Quelques pistes pour garder le moral malgré la pandémie

Passer du temps en famille ou entre amis et en profiter permet de partager de bons moments.
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Un virus qui ne cesse de faire des ravages, des restrictions qui se durcissent et des lendemains toujours incertains… Difficile dans ces conditions de se sentir confiant et optimiste. Il est pourtant possible d’entretenir son moral grâce à quelques trucs et astuces.
Sans surprise, la première règle est de prendre soin de soi. Pour ce faire, Marc-André Dufour, psychologue clinicien, qui a publié le livre Se donner le droit d’être malheureux en janvier 2020, rappelle les fondamentaux : avoir une bonne hygiène de vie, faire attention à son alimentation et à son sommeil, être actif, bouger.
On le sait, mettre le nez dehors comporte des bienfaits. Encore plus, lorsque c’est pour passer du temps en pleine nature.
À l’automne 2020, pour le compte de la Sépaq
, une équipe de chercheurs de l’Institut de cardiologie de Montréal menée par le Dr Louis Bherer a décortiqué 126 études scientifiques portant sur les effets positifs d’une sortie dans un parc, dans une forêt, au bord d’un lac ou autres.Réduction de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, diminution du niveau de stress et de l’anxiété figurent parmi les résultats du travail des chercheurs.
Les habitudes, précieuses alliées
La directrice générale de Tel-Aide Québec, Johanne Perreault, préconise une autre piste simple à mettre en place, soit de s’astreindre à une routine quotidienne. Pas besoin de se fixer de grands objectifs pour occuper ses journées.
Les petits accomplissements peuvent procurer de grandes satisfactions et donner l’impression de reprendre le contrôle de sa vie alors qu’on est dans un contexte où on perd un pouvoir d’agir
.
La responsable du centre d’écoute invite aussi celles et ceux qui ont l’esprit embrumé actuellement à cultiver leur bienveillance envers eux-mêmes.
« Il vaut mieux travailler le lâcher-prise face à une situation externe plutôt que de résister. »
Selon Marc-André Dufour, faire attention à soi signifie également être attentif à ses émotions, les affronter et les accepter.
C’est normal d’aller mal en ce moment. On traverse une épreuve historique. Il est important de ne pas avoir honte d’aller mal. Si on a honte, on va vouloir se cacher. Or, prendre conscience de son mal-être est ce qui va permettre d’aller chercher de l’aide.
Mais le psychologue clinicien insiste surtout sur l’importance de penser collectif, d’être à l’écoute et soucieux des autres parce que, souligne-t-il, quand on fait sourire quelqu’un, ça nous fait du bien. Cela suppose dans sa logique de faire preuve de gentillesse, de gratitude, de courtoisie
.
Lassitude ambiante
Marc-André Dufour suggère de prendre des nouvelles de ses proches, et aussi de ses connaissances plus éloignées. En retour, ils vont vous demander comment vous allez et ça va créer un échange.
« On a besoin de liens et de cohésion sociale en ce moment. »
Les temps actuels sont éprouvants pour une grande partie de la population. Les intervenants du Centre de prévention du suicide de Québec s’en rendent quotidiennement compte.
Les appels ne sont pas particulièrement plus nombreux depuis que François Legault a, à deux reprises, renforcé les mesures pour endiguer la propagation du coronavirus, et surtout celle de son variant Omicron – peu avant Noël, puis peu avant le 31 décembre.
Tout au plus, ces communications téléphoniques sont un peu plus longues. Il en ressort le même sentiment partagé. Les gens sont tannés
, résume Lynda Poirier, la directrice générale du centre.
Pour garder le moral, elle et son équipe ont leur méthode : ils se parlent entre eux. Quand ça ne va pas, et aussi quand ça va!
Ressources :
- Tel-Aide Québec est joignable au 418 686-2433 ou au 1 877 700-2433;
- Le numéro de téléphone à composer pour contacter le Centre de prévention du suicide est le 1-866-APPELLE (1 866 277-3553);
- Celui du centre de crise de Québec est le 418 688-4240.