Une fois de plus, on exploite le filon.

Une citation de Dominique Garel, 2000

L’animatrice s’interroge. Pourquoi les gens se procurent-ils ces livres s'ils sont remplis de foutaises?

Le Dr Garel explique qu’il est effectivement frustrant pour des scientifiques de constater le succès de ce type de livre basé sur des théories non fondées.

Il croit que l’obsession de notre société pour la santé et la perte de maîtrise sur notre alimentation expliquent que les gens recherchent des solutions miracles.

On ne mange plus en famille, on ne mange plus les légumes du jardin, on ne va plus acheter ses aliments dans le petit commerce d’à côté. Les gens se disent au fond : qu’est-ce que je mange?

Une citation de Dominique Garel, 2000

Comme le mentionne la journaliste Sylvie Fournier à la fin de son reportage sur la méthode Montignac, les régimes minceur ont tendance à nous faire oublier que l’obésité n’est pas le simple fait de ce que l’on mange. L’hérédité, l’exercice physique et surtout notre mode de vie y sont également pour beaucoup.

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