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Des chercheurs veulent connaître l’impact environnemental du télétravail

Un ordinateur portable, un casque d'écoute, un agenda, un cellulaire et un stylo reposent sur une table à l'intérieur d'une résidence.

Les chercheurs veulent aider les employeurs à adopter des politiques de télétravail permettant d'améliorer leur bilan carbone. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Une équipe menée par l’Institut national de la recherche scientifique du Québec (INRS) lance une étude pour comprendre les effets du télétravail et des changements de mobilité entraînés par la pandémie sur les émissions de gaz à effet de serre (GES).

En collaboration avec Polytechnique Montréal, l’équipe de recherche va quantifier par modélisation les émissions de CO2 générées par les membres de la communauté de l’INRS (corps professoral, personnel administratif et étudiants) lorsqu’ils se déplacent entre leur domicile et leur lieu de travail.

En plus de calculer les émissions de GES évitées par le fait de travailler depuis son domicile, l’étude tiendra compte des émissions accrues générées par l’utilisation de serveurs informatiques lors des multiples réunions virtuelles liées au télétravail.

Des voitures émettant de la pollution dans un embouteillage.

L'implantation accélérée du télétravail depuis le début de la pandémie est associée à une réduction des émissions de CO2 générées par les déplacements professionnels. (Archives)

Photo : iStock / ssuaphoto

La professeure associée et directrice du Centre Eau Terre Environnement de l'INRS, Louise Hénault-Ethier, est à l’origine de cette nouvelle étude financée par le Partenariat Climat Montréal (PCM) et l’INRS.

Pour un meilleur bilan carbone

Elle mentionne que la méthodologie qui sera développée et peaufinée pour la réalisation de l’étude pourra être partagée aux organisations membres du PCM afin de les aider à alléger leur bilan carbone tout en profitant des avantages que procurent le télétravail et les nouveaux comportements de mobilité, et ce, même une fois la pandémie terminée.

On va tenter de comprendre comment [...] nos organisations peuvent impacter le bilan carbone des déplacements individuels, donc des choix des membres de nos communautés qui décident de transiter vers le lieu du travail ou qui décident de faire du télétravail à la maison. Quelles répercussions [cela a-t-il] sur notre bilan carbone? C'est la question qu'on s'est posée, raconte la professeure Hénault-Ethier en entrevue à l’émission Première Heure.

Louise Hénault-Éthier dans un studio de radio.

Louise Hénault-Éthier explique que le projet de recherche vise entre autres à mieux comprendre les effets des changements de mobilité au sein de la communauté de l'INRS. (Archives).

Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande

À l’aide des données recueillies sur les émissions de CO2 de la communauté de l’INRS, l’équipe de recherche mettra au point un outil permettant de calculer et de compenser les émissions associées aux déplacements professionnels.

Ça va nous permettre de comprendre beaucoup plus largement que dans une seule organisation à la fois les impacts des choix de mobilité ou, par exemple, les impacts organisationnels d'appliquer des politiques de télétravail, explique Louise Hénault-Ethier.

Investir là où ça compte

À titre d’exemple, si le fait de se rendre au bureau seulement une ou deux fois par semaine décourage ses employés à se procurer un titre de transport en commun et les incite plutôt à prendre leur voiture, une organisation ou une entreprise désireuse de réduire son bilan carbone pourrait décider mettre en place des subventions pour l’achat de laissez-passer mensuels.

On peut prendre ce genre de décisions là lorsqu'on a les bonnes données pour faire des choix qui vont avoir un bilan carbone important. Ça nous permet de rationaliser les coûts aussi. Donc, on va voir où est-ce qu'on [doit] investir pour [obtenir] le meilleur impact sur le bilan carbone, précise la directrice du Centre Eau Terre Environnement.

Le projet de recherche va s’échelonner sur trois ans. L’équipe menée par l’INRS s’attend à pouvoir tester sa future méthodologie au cours des prochains mois. Pour la mettre au point, les chercheurs pourront s’inspirer des questionnaires élaborés par l’INRS lors de la réalisation d’un précédent bilan des émissions directes de CO2 liées aux déplacements professionnels de sa communauté.

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