Défilé pour la justice climatique dans les rues de Québec
Des groupes étudiants, féministes et communautaires ont lancé l'appel à la mobilisation.
Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plusieurs centaines de manifestants ont battu le pavé du Vieux-Québec, samedi après-midi, pour réclamer des actions plus musclées en matière de lutte contre le réchauffement planétaire. Le troisième lien que le gouvernement caquiste promet coûte que coûte de réaliser a été vertement critiqué.
Des dizaines de marches semblables, toutes organisées en marge de la COP26 qui se déroule à Glasgow, en Écosse, ont essaimé partout dans le monde.
À Québec, des groupes tant communautaires que féministes, étudiants ou syndicaux ont participé à l’initiative.
Leur objectif : réclamer une plus grande justice climatique, au moment où le réchauffement de la planète affecte les plus vulnérables, à Québec comme ailleurs.
L’inaction, sur le plan de l’environnement, ça affecte beaucoup les populations ici
, souligne Selma Lavoie, d’Action Chômage Québec. On parle de nouvelles vagues de chaleur, de coûts qui augmentent pour combattre les écarts de température extrêmes. Ç’a des impacts très concrets.
Les engagements pris à Glasgow, notamment la protection de 30 % du territoire canadien annoncée samedi, réjouissent les manifestants. Toutefois, l’urgence climatique impose des actions plus musclées, selon plusieurs.
Ces annonces-là sont nettement insuffisantes. On s’enligne toujours vers un réchauffement au-dessus du seuil sécuritaire
, critique Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.
Elle croit que la mobilisation citoyenne peut interrompre des projets jugés néfastes pour l'environnement en prenant exemple sur Laurentia, l'agrandissement projeté par le Port de Québec finalement abandonné après avoir échoué une évaluation environnementale fédérale.
Si on veut qu’il y ait un monde qui a de l’allure, il faut prendre position et il faut qu’on le dise, parce qu’on dirait qu’en haut, il ne se passe pas grand-chose
, déplore Odile Pelletier, une manifestante. [Les dirigeants] disent toujours que l’économie passe en premier. Ça va coûter encore plus cher si on attend encore.
Les manifestants ont quitté la place D’Youville peu avant 14 h pour défiler devant l’hôtel de ville et le parlement. Une candidate à la mairie de la capitale, Jackie Smith, était parmi eux.
Peu importe ce qui se passe demain, ce n’est pas un vote qui va déterminer s’il y a des changements climatiques ou non. Il faut continuer de se mobiliser et on va continuer
, rappelle la cheffe de Transition Québec.
Le tunnel sous-fluvial promis par la CAQ ne trouvait pas beaucoup de partisans au rassemblement.
C’est un projet qui n'est pas du tout en adéquation avec ce qui doit être fait pour le climat
, dénonce Alice-Anne Simard, de Nature Québec. Ça viendrait seulement aggraver les problèmes de circulation et d’étalement urbain.
Des manifestations similaires ont eu lieu ailleurs au Canada, notamment à Montréal, à Toronto et à Ottawa.
À l’international, des rassemblements se sont tenus à Paris, à Sydney et à Mexico, entre autres, en plus de Glasgow, en Écosse, où des membres de la communauté mohawk de Kahnawake ont pris la tête du cortège réunissant plus de 100 000 personnes.
Avec les informations de Camille Carpentier