Barraute réaménage son église pour la conserver plus longtemps
L'église Saint-Jacques-Le-Majeur est située au cœur de Barraute.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À l’heure où de plus en plus d’églises rurales sont contraintes de fermer leurs portes faute de moyens, la paroisse de Barraute fait le pari de conserver son église encore plusieurs années en la rendant multifonctionnelle.
La Fabrique de la paroisse Saint-Jacques-Le-Majeur de Barraute a récemment inauguré le fruit de plus de deux ans de travaux.
Le réaménagement d’une partie de son église lui permet d'accueillir ses bureaux et une salle paroissiale, tout en conservant un espace pour le culte.
Du bénévolat, des dons et une partie des revenus de la vente du presbytère au printemps ont permis de réaliser ces travaux sans endetter la Fabrique.
« Nous avons vendu notre presbytère pour pouvoir consacrer notre argent pour entretenir l’église, la chauffer et être capable de nous maintenir à flot. Les quêtes étant de plus en plus petites, étant donné qu’il y a moins de monde à l’église et tout ce qui s’ensuit. Il y avait aussi le salon funéraire de Barraute qui fermait, alors on a conclu une entente avec la coopérative funéraire pour la location de la salle. C’est pour ça qu’on a construit la salle comme telle, pour nous accommoder, mais aussi pour accommoder tout le monde », explique André Roy, vice-président de la Fabrique.
Célébrations religieuses et laïques
Les bureaux et la salle paroissiale qui étaient au presbytère ont donc été réaménagés dans l’église. Ils occupent environ la moitié de la superficie.
« Le lieu de culte n’a pas été changé, il est juste plus petit, plus restreint, mais ça contient amplement pour le monde qui vient. Et si on ouvre la porte électrique qui sépare le lieu de culte de la salle, c’est ouvert jusqu’à l’arrière comme auparavant. On retrouve à peu près l’ancienne superficie pour les plus grandes célébrations », précise M. Roy.
La nouvelle salle paroissiale offre plusieurs possibilités. On y retrouve une cuisine, des tables et des chaises, pour se réunir après un sacrement ou pour un événement.
La salle est aussi utilisée comme salon funéraire. L’évêque d’Amos a aussi autorisé la tenue de célébrations civiles et laïques dans la salle.
La salle Marie-Ange
La nouvelle salle a été baptisée du nom de Marie-Ange, afin de rendre hommage à Marie-Ange Fiset, morte en 1999 à l’âge de 94 ans.
« D’abord, le nom possède une consonance religieuse, et en même temps, Marie-Ange Fiset est une pionnière. Elle est arrivée ici à 14 ou 15 ans en 1916, s’est mariée ici et a eu ses enfants ici. Elle était sage-femme et elle a accouché au-dessus de 200 enfants. Elle a reçu la médaille pontificale. Elle a tenu un magasin pendant des années, une petite épicerie. Elle ne s’est pas mis riche avec son épicerie. Si quelqu’un avait besoin, il repartait avec quelque chose. Il y aussi le fait que la salle porte le nom d’une femme, avec l’importance des femmes dans l’Église qu’on ne souligne pas assez », fait valoir Éric Larose, diacre et coordonnateur paroissial.