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L’opposition peu impressionnée par le discours de François Legault

Dominique Anglade en conférence de presse.

Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

Photo : Radio-Canada

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un discours de slogans, un manque de cohérence, rien de nouveau : les partis d’opposition à Québec se sont montrés critiques et peu impressionnés, mardi, par le discours inaugural du premier ministre François Legault qui a présenté les priorités de son gouvernement pour le reste de son mandat.

Un manque d'écoute, dit le PLQ

La cheffe de l'opposition officielle, Dominique Anglade, a relevé que le premier ministre avait tardé à aborder la question de l’environnement et du changement climatique pour finalement n'en parler qu'une fois, à la 53e minute.

Sur le terrain, les gens sont aussi inquiets du coût de la vie, a rappelé Mme Anglade.

La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) accuse par ailleurs le premier ministre d'être dans le déni sur la question de la pénurie de main-d'oeuvre.

Ce n’est pas normal que François Legault n’ait pas une fois prononcé le mot "pénurie", a poursuivi Dominique Anglade.

« Quand on avait 50 000 emplois vacants, François Legault niait la question de pénurie de main-d’œuvre. […] Aujourd’hui, on en a 200 000. Il continue toujours de nier cet enjeu. »

— Une citation de  Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

Vérification faite, M. Legault a plutôt utilisé le mot « manque » de personnel, d'employés ou de main-d'oeuvre.

On a l’impression que le premier ministre est inquiet et qu’il essaie de faire une session de rattrapage en prorogeant la session parlementaire, a jugé la cheffe libérale en s'interrogeant sur la pertinence de ce geste. Elle a dit n’y voir qu’un exercice de marketing pour montrer qu’on a un certain contrôle.

« Une brochette de petites réformes », selon QS

Gabriel Nadeau-Dubois en conférence de presse.

Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Photo : Radio-Canada

Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire (QS), qui forme le deuxième groupe d’opposition à l'Assemblée nationale, a reproché au premier ministre de ne pas avoir présenté un projet de société.

De l'avis de M. Nadeau-Dubois, M. Legault a énuméré une brochette de petites réformes, de promesses électorales, dont la plupart datent de 2018. Ce que j’ai entendu est du réchauffé, a-t-il ajouté.

Québec solidaire relève, lui aussi, que le logement et, surtout, l'environnement ne figurent pas en bonne position dans l’ordre des priorités du gouvernement Legault.

« Il y a eu à peu près cinq minutes, sur une heure et demie, de consacrées à la plus grande crise de notre époque. »

— Une citation de  Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

M. Nadeau-Dubois a reproché à M. Legault de ne pas avoir fait d’annonce nouvelle permettant d’atteindre la carboneutralité en 2050.

« Une infopub », résume le PQ

Paul St-Pierre Plamondon en conférence de presse.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Photo : Radio-Canada

Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a fustigé François Legault pour s'être livré à un exercice de slogans qui, selon lui, n'apporte pas de solutions aux problèmes de la population québécoise. Les places en garderie, on prend un engagement, ça fait trois ans pourtant qu'on le sait. Il n'y a rien de concret, a-t-il mentionné.

M. St-Pierre Plamondon reproche à M. Legault d'avoir présenté des plans incomplets en ce qui a trait à la protection du français et à l'urgence climatique.

« Comment est-ce qu’on peut justifier le troisième lien? Comment est-ce qu’on peut justifier un plan qui ne mesure même pas les gaz à effet de serre et, ensuite, claironner le virage vert puis des slogans sur la nouvelle économie verte? »

— Une citation de  Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Il reste, selon M. St-Pierre Plamondon, l'éléphant dans la pièce, soit le statut du Québec dans le Canada, que M. Legault n'a pas du tout abordé, dit-il, dans son discours inaugural : Qu'advient-il des six milliards manquants [par année dans le réseau de la santé] qu'on a demandés au Canada et que, vraisemblablement, on n'est pas en position d'obtenir [...]?

Le chef du PQ était accompagné du député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, qui a qualifié de superficielles les propositions du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière de santé.

Le gouvernement nous annonce une décentralisation à venir. Le principe, on peut en convenir; le problème est qu'il n'offre aucune solution concrète à la crise actuelle [...], a affirmé M. Arseneau, faisant référence au problème des heures supplémentaires obligatoires du personnel de la santé et au recours aux agences privées.

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