Des ressources pour la santé mentale des agriculteurs sinistrés de la C.-B.
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Les dégâts causés par les inondations seront les plus coûteux de toute l'histoire de la province et les agriculteurs sont parmi les plus touchés par la catastrophe.
Photo : Radio-Canada / ALEXANDRE LAMIC
Si les pluies diluviennes ont cessé, certains fermiers de la prairie Sumas n’ont pas fini de compter ce qu’ils y ont laissé. Maisons, champs, récoltes, animaux de ferme : certains ont tout perdu et se retrouvent dans une détresse absolue. Des organismes rappellent que des ressources de soutien psychologique sont disponibles et peuvent grandement aider ces personnes.
L'AgSafe, une association à but non lucratif pour la santé et la sécurité des producteurs agricoles de la Colombie-Britannique, s'est associée à l'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM BC) pour mieux faire connaître les services et les ressources disponibles pour les agriculteurs aux prises avec le stress, la dépression et l'anxiété.
Comme le rappelle Pamela Findling, responsable des communications à l’ACSM BC, tout le monde ne réagit pas de la même façon : certains peuvent avoir des problèmes de santé mentale maintenant, mais pour d’autres, cela peut prendre des mois avant qu’ils ne ressentent des effets
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« Nous encourageons les agriculteurs à télécharger une application appelée Avail, qui leur permet d'évaluer leur santé mentale et, en fonction des résultats, qui leur fournit des informations et des ressources. »
Une population déjà fragile
Une étude de l'université de Guelph, en Ontario, sur l'épuisement des agriculteurs au Canada a mesuré les trois composantes de ce problème, soit l'épuisement, le cynisme et l'efficacité professionnelle. Les résultats ont été obtenus auprès de 1075 agriculteurs canadiens.
Les scores d'épuisement, de cynisme et d'efficacité étaient tous supérieurs aux normes internationales. Dans l'ensemble, les résultats de cette étude montrent qu'il y a lieu de s'inquiéter de l'épuisement des agriculteurs, et ses auteurs lancent un appel à l'action afin de mieux les soutenir.
Rosanna Forstbauer, une fermière de Chilliwack, reconnaît que plusieurs de ses collègues doivent relever de lourds défis qui ajoutent à leur fardeau mental.
« La terre, c’est notre vie, vraiment, c’est ici qu’on habite, c’est ici qu’on travaille, c’est ici qu’on fait de l’argent. »
Quelques conseils si vous vous sentez stressé ou anxieux, selon ces deux organismes :
1. Connaître les ressources disponibles
- 911 ou 1-800-SUICIDE en cas d'urgence ;
- 310-6789 (à travers la Colombie-Britannique, sans indicatif régional). Cette ligne de crise est disponible si vous avez besoin d'informations ou si vous souhaitez simplement parler ;
- AgSafeBC.ca (Nouvelle fenêtre) offre des ressources spécifiques à l'industrie agricole ;
- BCDisasterstress.ca (Nouvelle fenêtre) (conseils et ressources de l'ACSM BC) ;
- Pour trouver votre succursale locale de l'ACSM (Nouvelle fenêtre), cliquez sur ce lien (en français).
2. Demander de l'aide
Parler peut aider. Parlez à quelqu'un en qui vous avez confiance, que ce soit de la famille, des amis, un médecin ou un conseiller. Des lignes d'aide sont disponibles à tout moment, pas seulement pendant une crise.
3. Aider les autres
Aider les autres peut nous rappeler que nous faisons partie d'une communauté qui affronte des problèmes collectifs.
4. Faire une pause
Prenez des temps de pause pour réfléchir et pour parler des événements que vous vivez.