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La vaccination n’est pas obligatoire dans le domaine de la santé en Ontario

Des infirmières marchent de dos dans le corridor d'un hôpital.

L'association qui représente les hôpitaux de l'Ontario s'était prononcée en faveur d'un mandat provincial sur la vaccination du personnel hospitalier.

Photo : Getty Images

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement Ford laisse le choix aux différents établissements de santé d'imposer la vaccination obligatoire à leurs employés ou non. Le gouvernement, en revanche, n'en fera pas une règle provinciale.

C'est ce qu'on peut lire dans un communiqué publié par le bureau du premier ministre mercredi.

Le gouvernement a décidé de maintenir son approche flexible en laissant les décisions en matière de ressources humaines aux hôpitaux individuels, peut-on y lire.

En fait, cette règle s'appliquera au domaine de la santé au complet, exception faite des foyers de soins de longue durée, a confirmé le bureau du premier ministre dans un courriel envoyé à Radio-Canada en soirée. Les employés des foyers de soins de longue durée doivent obligatoirement être vaccinés. La date butoir a été fixée au 15 novembre.

Il s'agit d'un choix qui contrevient à ce que le comité d’experts scientifiques sur la COVID-19 et l’Association des hôpitaux de l’Ontario lui ont recommandé.

M. Ford dit craindre qu’un mandat à grande échelle ait un impact négatif sur les soins que reçoivent les patients, en se basant sur les conséquences qu’une telle politique a eues ailleurs au Canada.

« Je ne suis pas prêt à compromettre la prestation de soins à des millions d'Ontariens. »

— Une citation de  Doug Ford, premier ministre de l’Ontario

De plus, la ministre de la Santé Christine Elliott a coupé court un point de presse, mercredi en début de soirée, qui visait à permettre à des journalistes d'obtenir des réponses en lien avec cette décision.

À l'encontre de recommandations

Il y a quelques semaines, le gouvernement provincial a demandé aux établissements de santé leur opinion sur le sujet. Une réponse groupée venue de l’Association des hôpitaux de l’Ontario (AHO) lui avait signifié qu’une large majorité (120 hôpitaux) était favorable à la mise en place d’un mandat de vaccination.

De plus, la vaccination obligatoire du personnel hospitalier réduirait le risque de pénurie de main-d'oeuvre – et non l'inverse –, car moins de travailleurs seraient susceptibles d'être infectés par le coronavirus, selon le Groupe consultatif scientifique ontarien de lutte contre la COVID-19.

Aussi, le syndicat SEIU Healthcare fait partie de ceux qui demandaient qu'une politique de vaccination obligatoire soit imposée à l'ensemble du système de santé, car il craint que les travailleurs des soins de longue durée non vaccinés ne passent à des domaines connexes.

Les hôpitaux peuvent l'obliger

Plusieurs hôpitaux ont d’ores et déjà mis en pratique leurs propres politiques de vaccination obligatoire. Selon des données recueillies par Radio-Canada auprès de dizaines d’hôpitaux (il y en a 141 en Ontario), environ 1400 travailleurs des hôpitaux de la province (personnel soignant, administratif et autres) ont été suspendus ou renvoyés pour ne pas les avoir respectées.

Des questions en suspens

La ministre Elliott a tenu un point de presse au cours duquel elle a répondu à quelques questions de journalistes avant d'y mettre fin abruptement.

Christine Elliott à un podium

La ministre de la Santé, Christine Elliott, a répondu à quelques questions des journalistes avant de quitter abruptement.

Photo : capture d'écran

Avant sa sortie, Mme Elliott a précisé que la direction de certains hôpitaux se sont prononcés contre la vaccination obligatoire panprovinciale. L'AHO était en faveur, mais certains hôpitaux individuels nous ont indiqué qu'ils sont très préoccupés par la perte de ressources humaines en santé.

Mme Elliott a refusé d'identifier ces hôpitaux. Les informations qui ont été fournies l'ont été en toute confiance et nous ne pouvons donc pas les offrir publiquement.

Nous savons qu'il y aurait des pertes d'emplois significatives si nous devrions procéder à la vaccination obligatoire dès maintenant, a-t-elle affirmé, sans offrir de chiffres précis.

Avec des informations de CBC News et de Cédric Lizotte

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