•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des organismes réclament des places pour les francophones en médecine à UPEI

L'Université de l'Île-du-Prince-Édouard à Charlottetown.

L’Université de l’Île-du-Prince-Édouard aura une faculté de médecine à partir de l’automne 2023.

Photo : CBC / Wayne Thibodeau

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des organismes de défense de la francophonie réclament des places réservées aux étudiants francophones dans le programme en médecine qui sera bientôt offert à l'Université de l’Île-du-Prince-Édouard, en partenariat avec l’Université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador.

Le programme d’études offrira 20 places par année aux étudiants de l’île, dont au moins une place sera réservée à un étudiant autochtone, à compter de l’automne 2023.

Néanmoins, aucune place n’est réservée aux étudiants francophones ou bilingues.

« Si on avait une lentille [vision] francophone efficacement mise en place, on n’aurait pas eu cet oubli. »

— Une citation de  Isabelle Dasylva-Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l’île

Isabelle Dasylva-Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l’île - la Safîle - , déplore l’absence d’une place réservée en médecine à un étudiant francophone.

Elle cite le partenariat entre l'Université de Moncton et l'Université de Sherbrooke qui assure déjà un siège dans leur programme en médecine pour un étudiant de l’île.

Je pourrais dire que c’est une occasion clairement manquée, parce que le besoin est là, dit-elle.

Pour la directrice de la Safîle, former des médecins bilingues à UPEI pourrait augmenter le nombre de ces professionnels dans la province, car les chances de les retenir à l'île après leurs études seraient plus grandes. 

Si on regarde les statistiques, pour la plupart des étudiants qui vont à l’extérieur de la province, le taux de retour [à l'île] est plus faible, ajoute-t-elle.

Isabelle Dasylva Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l'Île-du-Prince-Édouard.

Isabelle Dasylva-Gill, directrice de la Safîle, la Société acadienne et francophone de l’île, rappelle que le manque de main-d'œuvre francophone dans le secteur de la santé représente l’un des problèmes que son organisme tente de pallier depuis plusieurs années.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Même son de cloche au Réseau santé en français de l'Île-du-Prince-Édouard.

Nicole Yeba, gestionnaire de projets et de communications de cet organisme, souhaite aussi que la nouvelle faculté de médecine à UPEI puisse former davantage d’étudiants bilingues, même si la formation sera offerte uniquement en anglais.

« Nous pensons que cela pourrait changer l’offre de services et que ça pourrait permettre aux étudiants francophones, au lieu de quitter et d'étudier dans une autre province, de rester à l’Île-du-Prince-Édouard. »

— Une citation de  Nicole Yeba, gestionnaire de projets et des communications au Réseau santé en français

Elle explique néanmoins que certains étudiants francophones pourraient quand même choisir de quitter l’île afin de poursuivre leurs études en médecine ailleurs.

Ça peut dépendre, parce que certains étudiants peuvent aller dans d’autres provinces pour étudier en français, parce qu’ils se sentent plus à l’aise en français, précise-t-elle.

Nicole Yeba rappelle que le processus de sélection dans un programme en médecine est très exigeant et restrictif.

Une place réservée aux étudiants francophones pourrait les aider à être admis dans ce programme.

Une femme donne une entrevue. Elle tient ses bras ouverts.

Pour Nicole Yeba, avoir un siège pour les étudiants francophones serait important pour assurer que les cohortes sélectionnées contiennent des étudiants bilingues.

Photo : Gracieuseté Marine Ernoult / Féminins PluriElles

Les études en santé à l’extérieur de l’île

Presque 65 % des étudiants qui ont demandé une bourse d’études auprès du Réseau santé en français en 2021 ont dû quitter la province pour faire leurs études dans le domaine de la santé, selon les données fournies par l’organisme.

La province qui attire le plus grand nombre d'étudiants de l’île est le Nouveau-Brunswick. Environ 29 % des étudiants enregistrés auprès de l'organisme cette année suivent leurs cours dans cette province.

Les universités les plus populaires parmi les étudiants de l’île sont UPEI et l'Université de Moncton, selon l’organisme.

Quatre des étudiants de l’île qui étudient en médecine à l’heure actuelle font leurs études à l'Université de Sherbrooke au Québec et à l'Université Western en Ontario.

Le français comme un atout

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, l'Université de l’Île-du-Prince-Édouard a justifié l'absence d'une place réservée à un étudiant francophone en soulignant que son programme en médecine sera offert en anglais.

L’université ajoute néanmoins que le fait d’être francophone sera considéré comme un atout dans le processus d’admission.

L'Université Memorial explique, pour sa part, que le programme ne fait pas de distinction entre anglophones et francophones en ce qui concerne les places désignées.

Tous les candidats de n'importe quelle langue qui répondent à nos critères d'admission sont invités à présenter une demande d'admission au programme de doctorat en médecine, indique la déclaration de l'université terre-neuvienne.

Avec des informations de Julien Lecacheur

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...