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La déforestation progresse de manière record en Amazonie

Depuis trois ans, la déforestation a atteint une moyenne annuelle d'environ 10 000 kilomètres carrés, ce qui équivaut à la superficie de la région de Lanaudière, au Québec.

Une vue aérienne de la forêt amazonienne

Depuis trois ans, la déforestation de l'Amazonie brésilienne a atteint une moyenne annuelle d'environ 10 000 kilomètres carrés.

Photo : Reuters / ADRIANO MACHADO

Agence France-Presse

La déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de près de 22 % en un an, dépassant les 13 000 kilomètres carrés, un record sur les 15 dernières années, contre lequel le gouvernement de Jair Bolsonaro a promis des actions plus « fermes ».

Entre août 2020 et juillet 2021, le déboisement dans la plus grande forêt tropicale du monde s'est étendu sur 13 235 kilomètres carrés, la surface la plus importante depuis 2005-2006 (14 286 kilomètres carrés), selon les données du système de surveillance de la déforestation PRODES, de l'Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil.

C'est la troisième année de suite que la déforestation progresse depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui fait l'objet de critiques internationales pour avoir affaibli la surveillance de l'écosystème amazonien et encouragé les activités extractives dans des zones protégées.

Ces chiffres représentent un défi pour nous et nous devrons être plus fermes face aux délits environnementaux, a déclaré le ministre brésilien de l'Environnement Joaquim Leite lors d'une conférence de presse à Brasilia peu après la publication du document.

Il a toutefois affirmé que ces données ne reflètent pas exactement la réalité des derniers mois.

Le gouvernement brésilien dit avoir intensifié ses efforts pour lutter contre la déforestation illégale par une présence accrue depuis trois mois de militaires dans les zones les plus touchées.

La déforestation est notamment attribuée aux activités minières illégales et à l'élevage de bétail.

À ceux qui persistent à commettre ces crimes environnementaux (nous avertissons) que l'État brésilien va montrer sa pleine force en Amazonie, a dit le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Anderson Torres.

Bolsonaro montré du doigt

Un manifestant indigène contre l'ouverture des forêts pour l'exploitation minière au Brésil. Le manifestant a écrit sur sa main : « Cessez de nous tuer. »

Un manifestant indigène contre l'ouverture des forêts pour l'exploitation minière au Brésil. Le manifestant a écrit sur sa main : « Cessez de nous tuer. »

Photo : afp via getty images / SERGIO LIMA

À son arrivée au pouvoir en 2019, grâce en partie au soutien du puissant lobby de l'agronégoce, le président Bolsonaro a déclaré vouloir ouvrir les terres protégées et les réserves indigènes à l'agriculture et à l'extraction minière.

Depuis trois ans, la déforestation de l'Amazonie brésilienne a atteint une moyenne annuelle d'environ 10 000 kilomètres carrés – la superficie de la région de Lanaudière, au Québec – contre quelque 6500 pendant la décennie précédente.

Ce résultat est le fruit d'un effort persistant, planifié et continu pour détruire les politiques de protection de l'environnement sous le gouvernement Bolsonaro, a mentionné dans un communiqué Marcio Astrini, secrétaire exécutif de l'Observatoire du climat, qui regroupe les principales ONG et instituts environnementaux actifs au Brésil, dont le WWF et Greenpeace.

Données dissimulées

L'Observatoire a par ailleurs accusé le gouvernement d'avoir dissimulé les données jusqu'après la COP26, puisque le document, publié jeudi par l'INPE, lié au ministère des Sciences, de la Technologie et de I‘Innovation, est daté du 27 octobre 2021.

Une surface d'arbres coupés dans une forêt.

Image de déforestation dans l'État de Para, nord du Brésil

Photo : afp via getty images / EVARISTO SA

Le gouvernement avait déjà les données sur la déforestation en main au moment de la Conférence sur le climat en Écosse et les a délibérément omises, a affirmé l'ONG.

L'information que j'ai est qu'il a été divulgué aujourd'hui, a répondu le ministre de l'Environnement.

Lors de la COP26 à Glasgow, le Brésil s'est engagé à avancer de deux ans, de 2030 à 2028, la date limite pour éliminer la déforestation illégale sur son territoire, qui abrite 60 % de l'Amazonie.

Nous serons certainement plus fermes pour inverser les chiffres (de la déforestation) et atteindre l'objectif qui a été annoncé lors de la conférence, a conclu M. Leite.

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