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Une pénurie de pères Noël dans certaines régions du pays

Un père Noël qui porte un masque rouge.

Dans certaines régions, il n’y a pas assez de pères Noël pour répondre à toutes les demandes de visites en personne.

Photo : getty images/istockphoto / sdominick

Radio-Canada

Grâce à la vaccination contre la COVID-19 et à la levée de certaines restrictions sanitaires, les Canadiens verront beaucoup plus le père Noël cette année qu’en 2020.

Mais cela dépend d’où ils vivent au pays.

Dans certaines régions, il n’y a pas assez de pères Noël pour répondre à toutes les demandes de visites en personne, en partie parce qu’ils ne sont pas encore tous à l’aise de le faire. Ailleurs, ils sont nombreux à se tourner les pouces parce que la situation pandémique fait en sorte qu’ils ont peu d’opportunités d’emploi.

L’an dernier, le père Noël a eu l’autorisation de prendre son envol comme travailleur essentiel le soir du 24 décembre, mais au niveau du sol, la pandémie représente toujours un problème pour ses représentants.

C’est fou, dit Jeff Gilroy, gérant pour Just be Claus, une agence de talents pour personnages de Noël basée à Orillia, en Ontario. J’ai dû refuser environ 200 événements.

De retour au travail dans les centres commerciaux

Les visites de pères Noël dans les centres commerciaux sont de retour en Ontario, en Colombie-Britannique, et dans d’autres provinces après les annulations de l’an dernier.

Cadillac Fairview et Oxford Properties ont tous deux ramené les pères Noël dans leurs centres commerciaux avec des mesures de prévention de la COVID-19 en place et des rendez-vous plutôt que des files d’attente.

Mina Caringi, la gestionnaire de l’immeuble du Scarborough Town Centre d’Oxford, à Toronto, dit que des clients ont commencé à poser des questions sur le retour des pères Noël en octobre.

Ils n’ont pas eu leurs photos avec le père Noël depuis un certain temps, donc ils avaient hâte de le retrouver.

Avec les rendez-vous, les places sont limitées et les parents doivent donc s’y prendre à l’avance.

Pandémie et paperasse compliquent les affaires

L’entreprise de M. Gilroy fournit des pères Noël à trois centres commerciaux d’Oxford, et en emploie environ 25.

Leurs horaires sont déjà complets, mais M. Gilroy reçoit encore jusqu’à 30 appels par jour pour leurs services, donc il suggère maintenant d’autres personnages de Noël, comme le Grincheux.

Vous pouvez faire affaire avec le Grincheux et avoir un Noël un peu polisson, dit-il.

Une fillette parle au père Noël.

Les visites de pères Noël dans les centres commerciaux sont de retour en Ontario, en Colombie-Britannique, et dans d’autres provinces.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

À Vancouver, Rozmin Watson, de Hire a Santa, dit qu’elle n’a jamais eu autant de demandes que ce qu’elle a reçu plus tôt ce mois-ci.

Bien qu’elle emploie jusqu’à 120 pères Noël à travers le pays, elle peine à faire face à la demande en provenance de l'Ontario et de la Colombie-Britannique suivant la levée de certaines restrictions sanitaires.

Il y a indéniablement une pénurie.

Mme Watson dit que certains de ses pères Noël ne participeront pas à ces événements cette année en raison de leur âge et par crainte d’attraper la COVID-19, et d’autres sont en attente des vérifications de leurs antécédents criminels.

Les visites virtuelles ont encore la cote

Certains pères Noël limitent ou évitent encore complètement les visites en personne, et privilégient les visites virtuelles à la place.

C’est le cas de Paul Hillier, de Janetville, en Ontario.

Ce père Noël populaire âgé de plus de 70 ans remplit normalement son calendrier d’événements spéciaux, mais il ne fait encore que des visites virtuelles en 2021.

Je suis doublement vacciné, et je dois aussi recevoir une dose de rappel bientôt. Mais pour nous, c’est primordial que les enfants soient vaccinés.

Une citation de Paul Hillier, père Noël

Les visites virtuelles peuvent aussi se faire à l’international. Le Père Noël Gee, de Sarnia, en Ontario, a prévu des visites avec des enfants d’Irlande, de Russie, et du Japon.

Je m’amuse avec les fuseaux horaires, dit-il. Il demande 45 dollars américains pour une séance virtuelle d'une dizaine de minutes, pour lesquelles il a loué un petit studio.

Les pères Noël au chômage en Alberta

En Alberta, plutôt qu’une pénurie de pères Noël, ce sont ces derniers qui font face à une pénurie d’emplois. Tant et si bien que l’un d’entre eux, qui vit à Calgary, a décidé de partir vers le sud.

Le père Noël Jeff aurait normalement une trentaine d’événements de prévus à cette période de l’année, mais il n’en a que 10. C’est tout de même une hausse par rapport à l’an dernier, où il n’a fait aucune visite.

Les autres pères Noël qu’il connaît en Alberta font face à la même situation en raison du nombre élevé de cas de COVID-19 dans la province.

Les centres commerciaux ont beaucoup réduits leur demande, et il n’y a aucune visite corporative, déplore-t-il.

Bien qu’il doive revenir à Calgary pour ses quelques événements, le père Noël Jeff se sent un peu perdu dans le désert, sans la joie que lui apportent les enfants.

Il manque quelque chose, c’est comme, que se passe-t-il? Qu’est-ce que je suis, assis ici alors que c’est le temps des Fêtes?, se demande le travailleur de l’industrie pétrolière retraité, qui aura bientôt 70 ans.

Ça me manque beaucoup.

La pénurie va-t-elle durer?

En Nouvelle-Écosse, la COVID-19 continue de bouleverser le marché du père Noël.

Quelque 80 % de Néo-Écossais sont pleinement vaccinés, et des rassemblements sans masques ou distanciation sociale sont autorisés pour des groupes allant jusqu’à 25 personnes à l’intérieur ou 50 personnes à l’extérieur.

Malgré cela, en début de saison, la demande était plutôt faible, affirme le Père Noël Floyd, l’un des plus connus de la province.

Une petite fille salue le père Noël à travers un plexiglas.

Certains pères Noël limitent ou évitent encore complètement les visites en personne (archives).

Photo : Associated Press / DAN GLEITER

S’il est de retour pour ses visites dans un magasin d'équipement sportif d’Halifax, ses contrats corporatifs sont en baisse de 90 % pour la deuxième année consécutive.

Il comble donc son horaire avec des visites dans des fêtes familiales, tant et si bien qu’il doit maintenant refuser des contrats.

Celui qui enfile son costume rouge depuis 40 ans s’inquiète de la relève dans sa province.

Je pense qu’il y aura une pénurie de pères Noël, dit-il. Je n’ai pas encore vu de nouvelles recrues.

Avec les informations de James Dunne

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