COVID-19 : la situation dans les écoles de la Saskatchewan préoccupe
Le port du masque dans les écoles de la province n'était pas obligatoire à la rentrée. Depuis, il a été imposé. (archives).
Photo : CBC/Jane Robertson
Alors que le nombre de cas de COVID-19 augmente et que de plus en plus d'enfants de la Saskatchewan contractent la maladie, les écoles se démènent pour assurer la sécurité de leurs élèves.
Lors d’une récente rencontre, plusieurs médecins de l’Autorité de la santé de la Saskatchewan ont confirmé que 17 enfants étaient hospitalisés avec la COVID-19 dans la province. C’est le nombre le plus élevé depuis le début de la pandémie, et la plupart sont trop jeunes pour être vaccinés: en effet, plusieurs ont moins de 5 ans.
La porte-parole en matière d’éducation du Nouveau Parti démocratique (NPD), Carla Beck, juge que ces statistiques sont dévastatrices, mais pas surprenantes
.
Tout au long de la pandémie, le premier ministre et le ministre de l’Éducation ont minimisé le risque posé pour les enfants
, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse vendredi.
Pourtant avec un nombre record d’enfants à l’hôpital, c’est évident qu’ils ne sont pas en sécurité, malgré les efforts héroïques des équipes enseignantes. La propagation de la maladie se fait dans nos écoles
. Elle demande donc à Dustin Duncan, le ministre de l’Éducation, de ne pas réduire le budget des écoles cette année.
Le bureau de Dustin Duncan a été contacté par CBC, mais aucune réponse n’a pu être fournie samedi.
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Mesures trop laxistes
De son côté, le président de la Fédération des enseignantes et enseignants de la Saskatchewan, Patrick Maze, estime que le gouvernement aurait dû mettre plus de mesure de sécurité en place avant la reprise de l’année scolaire.
Nous avons démarré l’année avec des mesures trop laxistes, dit-il. Le port du masque n’était même pas nécessaire dans la plupart des écoles de la province.
Pourtant, certaines écoles ont imposé le port du masque lorsque le nombre de cas de COVID-19 y a augmenté, mais c’était trop peu, trop tard
, estime Patrick Maze. Depuis, le masque a été imposé dans toutes les écoles de la province.
On réagit à la présence d’un virus en mettant en place les mesures les moins restrictives et on en paie le prix
, affirme-t-il.
Deux mois après la rentrée, le président de la Fédération des enseignantes et enseignants de la Saskatchewan assure qu’il y a toujours des problèmes concernant le suivi des contacts et l’isolement des élèves qui ont pu être exposés à la COVID-19. Le personnel des écoles a dû effectuer du suivi de contact en soirée, après leur travail, ajoute-t-il.
Ils sont déjà surchargés et faire ce travail en plus, ce n’est pas tenable sur le long terme
, dit Patrick Maze. Il juge aussi que le gouvernement aurait dû exiger la vaccination pour tout le personnel admissible avant le début de l’école.
À l’heure actuelle, les 27 commissions scolaires sont responsables de développer leur propre programme de gestion de la COVID-19.