GHGSat obtient 20 M$ du fédéral pour déployer d’autres satellites de détection de GES

Un réseau de satellites canadiens permet de cibler les fuites de méthane un peu partout sur la Terre.
Photo : ESA (Agence spatiale européenne)
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement fédéral annonce une aide de 20 millions de dollars à l’entreprise montréalaise GHGSat pour la mise au point d’un système satellitaire de surveillance des émissions de gaz, tandis que se poursuit à Glasgow la conférence sur les changements climatiques (COP26) sous l’égide de l’ONU.
Cet investissement annoncé conjointement par le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, s'ajoute à des aides fédérales et provinciales passées à GHGSat.
L'entreprise a déjà rendu accessible au public une carte numérique d’une précision inégalée dans le monde, pour montrer les concentrations de méthane relâchées dans l'atmosphère.
L’entreprise souhaite que ses données satellitaires servent aux sociétés pétrolières et gazières pour leur permettre d’éliminer davantage de fuites et, surtout, les aider à réduire leurs émissions de GES
.Le nouveau coup de pouce fédéral permettra à l'entreprise de déployer des satellites perfectionnés qui s’ajouteront à son parc actuel de satellites qui surveillent depuis l’orbite terrestre les émissions de gaz à effet de serre
, affirme le gouvernement.
Le ministre Champagne y voit une réussite purement canadienne
.
« L’investissement annoncé aujourd’hui dans GHGSat donnera au Canada une longueur d’avance en matière de technologies climatiques et permettra à cette entreprise remarquable de briller sur la scène mondiale. »
Le système spatial d’observation des gaz à effet de serre (GES) produit des images à haute résolution par spectrométrie pour le suivi des émissions de méthane
, précise le communiqué.
Ce soutien nous permettra de déployer une constellation de plus de 10 satellites à haute résolution pouvant être utilisés pour la détection du méthane, ainsi qu'un satellite supplémentaire dédié à la détection du dioxyde de carbone
, précise Stéphane Germain, président de GHGSat.
Cet investissement est effectué à un moment déterminant
, affirme de son côté le nouveau ministre fédéral de l’Environnement.
« Cette semaine, à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, le Canada s’est joint à de nombreux autres pays signataires de l’engagement mondial sur le méthane. »
Steven Guilbeault rappelle que le Canada s’est engagé à réduire les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier de 75 % comparativement à leur niveau de 2012 d’ici 2030, soit la plus forte baisse du monde. Il ajoute que la technologie par satellite de GHGSat facilite le repérage des émissions et nous aide à garder le cap
.
Quelque 90 pays se sont associés à cette démarche menée par les États-Unis et l'Union européenne. Elle vise notamment à réduire les émissions de méthane de 30 % par rapport à leurs niveaux de 2020, avant la fin de la décennie.