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Cancer du col de l’utérus : un vaccin limite nettement les risques

Une infirmière vaccine une jeune fille dans le bras.

Depuis le milieu des années 2000, des vaccins existent contre l'infection au papillomavirus.

Photo : Getty Images

Agence France-Presse
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les cas de cancer du col de l'utérus ont particulièrement décliné parmi les femmes britanniques ayant reçu un vaccin contre l'infection au papillomavirus, à l'origine de ces cancers, constate une étude publiée jeudi.

Notre étude donne les premières preuves directes de l'effet de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), via le vaccin bivalent Cervarix, sur la fréquence du cancer du col de l'utérus, résument les auteurs de ce travail publié dans The Lancet.

Les cancers du col de l'utérus sont quasiment toujours provoqués par une infection, sexuellement transmissible, au papillomavirus. Depuis le milieu des années 2000, des vaccins existent contre celle-ci.

De nombreux pays ont donc engagé une campagne auprès des adolescents, l'idée étant de recevoir le vaccin avant d'être actif sexuellement. C'est le cas de la France, qui l'a même étendue cette année aux garçons, bien que le taux de couverture reste très inférieur aux objectifs.

Jusqu'à maintenant, on connaissait bien l'efficacité des vaccins contre l'infection elle-même et contre l'apparition de lésions précancéreuses. Mais les données étaient moins précises sur la fréquence des cancers déclarés.

C'est l'apport de l'étude du Lancet. Selon ses conclusions, il y a une nette réduction des cas de cancers du col de l'utérus chez les femmes admissibles à la campagne de vaccination britannique, lancée à la fin des années 2000.

Cette diminution, mesurée par rapport à la proportion de cas chez des générations précédentes, est particulièrement sensible chez les femmes susceptibles d'avoir été vaccinées tôt, à 12 ou 13 ans. Ces dernières années, les cancers du col de l'utérus y ont quasiment disparu.

Ces conclusions ont des limites. Même sans vaccination, les chercheurs n'attendaient qu'un nombre limité de cancers dans cette tranche d'âge, qui ne dépasse pas 25 ans aujourd'hui. Ils soulignent donc qu'il faudra continuer à y étudier la fréquence des cancers lors des années à venir.

Par ailleurs, afin de mener un suivi à long terme, l'étude ne s'intéresse qu'à des femmes ayant pu bénéficier de la campagne britannique à ses tout débuts. Or, c'était à l'époque le vaccin Cervarix, produit par le laboratoire GSK, qui était utilisé.

Depuis, il a été remplacé par le Gardasil de l'américain Merck, dit MSD hors des États-Unis, sur lequel l'étude ne peut donc rendre de conclusions.

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