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Rio Tinto construira 16 nouvelles cuves à l’usine AP60 de Saguenay

Un groupe de personnes sur scène.

Des élus fédéraux, provinciaux et municipaux étaient sur place pour l'annonce. Ils entourent ici des représentants de la multinationale Rio Tinto.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La multinationale Rio Tinto annonce la construction de 16 nouvelles cuves pour produire davantage d’aluminium à ses installations de l’arrondissement de Jonquière.

La compagnie investit 110 millions de dollars canadiens dans ce projet. Selon le directeur exécutif par intérim des opérations Atlantique de Rio Tinto Aluminium, Sébastien Ross, l’augmentation du nombre de cuves permettra de hausser de 45 % la production, soit 26 500 tonnes de métal primaire supplémentaires annuellement.

Les 16 nouvelles cuves seront construites dans le bâtiment actuel de l'usine AP60, qui en compte 38.

« Il s’agit de la première fois depuis plus d’une décennie qu’un projet offensif d’aluminium primaire est annoncé au Québec, donc nous en sommes très fiers.  »

— Une citation de  Sébastien Ross, directeur exécutif par intérim des opérations Atlantique de Rio Tinto Aluminium

Selon l'entreprise, cet investissement permettra de consolider une centaine d’emplois et d’en créer de nouveaux.

Les travaux s’amorceront au printemps 2022 et devraient être achevés à la fin de 2023.

Un homme assis regarde la caméra, entouré de plusieurs dignitaires.

Le chef de la direction de Rio Tinto Aluminium, Ivan Vella, assistait à la conférence de presse dans un hôtel de Jonquière. Il était notamment accompagné de la ministre Andrée Laforest.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Présent à Saguenay pour l’annonce, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, s'est réjoui de l’annonce de Rio Tinto. C’est un investissement qui est porteur d’avenir et qui, j’espère, va en amener d’autres. Grâce au talent, à l’expertise et au savoir-faire des travailleurs, l’avenir de l’aluminium vert, c’est ici, aujourd’hui et chez nous.

Le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a rappelé en conférence de presse que le Québec détient un atout important, avec l’hydroélectricité, pour la production d’aluminium. Le projet annoncé mercredi est emballant pour le Québec, selon lui.

S’il y a une chose que je vais répéter chaque fois que je parle d’aluminium, c’est que notre industrie va jouer un rôle déterminant dans la décarbonisation de l’économie mondiale et dans la croissance économique du Québec, a-t-il ajouté.

Un homme parle derrière un lutrin avec plusieurs dignitaires devant lui.

Le ministre Pierre Fitzgibbon s'est réjoui de l'annonce faite par Rio Tinto.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Étude préliminaire

La multinationale anglo-australienne lance aussi une étude préliminaire qui pourrait mener à la construction d’autres cuves équipées de la technologie AP60.

Sébastien Ross rappelle que ce procédé génère sept fois moins de gaz à effet de serre que les cuves traditionnelles. Il considère qu’il s’agit d’une phase de transition alors que la compagnie développe le projet Elysis, une technologie d’électrolyse sans carbone. Je suis convaincu que notre équipe pourra mener à bien ces importantes innovations, a indiqué M. Ross.

Un homme parle derrière un lutrin, accompagné par un autre un peu plus loin sur la scène.

Le directeur exécutif par intérim des opérations Atlantique de Rio Tinto Aluminium, Sébastien Ross, a pris la parole pour annoncer l'investissement de la multinationale.

Photo : Radio-Canada / Louis Martineau

Réaction syndicale

Le président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida (SNEAA), Donat Pearson, se réjouit aussi de l'annonce. Il invite cependant Rio Tinto à en faire plus pour sauver les emplois liés à la vieille aluminerie de Jonquière, qui doit fermer en 2025 pour des raisons environnementales. Les délais de construction évalués à entre trois à quatre ans nécessitent des actions rapides selon lui.

Un homme parle derrière un lutrin.

Donat Pearson est le président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida.

Photo : Radio-Canada

Il y a quand même 500 à 600 travailleurs directs et indirects qui sont touchés si on ne trouve pas de solution et qu’on ne met pas ces projets de l’avant, a déclaré M. Pearson, implorant la multinationale d’agir dès maintenant.

Le député du Parti québécois (PQ) dans Jonquière, Sylvain Gaudreault, est du même avis. Il va falloir s’assurer que ces travailleurs puissent œuvrer toujours au sein de la compagnie et il faudra d’autres investissements pour ça.

Pression

Dans les derniers mois, la pression s’était accentuée pour que Rio Tinto annonce des investissements dans ses installations du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Des élus et des représentants syndicaux ont fait des déclarations publiques en ce sens, surtout dans le contexte de la hausse du prix de l'aluminium. Celui-ci a récemment atteint des sommets vus seulement une fois en 10 ans.

Il y a deux ans, Rio Tinto avait repoussé deux importants projets dans la région, dont la construction de 16 nouvelles cuves à son usine d’Arvida, prétextant justement le faible coût de l’aluminium sur le marché à l’époque.

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