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Un câble sous-marin pour améliorer Internet dans les communautés inuit du Labrador

On voit l'intérieur d'un câble de télécommunications sous-marin et les fibres optiques qu'il contient.

L’objectif du câble est de régler les mauvaises connexions Internet dans les communautés isolées, puis de supporter la croissance des centres de données (archives).

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les Inuit du Labrador pourraient bénéficier d’un service Internet haute vitesse dès 2022, grâce à un projet de réseau sous-marin reliant le nord du Canada à la Norvège. Cela permettrait aussi de supporter la croissance des centres de données de la région.

Selon l’ancienne mairesse d’Iqaluit Madeleine Redferne, Internet est essentiel aux communautés.

Elle cite l’exemple de l’état d’urgence, déclaré le 12 octobre à Iqaluit. Une contamination d’essence a pollué l’approvisionnement en eau locale. En raison d’une mauvaise connexion Internet, la nouvelle a mis du temps à être diffusée au sein de la communauté.

Madeleine Redferne, tenant une pièce de câble sous-marin.

« Une bonne connectivité est absolument nécessaire pendant l'état d'urgence pour obtenir les informations des responsables », soutient Madeleine Redferne, tenant une pièce de câble sous-marin.

Photo :  CBC / Gracieuseté de Madeleine Redfern

Madeleine Redferne est désormais directrice des opérations pour CanArtic Inuit Networks. Le projet serait mis sur pied de concert avec l’entreprise Bulk Infrastructure, un promoteur et fabricant de centres de données nordique ainsi que de réseaux de fibres.

Les deux entreprises proposent d'installer un câble traversant le Nunavut et le Nunatsiavut, les terres appartenant aux Inuit dans le nord du Labrador.

Nous avons maintenant un projet d'interconnexion de la région nordique avec la région du Canada atlantique, a déclaré Peder Nærbø, président de Bulk Infrastructure.

Selon lui, les deux partis peuvent tirer profit d’un tel câble sous-marin.

L'intérieur d'un centre de donnée.

Les centres de données sont moins coûteux à exploiter dans les climats plus froids (archives).

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

Il peut être utilisé comme une infrastructure essentielle tout en fournissant des services à l'industrie des grands centres de données... qui connaît actuellement une croissance rapide, nécessitant de plus en plus d'énergie renouvelable, soutient-il.

L'approvisionnement local en hydroélectricité au Labrador permet de présenter les centres de données comme étant plus respectueux de l'environnement.

Plus de 3000 km de câble

Le câble SednaLink de CanArtic partirait de Sheshatshiu, au centre du Labrador, et traverserait le Nunatsiavut jusqu'à Iqaluit au Nunavut. Ce qui couvrirait un total de 1904 km. Il relierait Makkovik, Postville, Hopedale, Natuashish, Nain et la mine de Voisey's Bay, avant de se connecter à Iqaluit.

La phase 2 du câble SednaLink serait acheminée jusqu'à l'Extrême-Arctique et couvrirait 2960 km de plus.

Les deux câbles du projets se connectent en passant par Happy Valley Goose-Bay, puis vers l'Europe.

Le câble SednaLink se connecterait au câble sous-marin à fibres optiques Leif Erikson passant par Happy Valley Goose-Bay.

Photo : Capture d'écran Google Earth / Gracieuseté de Madeleine Redfern

La partie sud de ce câble fusionnerait avec le câble sous-marin à fibres optiques de Bulk Infrastructure, que l'entreprise appelle Leif Erikson en l'honneur de l’explorateur. Ce câble relierait une zone située près de Happy Valley-Goose Bay à un point terminal, situé à 4200 km en Norvège.

À ce stade, Big Land Networks, un fournisseur de services Internet basé au Labrador, devrait également jouer un rôle en fournissant la connectivité aux communautés du Labrador.

Bulk Infrastructure espère également acheminer son extrémité du câble vers l'intérieur des terres, jusqu'au Québec.

D’après un article de Rafsan Faruque Jugol de CBC

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