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Le gouvernement Legault satisfait de la présence québécoise au Cabinet Trudeau

Sonia LeBel en mêlée de presse dans un corridor de l'Assemblée nationale du Québec.

Sonia LeBel, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, se félicite de la présence de 10 ministres québécois dans le Cabinet Trudeau.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Parlant au nom du gouvernement Legault, Sonia LeBel, ministre québécoise responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, se réjouit de la composition du nouveau Conseil des ministres du gouvernement fédéral, où on dénombre 10 Québécois sur un total de 38 membres.

La ministre LeBel est ravie que ces députés [aient] une voix forte autour [de la table] du Conseil des ministres.

Le Québec a gardé quand même 10 ministres. Je veux féliciter les 10 députés fédéraux qui ont accédé ou conservé certains ministères, a-t-elle déclaré. Elle faisait référence à Mélanie Joly, Jean-Yves Duclos et Steven Guilbault pour n’en nommer que trois.

« [...] Pablo Rodriguez, que je veux féliciter encore plus personnellement parce que j’ai eu l’occasion comme lieutenant du Québec de travailler avec lui sur de nombreux dossiers. Alors, je comprends que la collaboration va se poursuivre. »

— Une citation de  Sonia LeBel, ministre québécoise responsable des Relations canadiennes

De plus, elle a eu de bons mots pour un autre vis-à-vis fédéral représentant le Nouveau-Brunswick. Je suis très heureuse, même si ce n’est pas un ministre du Québec, de conserver Dominic LeBlanc comme interlocuteur aux affaires intergouvernementales. Et maintenant, j’aurai deux fois plus d’occasions de lui parler, compte tenu qu’il prend les Infrastructures également, a-t-elle affirmé.

Mme LeBel ne voit aucune raison à ce que les deux gouvernements ne puissent pas travailler ensemble. On s’attend à pouvoir collaborer avec eux comme on l’a fait dans le passé. Et cela va me donner l’occasion de réitérer les priorités du Québec, a-t-elle soutenu.

Les deux enjeux principaux du gouvernement Legault à l’égard du gouvernement Trudeau sont la hausse des transferts canadiens en matière de santé, sans condition, et l’obtention des pouvoirs en immigration, en matière de réunification familiale et pour les travailleurs temporaires étrangers.

Je pense que M. Duclos [nouveau ministre de la Santé] sera à même de faire valoir […] au Conseil des ministres à quel point il est important pour le Québec de garder son autonomie et son expertise en matière de santé. C’est une compétence provinciale et on s’attend à ce que M. Duclos porte ce message comme ministre de la Santé, a-t-elle soutenu.

Avec un poids relatif maintenu au Cabinet, Mme LeBel enjoint aux nouveaux ministres d'œuvrer pour que le poids relatif du Québec à la Chambre des communes soit aussi maintenu. Je m’attends à ce qu’on fasse valoir nos priorités : le fait qu’on a une nation à défendre, une langue à défendre également. C’est important qu’on ne perde pas ce poids relatif en représentativité de députés, a-t-elle insisté.

Le ministre Dubé en conférence de presse.

Le ministre québécois de la Santé, Christian Dubé

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a salué la nomination de Jean-Yves Duclos à titre de ministre de la Santé fédéral sur son compte Twitter. Bien hâte de travailler avec vous pour les intérêts du Québec et des Québécois et pour l’amélioration de notre système de santé, a-t-il déclaré.

Son collègue Pierre Fitzgibbon, ministre l'Économie et de l'Innovation, a également réagi sur Twitter : Félicitations aux nominations de @FP_Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences & de l’Industrie et @PascaleStOnge_, ministre du DEC pour les régions du Québec. De nombreux dossiers nous attendent! Bravo @melaniejoly pour ta nomination de ministre des Affaires étrangères.

Les partis d'opposition prudents

La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a félicité les nouveaux ministres québécois. Nous souhaitons pouvoir entretenir un climat de collaboration pour défendre les intérêts du Québec, créer des ponts avec les ministres et lutter contre les changements climatiques, a-t-elle écrit sur Twitter.

Or, dans le foyer de l’Assemblée nationale, elle s’en est prise au premier ministre du Québec. Lorsque François Legault nous a dit à tous les Québécois d’aller voter pour le Parti conservateur, et qu’il était dangereux de voter pour d’autres partis, il a décidé de mettre ses intérêts partisans avant les intérêts du Québec, a-t-elle déploré.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a quant à lui trouvé l’exercice inutile. C’est un échec, les demandes du Québec dans le Canada. Est-ce qu’un rebrassage des ministres va changer quoi que ce soit à ça? Moi, je ne pense pas, s'est-il désolé.

Gros plan de Gabriel Nadeau-Dubois qui est en train de parler.

Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

De son côté, le chef parlementaire et porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a reconnu le caractère inédit de la nomination de Steven Guilbeault. Ce n’est pas tous les jours qu’un ancien militant écologiste devient ministre de l’Environnement d’un pays du G7. Justement, il doit prouver qu’il n’est pas seulement le petit soldat vert de Justin Trudeau au Québec, mais qu’il a encore des convictions écologistes, a-t-il lancé.

« S'il est encore un militant écologiste, le premier geste de Steven Guilbeault comme ministre de l'Environnement sera de cesser les subventions aux pétrolières et autres énergies sales. »

— Une citation de  Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Pour sa part, l’organisme Équiterre se réjouit de la nomination de son cofondateur Steven Guilbeault au poste de ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada. Il loue son expérience et sa connaissance des dossiers.

J’ai travaillé avec lui pendant plus de 10 ans chez Équiterre et je sais qu’il est un homme de conviction, qu’il est à l’écoute et capable de rallier des gens d’horizons différents. Je suis persuadée qu’il transposera ces qualités dans ses nouvelles fonctions, a dit Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre.

Il est assis devant un micro en regardant devant lui.

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada

Photo : Radio-Canada / Étienne Côté-Paluck

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, estime que la nomination de Steven Guilbeault comme ministre de l’Environnement sera bénéfique pour le gouvernement fédéral.

C’est une bonne nouvelle! On voit que la société a énormément évolué en 20 ans. D’avoir quelqu’un qui connaît bien les dossiers, particulièrement le dossier climatique, ce sera vraiment un atout au sein du gouvernement qui a beaucoup à faire pour remonter une pente relativement abrupte, si on regarde son passé avec entre autres les émissions de gaz à effet de serre qui ont continué à augmenter ou presque depuis 2015, a-t-il commenté.

Attentes du monde des affaires

Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) a félicité par voie de communiqué les ministres pour leurs nouvelles fonctions et affirmé que les attentes sont d'ailleurs très élevées envers ce nouveau Cabinet.

L’organisation a insisté sur le fait que les manufacturiers sont frappés de plein fouet par la pénurie de main-d'œuvre et les perturbations dans les chaînes d'approvisionnement.

MEQ souligne que le gouvernement fédéral a mis de l'avant des objectifs de carboneutralité très ambitieux. Nous aurons besoin d'un appui fort, notamment des ministres Steven Guilbeault, François-Philippe Champagne et Sean Fraser, pour permettre aux entreprises manufacturières de jouer pleinement leur rôle dans la relance économique, a déclaré Véronique Proulx, présidente et directrice générale de MEQ.

Marcel Groleau en gros plan.

Marcel Groleau est le président-directeur général de l'Union des producteurs agricoles du Québec.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

L'Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec se réjouit de la reconduction de la députée Marie-Claude Bibeau à titre de ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire du Canada. L’organisation estime qu’elle est une interlocutrice appréciée des agriculteurs du Québec.

Son écoute et sa disponibilité ont grandement facilité les choses ces deux dernières années, en particulier pendant la crise sanitaire. J'ai confiance que sa connaissance des dossiers permettra au gouvernement canadien de répondre rapidement aux nombreux défis auxquels est confronté le secteur agricole, et nous avons hâte de continuer le travail avec elle, a déclaré le président de l'UPA, Marcel Groleau.

Pour sa part, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) se dit heureuse de constater au sein du Cabinet plusieurs ministres clés en provenance du Québec. Dans leurs nouvelles fonctions, ils auront la responsabilité de s'assurer que le développement économique du Québec soit une priorité pour le gouvernement fédéral et que la nécessaire transition verte et durable de notre économie tienne compte des réalités propres à chaque secteur économique, soutient-elle.

Nous comptons également […] sur le nouveau ministre des Infrastructures, Dominic LeBlanc, et sur le ministre des Transports, Omar Alghabra, pour donner le feu vert du gouvernement fédéral au financement de plusieurs projets de transport collectif dont nos villes ont bien besoin, poursuit la FCCQ.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) se dit lui aussi content de voir le Québec bien représenté au sein du nouveau Cabinet, relevant le fait que plusieurs Québécois sont des ministres affectés à des portefeuilles économiques qui pourront soutenir la relance économique et les entreprises.

Les intérêts du Québec seront bien servis avec ce nouveau Cabinet ministériel. Nous pourrons reprendre le travail alors qu'il a fallu patienter plusieurs semaines pour connaître nos prochains collaborateurs. La pénurie de main-d'œuvre, les délais d'attente pour les nouveaux arrivants, la réforme promise de l'assurance-emploi et la montée de l'inflation sont quelques-uns des enjeux auxquels il faut s'attaquer rapidement, a résumé Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

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