COVID-19 : Montréal réquisitionne deux hôtels pour les itinérants

Des personnes font la queue devant un hôtel pour sans-abri à Montréal (archives).
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
Au moment où le variant Omicron poursuit sa progression vertigineuse, mettant à rude épreuve le système de santé partout dans le monde, Montréal a annoncé jeudi la réquisition de deux hôtels dans l’arrondissement de Ville-Marie pour les personnes en situation d’itinérance.
Deux hôtels du centre-ville de Montréal sont réquisitionnés pour abriter des itinérants. Le premier immeuble offrira 111 places aux personnes déclarées positives à la COVID-19 et qui ne nécessitent pas de soins hospitaliers, ainsi qu'à celles qui attendent un résultat et à celles qui doivent s'isoler.
Un deuxième établissement offrira 50 places d'hébergement d'urgence à partir du début de février aux personnes autochtones en situation d'itinérance.
L’agglomération de Montréal, qui regroupe la ville-centre et les 14 villes reconstituées de l’île, veut ainsi prêter main-forte au réseau de la santé et des services sociaux ainsi qu’aux organismes communautaires qui offrent des services à cette catégorie de personnes encore plus vulnérables en temps de pandémie.
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Le cabinet de la mairesse Valérie Plante explique que cette opération a été rendue possible grâce aux pouvoirs exceptionnels accordés en vertu de l’état d’urgence local décrété le 21 décembre dernier
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Cette mesure était aussi une demande de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville. Toutefois, la situation était bien différente à l'échelle provinciale. L’opposition et certains organismes ont critiqué sa prolongation depuis le début de la crise sanitaire.
En déclarant l'état d’urgence, Mme Plante, qui a elle-même contracté le virus, a expliqué que c’était un outil supplémentaire pour assurer la continuité des services publics et soutenir les personnes vulnérables. Cela permet, entre autres, à la Ville d’acheter du matériel de protection et de dépistage aux employés essentiels de l'agglomération
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Il permet également de conclure toutes les ententes nécessaires pour mettre en place des sites d’hébergement d’urgence rapidement en soutien au réseau de la santé et aux organismes communautaires
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En mars 2020, la mairesse a eu recours à l’état d’urgence pendant 17 mois, avançant les mêmes arguments. Dès son entrée en vigueur, des sites comme la place Émilie-Gamelin, près de la station de métro Berri-UQAM, et le square Cabot, dans le centre-ville, ont accueilli des personnes en situation d’itinérance dans la métropole.
La Ville y avait dressé des tentes et installé des blocs sanitaires. Plusieurs organismes étaient engagés dans cette action, dont la Croix-Rouge canadienne et le centre de jour Résilience Montréal.
L’état d’urgence a été levé en août dernier. Le taux de vaccination et l'entrée en vigueur du passeport vaccinal avaient plaidé pour ce retrait.