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Vente d’actifs envisagée pour payer la dette du Cégep de Rimouski

Les résidences étudiantes pourraient passer entre les mains d'un promoteur privé

Un des bâtiments des résidences.

Les résidences du Cégep de Rimouski

Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La vente d'actifs est l'une des solutions envisagées, avoue le directeur général du Cégep, François Dornier, qui veut à tout prix éviter que le remboursement de la dette de près de 4 millions $, nuise à « la capacité du cégep d'accomplir sa mission ».

Les résidences étudiantes constituent probablement l'élément le plus susceptible d'intéresser un promoteur privé. À deux pas du collège, elles peuvent héberger plus de 400 personnes.

La Ville de Rimouski évalue les bâtiments et le terrain à 15 millions $.

La direction du cégep fera appel à une firme comptable pour évaluer cette option, mais François Dornier ne veut pas prendre de décision précipitée.

Pour l'instant, il ne s'agit que d'une hypothèse, précise le directeur général du Cégep, qui ajoute cependant qu'il faudra bien trouver une solution pour rembourser la dette.

« Il va falloir prendre des décisions difficiles. »

— Une citation de  François Dornier, directeur général, Cégep de Rimouski

En plus de la vente des résidences, prendre une hypothèque sur le bâtiment ou en confier la gestion à une entreprise privée sont à l'étude.

François Dornier, directeur général du Cégep de Rimouski.

François Dornier, directeur général du Cégep de Rimouski

Photo : Radio-Canada / Shanelle Guérin

On n'a pas une marge de manœuvre à ce point grande pour rembourser la dette en quelques années, ajoute M. Dornier, qui refuse d'envisager des compressions qui toucheraient la mission du collège.

Sous-financement chronique

Le Cégep de Rimouski est l'un des rares à traîner une dette.

La refonte du modèle de financement salué par la majorité des établissements en 2015 a handicapé les grands cégeps de petites régions, comme ceux de Rimouski et de Chicoutimi, par exemple.

Il y a eu un réinvestissement massif dans l'enseignement supérieur après des années de compression, ce qui fait que la très grande majorité des cégeps a pu retrouver une santé financière, mais il y a une poignée de cégeps qui, avec la nouvelle formule, ne réussissent pas à tirer leur épingle du jeu, mentionne François Dornier.

Selon des documents présentés au ministère de l'Éducation, l'accroissement du budget de fonctionnement du Cégep de Rimouski depuis 2015 se situerait à 54 %, alors que la moyenne des cégeps de régions atteindrait 72 %.

Conséquence de cette disparité, la dette de l'établissement, qui se chiffrait à 1 million $ en 2015, a presque quadruplé depuis.

Le Cégep de Rimouski en est d'ailleurs à un deuxième plan de redressement financier. Les prévisions ne sont cependant guère encourageantes, car au terme de l'exercice, en 2024, la dette devrait atteindre encore 3 millions $, peut-on lire dans le plus récent procès-verbal du conseil d'administration de l'établissement.

Le Cégep de Rimouski.

Le Cégep de Rimouski

Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay

À court terme, François Dornier mise sur un remboursement de certains frais spécifiques au Cégep de Rimouski, comme le remboursement des équipements du Centre de formation aux mesures d'urgence et de certains stages en mer des étudiants de l'Institut maritime du Québec, une constituante du Cégep de Rimouski.

Mais ces 2 millions $, non récurrents, constituent une bien maigre pitance pour régler un problème structurel.

Une formule de financement à revoir?

Le député de Rimouski, Harold LeBel, ne croit pas que le Ministère doive revoir complètement la formule de financement des cégeps.

Celle-ci a tout de même permis au Cégep de Rivière-du-Loup d'augmenter son budget de 85 %, et à ceux de Matane et de La Pocatière, de 89 %. Seulement un petit nombre d'établissements n'y trouvent pas leur compte.

Harold LeBel pense plutôt que Québec doit accorder une somme supplémentaire au cégep rimouskois en raison de ses particularités. Par exemple, c'est un cégep dans un bâtiment patrimonial, tout coûte plus cher.

« Il me semble qu'on est assez intelligents au Québec pour, sans bouleverser ce qui semble répondre à plusieurs cégeps en région, répondre à la réalité du Cégep de Rimouski. »

— Une citation de  Harold LeBel, député indépendant de Rimouski

La solution pourrait passer par l'ajout d'une enveloppe spéciale de 4,6 millions $ par année pendant cinq ans que se partageraient les collèges qui s'estiment perdants au change.

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