Il faut éviter les consultations non urgentes, dit le CISSS-AT

L'entrée de l'hôpital de Val-d'Or
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue demande à la population de repourter les consultations non urgentes quand c'est possible.
Le pic des hospitalisations devrait survenir à la mi-janvier et toutes les équipes sont sollicitées au maximum de leurs capacités.
La capacité d’accueil pour les hospitalisations est de 20 patients COVID et huit personnes aux soins intensifs. Le CISSS affirme toutefois qu’il peut gérer les débordements.
En date de jeudi, 16 personnes étaient hospitalisées, dont quatre aux soins intensifs.
Le chef du département régional de médecine générale, le Dr Jean-Yves Boutet, a même parlé du début de la cinquième vague en conférence de presse.
Ce qu’on demande aux gens pour les trois ou quatre prochaines semaines, c’est que tout ce qui peut attendre après la vague, on va attendre, et si c’est urgent, vous consultez. Si vous avez la COVID, vous consultez. On va essayer d’offrir de la téléconsultation pour les patients atteints de maladies chroniques pour éviter que les salles d’attente soient pleines. On a l’intention de donner le meilleur service à la population pour ces trois ou quatre semaines, qui vont être fort occupées
, a précisé le Dr Boutet.
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L’organisation estime que 100 travailleurs par jour doivent s’absenter de leur travail en raison de la situation épidémiologique actuelle. Il manque toujours 1000 employés au sein du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, selon la direction.
Malgré un délestage en ce qui a trait aux chirurgies non urgentes, la santé publique affirme que tous les services essentiels sont maintenus.
Il n’y aura pas de fermeture de services comme les urgences, les salles d’accouchement, les soins intensifs, les unités d’hospitalisation. Tout va être couvert, il y aura de l’entraide là où il le faut. Le message, c’est qu'on ne consulte pas pour rien, on ne consulte pas à l’urgence pour confirmer qu’on a la COVID, mais si on a besoin de l’urgence, d’une chirurgie urgente, ces services-là seront assurés
, assure le directeur par intérim des services professionnels de l’enseignement universitaire et de la pertinence clinique, le Dr François Aumond.
La clinique de dépistage de Val-d’Or inquiète
En entrevue sur nos ondes jeudi, le représentant national de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) pour la région, Carl Verreault, a mentionné que des travailleurs sont inquiets du fait que des personnes qui vont se faire tester à la clinique de dépistage de Val-d’Or doivent circuler dans les corridors d’autres services, comme le CLSC, pour se rendre à la clinique.
Ils ont des craintes et se trouvent à risque sur le fait qu’ils pourraient contracter la COVID-19 après avoir croisé des gens qui vont se faire dépister
, précise-t-il.
La PDG du CISSS-AT, Caroline Roy, assure que la clinique est sécuritaire. Elle soutient que la présence de signaleurs pour encadrer la circulation des visiteurs est suffisante.
Carl Verreault aimerait plutôt que la clinique de dépistage soit relocalisée dans une roulotte.
Bilan de vaccination
Dans la région, 37 847 personnes ont obtenu leur troisième dose de vaccin contre la COVID-19, selon le plus récent bilan de vaccination, ce qui représente une couverture de 27 %.
Plus de 7500 enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu une première dose du vaccin, soit 66 % de cette tranche d’âge.
Des précisions ont été données quant à la troisième dose pour les gens qui ont reçu un résultat positif après un test de dépistage de la COVID-19.
Pour les gens qui ont eu la COVID, soit avec un test rapide, soit avec un test confirmé en laboratoire, la troisième dose n’est pas nécessaire parce que la maladie apporte une certaine immunité
, a précisé la directrice de la campagne de vaccination, Katia Châteauvert.