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La FIQ s’adresse aux tribunaux pour mettre fin aux heures supplémentaires obligatoires

Un drapeau de la FIQ brandi devant le pont de Québec.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) emprunte la voie légale pour contraindre Québec à cesser d'imposer des heures supplémentaires aux infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Radio-Canada

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) emprunte la voie judiciaire pour contraindre Québec à cesser d'imposer des heures supplémentaires aux infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.

Dans un communiqué publié mardi, la FIQ fait connaître son plan pour que les gestionnaires du réseau de la santé ne recourent plus aux heures supplémentaires obligatoires, une mesure qui assassine la profession, écrit-elle.

Dans les jours à venir, la FIQ et ses syndicats affiliés mettront en demeure les ordres professionnels et la Direction nationale des soins et services infirmiers (DNSSI) afin qu'ils prennent une position plus ferme sur l'urgence de faire cesser cette pratique.

Ces syndicats déploieront aussi une campagne de mobilisation pour que les gestionnaires du réseau de la santé renoncent définitivement au temps supplémentaire obligatoire (TSO).

La mise en demeure vise à contraindre les ordres professionnels et la DNSSI à jouer leur rôle de protection, tant envers le public qu'envers les syndiqués. La FIQ fait valoir qu'après 16 heures consécutives de travail sur l'adrénaline, personne ne peut prétendre offrir des soins et des services de qualité.

Le TSO assassine la profession. C’est l’arme qui anéantit tous les efforts de recrutement, compromet la mise en place des ratios sécuritaires dans le réseau, provoque les départs anticipés, cause les arrêts de travail pour épuisement et met la sécurité des patient-e-s à risque.

Une citation de Patrick Guay, vice-président, secteur Relations de travail de la FIQ

Selon la FIQ, le plan déposé fin septembre par le gouvernement de François Legault pour inciter des milliers de professionnels en soins à réintégrer le réseau de la santé ne donne pas les résultats escomptés.

Jeudi dernier, Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, avait rendu publics les premiers résultats de cette opération de recrutement. Il y a 1007 personnes à temps complet qui arrivent en renfort, avait-il dit. Excessivement encouragé, Christian Dubé a affirmé que la stratégie de recrutement avait porté fruit.

La petite révolution dans la gestion du réseau de la santé, comme l'a décrit le premier ministre Legault, prévoit l'octroi de primes allant jusqu'à 18 000 $ pour recruter des infirmières à temps plein.

Québec entend ainsi ramener 4300 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes dans le réseau public.

Un plan de contingence

Par ailleurs, le ministre Dubé doit détailler mercredi son plan de contingence pour réorganiser les services dans le réseau de la santé. Ce plan survient alors que des professionnels de la santé, non vaccinés contre la COVID-19, se retrouveront en congé forcé sans solde dès le 15 octobre, soit vendredi.

Samedi dernier, réitérant son ultimatum à leur endroit, le ministre de la Santé a répété que la seule manière de réduire les impacts, c'est de se faire vacciner.

L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a pour sa part décrété que les infirmières non vaccinées ne pourront plus exercer au Québec puisqu'elles verront leur permis suspendu. L'Ordre des infirmiers et infirmières auxiliaires vient lui aussi d'adopter cette mesure.

L'OIIQ évalue à plus de 4300 le nombre d'infirmières qui ne sont pas adéquatement vaccinées. À ce nombre s'ajoutent plus de 5700 infirmières dont le statut vaccinal n'est pas encore connu en raison de problèmes administratifs.

Un impact indéniable

En entrevue à l'émission Midi info sur ICI Première, mardi, Julie Daignault, présidente du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides, a qualifié d'inadmissible le fait que le ministre Dubé ne révèle la teneur de ce plan que trois jours à l'avance.

Bien qu'elle ignore combien de professionnels ne sont pas adéquatement vaccinés, Mme Daignault affirme que l'impact de leur exclusion sur le terrain sera indéniable.

Comment va-t-on se répartir la tâche? s'est-elle inquiétée, rappelant que la pénurie de personnel, déjà importante avant la pandémie, est maintenant criante.

Julie Daignault affirme que, dans ses rangs, il y a beaucoup de démissions, beaucoup d'arrêts de travail et beaucoup d'épuisement.

Elle dit en outre n'avoir pas de chiffres sur le nombre d'infirmières ayant répondu favorablement à l'opération de recrutement du gouvernement. Mais, dans les Laurentides, Mme Daignault dit avoir l'impression que ça ne se bouscule pas aux portes.

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