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France Bélisle nie les allégations de harcèlement au travail à Tourisme Outaouais

France Bélisle en conférence de presse.

France Bélisle a été PDG de Tourisme Outaouais à partir de 2015. Elle a quitté son poste en 2021 pour se porter candidate à la mairie de Gatineau (archives).

Photo : Radio-Canada / David Richard

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

France Bélisle, candidate indépendante à la mairie de Gatineau, dément des allégations voulant qu’elle ait entretenu un environnement de travail toxique au sein de Tourisme Outaouais. Elle estime faire l’objet d’une campagne de salissage à l’approche de l’élection du 7 novembre et laisse entendre qu’Action Gatineau pourrait y être pour quelque chose.

Je n’accepte pas qu’on dise de moi que je suis une gestionnaire qui traite mal ses employés, qui les harcèle ou qui entretient un climat toxique. Ce chapeau ne me fait pas du tout, a déclaré France Bélisle.

La candidate était présidente et directrice générale de Tourisme Outaouais jusqu’à tout récemment, et ce, depuis 2015. En point de presse, elle a soutenu qu’elle était une personne expressive et une femme de caractère qui pouvait avoir des discussions franches, mais que cela ne faisait pas d’elle une gestionnaire ayant alimenté un climat toxique.

J’ai déjà haussé le ton. Je ne suis pas une fille "scriptée". Quand ça va bien, je le dis. Quand ça va mal, je le dis clairement. Je n'ai jamais dénigré d'employés. Ce n’est pas moi, ça, a-t-elle insisté.

Dimanche soir, d’anciennes collègues de France Bélisle ont dénoncé sur les réseaux sociaux le style de gestion de l’ex-PDG sans la nommer directement.

Dans une publication Facebook, Anne Chardon, ancienne relationniste de Tourisme Outaouais, soutient qu’on lui a crié dessus et qu’on l’a rabaissée lorsqu’elle prenait la parole et que ce genre de comportements en a poussé plusieurs à changer d’employeur.

Caroline Malo, ancienne directrice marketing et partenariats pour Tourisme Outaouais, s’est aussi exprimée sur Facebook pour dénoncer une gestion autoritaire et unidirectionnelle ayant pour but de diviser pour mieux régner.

C’est toujours cette notion de contrôler, d’avoir le pouvoir. Ça ne marche pas, a raconté en entrevue celle qui dit avoir quitté ce qu’elle considérait autrefois comme un emploi de rêve en raison de l’ambiance de travail.

Il m’est arrivé des expériences désastreuses, fâchantes, irritantes à tel point que j’étais dans la colère. Ce n’est pas vraiment une émotion qui m’habite [habituellement], a-t-elle dit.

Elle a notamment soutenu s’être vue interdire de parler avec une collègue qui faisait partie de son équipe de marketing.

Action Gatineau nie toute implication

France Bélisle estime qu’elle est la cible d’une campagne de salissage. Elle a noté, dans son point de presse, que les allégations faites publiquement sur Facebook surviennent à deux semaines de l’élection du 7 novembre.

Elle a aussi sous-entendu que certaines personnes qui font des commentaires contre elle sur les réseaux sociaux auraient des connivences avec Action Gatineau, le parti de sa rivale Maude Marquis-Bissonnette dans la course à la mairie.

Elle a soutenu que certains des commentaires à son égard apparus dans les dernières heures sont accompagnés du mot-clic #maudeàlamairie.

Je ne vais pas lancer la pierre. Peut-être que c’est juste un adon, mais je trouve ça bien drôle, a-t-elle ajouté.

Dans une déclaration écrite, le directeur de campagne d’Action Gatineau, François Soucy, a indiqué que la formation politique n’a absolument rien à voir avec les allégations qui circulent.

Nous avons toujours fait de la politique de façon positive et constructive, et c’est ce que nous allons continuer à faire d’ici à la fin de la campagne, a-t-il écrit.

De son côté, Caroline Malo dément qu’elle et ses ex-collègues s’adonnent à une campagne de salissage.

C’est une histoire qui date. Ça fait un bout de temps qu’on parle aux journalistes, a-t-elle affirmé, soulignant qu’il était difficile pour elle et ses pairs de sortir à visage découvert.

Des propos de Mme Bélisle rapportés dans un récent article ont toutefois convaincu des personnes de s’exprimer publiquement via les réseaux sociaux.

Ça sort maintenant parce qu’il y a eu un trop-plein et une cerise sur le sundae, a soutenu Mme Malo.

Un sondage mené auprès des employés de Tourisme Outaouais

France Bélisle a indiqué qu’aucune plainte à son égard n’a été formulée à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST).

De son côté, la présidente du conseil d’administration de Tourisme Outaouais, Geneviève Dumas, a fait savoir, par courriel, qu’une enquête interne a été menée par une firme externe de ressources humaines après que des préoccupations à l’endroit de Mme Bélisle eurent fait surface.

La firme en question a mené un sondage portant sur la satisfaction des employés quant au climat de travail. Les résultats ont été majoritairement très positifs.

Ceci ayant été fait, en plus d’autres observations qui ont été faites, d'autres questionnements et de rencontres avec certains employés [...], on a décidé de ne pas poursuivre et de ne pas aller plus loin avec cette plainte-là, a précisé Louise Boudrias, conseillère sortante de Gatineau qui a été présidente de Tourisme Outaouais.

À son avis, certains employés n’ont pas digéré les changements et restructurations qui ont été faits au sein de l’organisation avec l’arrivée, à sa tête, de France Bélisle. Cette dernière a aussi évoqué ce point.

Mme Boudrias déplore aussi que les employées ayant exprimé des récriminations se soient tournées vers Facebook plutôt que vers la CNESST. Je trouve ça désolant que ces gens-là n’aient pas cogné, s’il y avait matière à faire une plainte, aux bonnes portes pour le faire, a-t-elle conclu.

Avec les informations de Laurie Trudel, de Nathalie Tremblay et d’Émilie Bergeron

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