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Rouler hors des pistes en motoneige : voici les conséquences sur les terres

Une pancarte dans les sentiers indique « Droit d'accès obligatoire ». Un motoneigiste s'est arrêté à côté.

Les motoneigistes doivent payer un droit d'accès avant d'emprunter les sentiers (archives).

Photo : Radio-Canada / Emily Blais

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une campagne de sensibilisation est lancée pour envoyer le message aux motoneigistes que de sortir des sentiers peut ruiner le travail des producteurs agricoles et forestiers.

Dans le cadre de cette campagne, les producteurs agricoles et forestiers, ainsi que les municipalités pourront installer de nouvelles pancartes de sensibilisation dans les postes de motoneige

Un motoneigiste circule dans un sentier. La mention « Respect, pour une cohabitation durable. Circulez dans les sentiers » est écrite sur l'affiche.

Cette affiche peu être utilisée pour délimiter les sentiers des terrains privés.

Photo : Gracieuseté

Le découragement des producteurs

Jacinthe Trépanier, productrice de grande culture à Laferme, estime avoir passé des centaines d'heures à réparer les dommages causés par le passage de motoneiges sur ses terres.

Ce n'est pas facile de re-semer une certaine partie du champ. Ils ne sont plus au même stade que les autres, ce n'est pas la même affaire. Donc pour nous, ça représente énormément d'ouvrage, de temps, explique-t-elle.

La frustration et l’inquiétude habitent aussi Anne Marie Genesse, qui a des terres agricoles à Launay et qui a aussi vu des motoneigistes passer sur son terrain dimanche dernier.

« C’est la nourriture de nos vaches. On vit dans l'incertitude jusqu'à cet été à savoir comment on va avoir de dommages et les frais que ça va engendrer. En plus, vu qu’il y a déjà des traces, ça peut inciter les autres à y aller. »

— Une citation de  Anne Marie Genesse

Elle est allée parler aux motoneigistes pour leur expliquer les coûts et le travail supplémentaires qu’engendrent les traces de motoneige. Plus tard, elle constate qu’ils ont laissé plusieurs traces dans ses autres champs.

Le soir même, son fils lui a fait remarquer que ces mêmes motoneigistes avaient publié des vidéos d’eux sur la plateforme TikTok, en train de faire de la motoneige sur ses terres.

Ce n’est pas cool de montrer ça sur les réseaux sociaux. Il faut que ça arrête à un moment donné, rappelle-t-elle. Ce sont des heures et des heures de travail pour nous.

Le président de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault, croit fermement en l’importance d’une telle campagne de sensibilisation.

Si on a un hiver sans neige, j’ai quand même des assurances que je paie, sauf qu’au niveau des motoneiges, il n’y a pas d’assurances pour ça, indique-t-il.

Favoriser le vivre ensemble

Les motoneigistes ont intérêt à respecter les terres privées, rappelle Jean Guertin, représentant de l’Association des clubs de motoneigistes de l’Abitibi-Témiscamingue.

Si il y 10 motoneigistes qui respectent ça [les pancartes de sensibilisation], ça va peut-être dire aux propriétaires terriens qui nous accordent des droits de passages ‘Ok on leur accorde encore.’ Si on perd un droit de passage, les clubs [de motoneige], ça leur coûte des fortunes d'essayer de contourner ces terres-là, fait-il valoir.

Jean Guertin, Pascal Rheault et Émilien Larochelle discutent.

Jean Guertin, représentant de l’Association des clubs de motoneigistes de l’Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue et Émilien Larochelle, président de Tourisme Abitibi-Témiscamingue.

Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins

Le président du conseil d’administration de Tourisme Abitibi-Témiscamingue Émilien Larochelle rappelle l'importante contribution économique de la motoneige dans la région, qui vient aussi des touristes.

On a de petits commerces dans des petits villages. Si le sentier ferme, eux aussi ils vont fermer. Donc la population qui demeure autour de ces services-là. Quand t’es obligé de faire 40 kilomètres pour une pinte de lait, ce n’est pas drôle, conclut le président du conseil d’administration de Tourisme Abitibi-Témiscamingue Émilien Larochelle.

Plusieurs organisations ont collaboré pour mener cette campagne, notamment la Fédération de l'UPA d'Abitibi-Témiscamingue, Tourisme Abitibi-Témiscamingue, les cinq MRC et l'Association des clubs de motoneigistes de la région.

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