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Santé : des syndicats québécois saluent le report de la vaccination obligatoire

Une professionnelle de la santé est appuyée contre un mur dans un couloir d'hôpital.

La FIQ et la FSQ-CSQ ont aussi réitéré leurs appels à améliorer les conditions de travail de leurs membres (archives).

Photo : iStock

La décision du gouvernement du Québec de reporter au 15 novembre la date butoir à laquelle tous les travailleurs de la santé devront obligatoirement être vaccinés contre la COVID-19 est saluée par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ).

Tout travailleur de la santé au Québec devait initialement être vacciné au plus tard vendredi, sous peine d'être suspendu sans solde.

Le ministre n’avait pas le choix d’annoncer des assouplissements, car il voyait bien qu’il se dirigeait droit dans le mur, peut-on lire dans une publication Facebook (Nouvelle fenêtre) d’Isabelle Groulx, inhalothérapeute et vice-présidente de la FIQ, sur la page de la Fédération.

Le ministre n’avait tout simplement pas le choix, compte tenu de l’état de fragilité dans lequel se trouve le réseau, renchérit Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ, par communiqué (Nouvelle fenêtre). Nous encourageons maintenant tous nos membres à profiter de ce délai supplémentaire pour compléter leur vaccination.

Il y a déjà une pénurie de main-d’œuvre dans le système de santé, ça fait que s’il y a encore du monde qui va manquer, c’est les collègues qui vont souffrir, a réagi une travailleuse visiblement soulagée de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal. On va avoir beaucoup trop de travail à gérer.

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Une représentation du coronavirus.

Ça va nous aider à continuer de donner d'excellents soins aux patients, s’est réjoui un employé de l’hôpital Hôtel-Dieu à Québec. Peut-être qu’on va réussir à faire changer d’idée certains collègues.

Le Parti québécois (PQ) s’est aussi dit satisfait de la décision du ministre. Ce faisant, de nombreux bris de service seront évités, a déclaré le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, par communiqué (Nouvelle fenêtre).

Des conditions de travail à améliorer

La FIQ et la FSQ-CSQ ont aussi réitéré leurs appels à améliorer les conditions de travail de leurs membres.

Les changements dans la culture de gestion que nous réclamons sur toutes les tribunes doivent s’incarner par des gestes concrets, comme de cesser le recours systématique [aux heures supplémentaires obligatoires], demande la FIQ.

Espérons [que le ministre] va agir maintenant pour améliorer les conditions de travail inacceptables à l’origine de cette situation, ajoute Mme Montour.

C’est une condition essentielle, si on veut régler à long terme la pénurie de personnel dans le réseau.

C’est assez triste, qu’on en arrive là, a déploré Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, en entrevue à ICI RDI.

Déjà, avec le grand absentéisme qu’on a au travail dans les établissements de santé, en ajoutant cet absentéisme forcé des personnes non vaccinées, on risque d’avoir des situations difficiles.

Convaincre les réfractaires pourrait être difficile

Reste à voir si ce sursis sera suffisant pour que les milliers d’employés du réseau qui ne sont pas encore adéquatement vaccinés passent à l’action.

Ça peut aider, mais je pense que ceux qui ne voulaient pas se faire vacciner, ils ne voudront pas plus après. Je sais qu’il y en a qui l’ont fait à contrecœur, par contre, a noté une travailleuse de l’Hôtel-Dieu de Québec, sceptique.

Un professionnel de la santé administre un vaccin à un patient.

L'incertitude demeure quant à l'impact de ce délai sur la vaccination des travailleurs de la santé qui ne sont pas encore adéquatement protégés contre la COVID-19 (archives).

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

L’annonce d’un ultimatum semble en avoir convaincu certains, puisque le nombre de travailleurs non adéquatement vaccinés dans le réseau de la santé du Québec est passé de 43 461 à la fin août à 22 446 en date de lundi.

On risque de gagner peu, en termes de couverture vaccinale des travailleurs qui sont réfractaires, dans la mesure où, quand on a des valeurs ou des idéologies qui vont contre la science, c’est très difficile de les faire évoluer, selon la professeure Borgès Da Silva.

Le délai d’un mois va surtout permettre aux établissements de mieux se réorganiser, selon elle, alors qu’ils n’avaient eu que six semaines auparavant, depuis l’annonce de la vaccination obligatoire dans le réseau en août.

Avec des informations d’Alexie André-Bélisle et de Colin Côté-Paulette

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