Les travailleuses en CPE de l’Estrie appuient à 98 % l’entente de principe

Les enfants seront de retour dans les CPE de l'Estrie affiliés à la CSN lundi.
Photo : Radio-Canada / Gilles Munger
Les travailleuses en CPE affiliées à la CSN en Estrie ont voté presque à l'unanimité en faveur de l'entente de principe qui est intervenue avec le gouvernement mercredi.
En assemblée générale, les syndiqués ont appuyé l'entente dans une proportion de 98 %, mettant ainsi fin à la grève qui a été déclenchée le 1er décembre.
Ça n’a pas été une négociation facile, mais nous avons réussi à faire plusieurs avancées grâce à la solidarité et à la détermination de nos membres
, indique Lise Deschênes, présidente du STTCPEE-CSN par voie de communiqué.
Ce sont 35 centres de la petite enfance de la région qui étaient touchés par le mouvement de grève qui regroupait plus de 800 syndiquées.
Des familles soulagées
Dès lundi matin, des centaines d'enfants de l'Estrie pourront retrouver leur éducatrice ainsi que leurs amis au CPE. Pour les parents il s'agit également d'un immense soulagement, après 12 jours de débrayage.
Pour Joëlle Bernard Hamel, les dernières semaines n'ont pas été de tout repos. La jeune maman a dû composer avec la grève qui a été déclenchée seulement deux jours avant son accouchement. Elle a toutefois eu la chance d'être appuyée par ses parents dans cette période de stress.
« On va pouvoir reprendre un rythme plus normal, un début de post-partum qui va être un peu plus facile, mais l'amertume côtoie le soulagement. »
Celle qui est maintenant mère d'un nouveau-né et d'un enfant de 3 ans et demi questionne l'entêtement du gouvernement à avoir tardé autant à répondre aux demandes des syndiquées. À mon avis, le 6 millions qui était demandé, on l'a largement dépensé avec les parents qui n'ont pas pu se présenter au travail pendant la grève générale illimitée, dénonce-t-elle. Si on a une leçon à tirer, c'est que des éducatrices, on ne peut pas s'en passer
.
Amélie Frenette et Simon Nault de Sherbrooke ont dû, eux aussi, ajuster leur horaire au cours des dernières semaines pour s'ajuster à la fermeture du CPE que fréquente leur enfant. La fin de la grève leur apporte un peu de paix d'esprit.
« Mon employeur était conciliant, mais c'est sûr qu'il y a des journées où j'ai dû prendre des congés sans solde pour rester à la maison. Je suis contente pour les travailleuses, mais je suis contente que ça se termine maintenant. »
Parents et enfants se réjouissent de pouvoir retrouver leur rythme d'avant, à quelques semaines des vacances des Fêtes qui leur apporteront un peu de repos après un début décembre mouvementé.
Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau