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Des locataires incapables de payer leur loyer menacés d’expulsion en Saskatchewan

Un homme assis sur un terre-plein au milieu de la circulation.

L'itinérance est un problème de plus en plus important à Regina et à Saskatoon. (archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

En septembre, 31 % des locataires bénéficiaires du Programme saskatchewanais de soutien du revenu (SIS) n'ont pas payé leur loyer, selon l’Association des propriétaires de la Saskatchewan. Beaucoup d'entre eux pourraient être expulsés de leur domicile.

Selon un représentant du Service anti-pauvreté de Regina (RAPM), Peter Gilmer, l’itinérance est un problème croissant dans la capitale provinciale.

Comme nous avons déjà d'importants problèmes d'expulsions et d'itinérance, il se peut que le pire soit à venir, et cela pourrait encore s’aggraver, affirme-t-il.

Peter Gilmer ajoute que l'une des principales préoccupations du RAPM est le programme de soutien du revenu. Il estime que ce nouveau plan, annoncé en 2019, est inadéquat et ne répond pas aux besoins financiers des bénéficiaires, car de nombreuses expulsions n’ont pas pu être évitées.

Le programme, présenté par la province comme un moyen pour les personnes assistées de devenir plus autonomes, prévoit que les locataires reçoivent un chèque mensuel du gouvernement pour payer leurs factures de services publics, de nourriture et de loyer.

Les anciens régimes, tels que l'allocation transitoire d'emploi et le programme d'assistance de la Saskatchewan, ont été progressivement retirés par le gouvernement pour n'utiliser que le SIS à partir du 31 août.

Avec ce programme, un adulte célibataire peut recevoir une allocation de logement de 575 $ par mois.

Le gros problème avec cet avantage, c’est qu’il n’est pas uniquement consacré au loyer, car il doit aussi être utilisé pour payer notamment les factures d’électricité, l’eau et le téléphone, explique Peter Gilmer. Or, selon lui, le montant de la prestation n’est pas suffisant pour couvrir tous les frais.

Le chèque, qui était auparavant envoyé directement au propriétaire, est désormais envoyé au locataire. Mais, selon le président-directeur général de l’Association des propriétaires de la Saskatchewan, Cameron Choquette, ce changement de méthode est une erreur.

Les clients sans formation en finances reçoivent leur aide au revenu directement sur leur compte bancaire et sont désormais responsables de payer leur propre loyer, dit-il en précisant que cela a provoqué une augmentation importante du nombre de dettes.

M. Choquette regrette que le SIS ne fournisse pas aux bénéficiaires les outils adéquats pour pouvoir payer leur loyer à temps. Il suggère, par exemple, de leur donner des notions en finances ou de leur permettre de payer le loyer directement au propriétaire.

Le PDG de l’Association des propriétaires de la Saskatchewan ajoute que, en raison de ce programme, il devient de plus en plus difficile pour les propriétaires de fournir un logement aux personnes à faible revenu. Nous aimerions vraiment le faire, mais nous avons besoin du soutien du gouvernement.

Problème d'itinérance à Saskatoon

C'est de loin la pire situation qu’on n'ait jamais eue, affirme le directeur général du centre d'injection supervisée de Saskatoon, Jason Mercredi.

Il pense aussi que le plus gros problème est le versement de l’allocation au locataire plutôt qu’au propriétaire.

Si vous donnez 740 $ par mois à quelqu'un et que son loyer est de 700 $, la personne doit décider si elle mange ou si elle veut avoir un toit au-dessus de la tête et, donc, elle n'a pas vraiment le choix, explique Jason Mercredi.

On ne peut pas rejeter la faute ni sur les propriétaires ni sur la clientèle, on doit la rejeter sur les personnes qui ont permis ce changement, dit-il en faisant référence au gouvernement.

Avec les informations de Mah Noor Mubarik

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