74 % des Québécois sont contre le TSO pour les infirmières

Selon le sondage, 74 % des Québécois croient que le recours au TSO devrait être interdit.
Photo : getty images/istockphoto
Près de trois Québécois sur quatre se disent contre le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO) pour les infirmières, selon un sondage de la firme Léger commandé par le plus important syndicat de travailleurs de la santé du Québec.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQà l’utilisation abusive du temps supplémentaire obligatoire
.
Le sondage visait à déterminer la perception qu'ont les Québécois de ce phénomène qui touche particulièrement les travailleurs de la santé. Les résultats ne surprennent pas la fédération. Force est de constater que la population, dans une forte majorité, est contre le temps supplémentaire obligatoire, donc est derrière les professionnels en soin
, explique le vice-président responsable des relations de travail à la FIQ , Patrick Guay.
« On le dit depuis longtemps que le temps supplémentaire obligatoire, c’est quelque chose qui peut être dangereux. […] Ç'a un impact aussi sur notre vie familiale comme professionnels en soin. On voit que le message est passé »
Résultats : le TSO devrait-il être interdit ?
74 % oui
14 % non
12 % ne sait pas ou refus
Des doutes sur le recrutement aussi…
Une majorité de Québécois doute que le gouvernement soit en mesure d'embaucher les 4300 infirmières qui manquent dans le réseau de la santé. Toujours selon le même sondage, 70 % des personnes interrogées pensent que le gouvernement n’y arrivera pas.
Fin septembre, le gouvernement de François Legault a promis une petite révolution
, proposant des primes de 12 000 $ à 18 000 $ pour ramener 4300 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes à temps plein dans le réseau.
Patrick Guay estime plutôt que l'élimination de la surcharge de travail, notamment en abaissant les ratios professionnels-patients, rendra la profession bien plus attrayante à long terme. Nous avons été formés pour donner des soins de qualité et présentement, on ne peut pas. Ça [la diminution des ratios], ça va pouvoir ramener des gens dans le réseau. Ça, ça va faire en sorte qu’il va y avoir plus de monde qui va s’inscrire dans les cohortes
, conclut-il.
Résultats : embaucher de 4300 infirmières, est-ce possible ?
70 % non
13 % oui
16 % ne sait pas ou refus
La firme Léger a sondé 1000 personnes partout au Québec entre le 22 et le 24 octobre 2021. La marge d’erreur est de 3,1 %, et ce 19 fois sur 20.