La famille d’un détenu tué en prison poursuit le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador
La mort de Jonathan Henoche, qui était détenu en attendant son procès pour meurtre, a été le résultat d’un homicide.

Jonathan Henoche est mort en prison le 6 novembre 2019. Il était accusé du meurtre au premier degré d'une femme de 88 ans.
Photo : Facebook
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La famille de Jonathan Henoche, mort au pénitencier de Sa Majesté à Saint-Jean il y a deux ans, poursuit le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador.
Ses sœurs Debbie et Pauline Henoche, son frère Dennis Merkuratsuk et sa grand-mère Maria Merkuratsuk accusent le système de justice de la province ne pas avoir protégé adéquatement Jonathan Henoche, qui souffrait, disent-ils, du syndrome d'alcoolisation fœtale et avait des problèmes à contrôler son impulsivité.
L’homme de 33 ans, originaire d’une communauté inuk et père de deux enfants, était en détention provisoire après avoir été accusé du meurtre de Regula Schule, une immigrante suisse de 88 ans, le 24 juillet 2016 à Happy Valley-Goose Bay.
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D’abord incarcéré à Happy Valley-Goose Bay, Jonathan Henoche avait été transféré au pénitencier à Saint-Jean pour sa sécurité.
Il y est décédé le 6 novembre 2019. L’enquête du coroner a conclu que sa mort était le résultat d’un homicide.
En décembre 2020, trois agents correctionnels ont été accusés d’homicide involontaire dans cette affaire, et sept autres accusés de négligence criminelle ayant causé la mort (l’accusation contre l’un de ces derniers a plus tard été abandonnée).
La famille de Jonathan Henoche laisse entendre qu’il a subi un traitement cruel et inhabituel
en prison.
La poursuite, dirigée par l’avocat Bob Buckingham, allègue notamment que le détenu est resté couché jusqu’à ce qu’il meure sur le plancher d’une cellule d’isolement, menotté, une cagoule placée sur la tête, sans qu’on lui prodigue les premiers soins.
Les plaignants affirment que le pénitencier de Sa Majesté était en manque d’effectifs et que des agents correctionnels formés inadéquatement n’ont pas suivi les protocoles existants pour empêcher des préjudices aux personnes détenues.
La famille demande d’être indemnisée pour la perte de leur proche, pour le traumatisme d’avoir appris sa mort, le deuil qu’elle a engendré, le coût de son enterrement et les frais associés à la prise en charge subséquente de ses deux enfants.