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Le chef du SPVQ soutient que les deux jeunes Noirs ont « résisté à leur arrestation »

Deux agents tentent d'immobiliser un jeune homme au sol, devant un véhicule de police.

Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un policier frapper à plus d'une reprise un jeune homme cloué au sol. (Archives)

Photo : Instagram

Sans condamner ni défendre les gestes posés par les policiers dans la nuit de vendredi à samedi, le chef Denis Turcotte affirme que les deux jeunes Noirs interpellés sur la Grande Allée, dont Pacifique Niyokwizera, ont « résisté à leur arrestation ».

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias. On voit une femme empoignée par les cheveux, un jeune homme plaqué au sol et un policier lui projeter de la neige au visage.

Le chef du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a tenu un long point de presse jeudi après-midi pour revenir sur ces événements et expliquer la raison pour laquelle il a décidé de suspendre cinq policiers. Ce sont des policiers qui ont pris part à l'événement de façon plus rapprochée, donc dans le but de préserver l'intégrité de l'enquête et l'intégrité des policiers impliqués, j'ai pris la décision de suspendre les policiers, a expliqué le chef de police.

Denis Turcotte, chef du Service de police de la Ville de Québec.

Denis Turcotte, chef du Service de police de la Ville de Québec

Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane

La suspension des policiers, ç'a créé toute une onde de choc. C'est pas banal, ce qui s'est passé.

Une citation de Denis Turcotte, chef du Service de police de la Ville de Québec

Denis Turcotte précise aussi qu’un total de six personnes ont été interpellées ce soir-là et que seulement deux ont résisté. C'est ce qu'on a vu dans les premières séquences [de la] vidéo. […] Dans les six arrestations, seulement deux ont été détenues pour éviter tout risque de récidive.

Cinq personnes ont reçu un constat d’infraction pour avoir causé du désordre et la sixième pourrait faire face à des accusations de voies de fait sur un agent de la paix.

Trois autres vidéos

Depuis ces événements, trois autres vidéos ont refait surface et feront aussi l’objet d’une enquête interne du SPVQ. Au moins un des policiers suspendus était présent dans trois des quatre événements controversés.

Dans chaque cas, les images soulèvent des questions sur l’usage raisonnable de la force par les policiers. Le chef Turcotte admet qu’à première vue, les agissements des policiers sont préoccupants.

C'est pour ça que j'ai ouvert une enquête, je n'ai pas attendu qu'il y ait une plainte. C'est préoccupant, on va faire la lumière là-dessus.

Une citation de Denis Turcotte, chef du Service de police de la Ville de Québec
Capture d'écran de la vidéo qui circule sur Facebook.

Une troisième intervention filmée a récemment suscité de vives réactions alors qu'un policier pousse violemment un individu sur une autopatrouille.

Photo : Capture d'écran - Facebook

Il rappelle toutefois que, dans le cadre du travail des policiers, il leur est parfois nécessaire de faire usage de la force. Denis Turcotte ne veut donc pas tirer de conclusions hâtives. Présentement, on est à la recherche de l'ensemble des vidéos qui auraient pu être pris[es] ce soir-là pour étoffer notre preuve et comprendre exactement comment ça s'est passé, explique le chef en répétant qu’il est déterminé à aller au fond des choses.

Insupportable à regarder

Le maire Bruno Marchand a réitéré jeudi sa confiance dans le chef de police, mais il commence à trouver que les éléments de preuves s’accumulent contre le policier qui apparaît dans au moins trois des quatre vidéos rendues publiques.

La force de la preuve démontre qu'il y a un problème avec certainement un ou quelques policiers qui, au final, nuisent à l'ensemble de l'image [du SPVQ], juge le maire.

Bruno Marchand, maire de Québec.

Bruno Marchand, maire de Québec

Photo : Radio-Canada

C'est insupportable à regarder. Il y a quelque chose qui est signe d'un problème.

Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec

Quant aux questions sur le profilage ethnique qui ont été soulevées par les arrestations de la Grande Allée, Bruno Marchand a l’intention de se pencher sur la question. Il estime toutefois qu’il vaut mieux attendre que la poussière retombe un peu.

On va laisser passer l'émotivité qu'on vit en regardant ces vidéos-là, et on va s'attarder à cette question-là en temps et lieu, affirme-t-il sans donner de détails sur la manière dont il souhaite procéder.

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