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Québec donne son aval au mur anti-crue de la rivière Lorette

La rivière Lorette

La rivière Lorette

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

C'est la fin d'une longue saga. Plus de 15 ans après des inondations majeures, le gouvernement du Québec appuie sous certaines conditions le projet de mur anti-crue de la Ville de Québec pour limiter les risques le long de la rivière Lorette.

Dans sa gazette officielle du 3 novembre, le gouvernement ordonne qu'une autorisation soit délivrée à l’agglomération de Québec pour la phase 2 du projet de mesures permanentes pour contrer les inondations de la rivière Lorette, secteur du boulevard Wilfrid-Hamel, sur le territoire des villes de Québec et de L’Ancienne-Lorette.

Il s'agissait d'une étape ultime dans l'avancement de la construction d'un mur anti-crue.

En juin, la Ville de Québec avait bon espoir de voir le projet être approuvé grâce à une version révisée de son projet, estimé au coût de 35 millions de dollars et dont le début des travaux est espéré en 2023. La Ville misait sur un décret gouvernemental à l'automne.

Rappelons qu'en 2017, la Ville n'avait pas su convaincre le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) de la qualité de son projet et de ses impacts.

Des sacs de sable ont été installés le long de la rivière Lorette à la suite des inondations de 2013.

Des sacs de sable ont été installés le long de la rivière Lorette à la suite des inondations de 2013.

Photo : Radio-Canada

Plusieurs conditions

Le gouvernement autorise le projet de mur anti-crue sous certaines conditions. Il demande notamment à la Ville de Québec de suivre les recommandations des différentes études environnementales pour éviter et minimiser les risques sur les milieux humides et hydriques, de même que sur l'habitat des poissons.

La Ville devra entre autres justifier le positionnement final des murs anti-crue et les superficies de stabilisation en enrochement.

Elle doit aussi évaluer la possibilité de minimiser l’atteinte à ces milieux par le recul des murs par rapport à la limite de ces milieux, notamment par l’utilisation de techniques de stabilisation de moindre impact, telle que la stabilisation végétale.

Finalement, la ville devra compenser toute atteinte des travaux aux milieux humides et hydriques en versant une somme au Fonds de protection de l’environnement ou en créant ou restaurant de nouveaux milieux.

Projet révisé

D'une longueur totale de 3,4 km, le projet de la Ville sera affectera une soixantaine de propriétés le long du cours d'eau. Des compensations financières sont d'ailleurs prévues pour les propriétaires riverains qui devront composer avec une servitude permanente de 3,5 m le long du mur de béton.

Ce dernier aura une hauteur de 0,7 m sur 60 % de sa longueur, soit en secteur résidentiel, mais atteindra entre 0,9 et 2 m en zones commerciales. Au total, seuls 50 m du mur auront la hauteur maximale annoncée, selon le document de présentation de la Ville.

À la demande du MELCC, les berges entre la rivière et le mur seront renaturalisées là où jugé nécessaire jusqu'à ce que la nature reprenne ses droits. Cela signifie que les villes de l'agglomération devront acquérir au préalable des servitudes temporaires et en assurer le suivi pendant cinq ans.

Le coût total de ces aménagements est estimé à 35,25 millions de dollars, auxquels s'ajoutent 40 millions d'investissements déjà réalisés pour des infrastructures affectant directement ou indirectement les crues de la rivière Lorette.

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