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Soleil Launière, longtemps écartelée entre ses identités innue et québécoise

Une femme est accroupie entre des arbres dans une forêt, en noir et blanc.

Soleil Launière présentera son texte «Akuteu» au Théâtre Prospero samedi et dimanche soir.

Photo : Site web de Soleil Launière

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'artiste disciplinaire et metteuse en scène Soleil Launière présentera samedi une lecture de son premier texte dramaturgique, Akuteu, à l’occasion du 27e Festival international de la littérature.

Perçue comme trop ou pas assez blanche selon les gens, celle qui a grandi dans la communauté innue de Mashteuiatsh a longtemps été partagée entre ses deux identités.

Dans ce récit autobiographique teinté de poésie, Soleil Launière, dont le père est Innu et la mère Québécoise, partage son vécu de femme innue qui "blende" facilement dans une société majoritairement blanche, d'après le résumé de la pièce.

Une femme prend la pause pour une photo professionnelle.
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Soleil Launière

Photo : Festival international de littérature / Maxime Côté

Un entre-deux

L’artiste multidisciplinaire, qui allie le chant, le mouvement et le théâtre en passant par l’art de performance, y parle de la honte et de la tension entre [le fait d’]habiter en ville, mais de venir d’une communauté [innue].

Quand elle était jeune, Soleil Launière se faisait dire qu’elle passait, comme on dit dans sa communauté, c’est-à-dire qu’elle passait pour une Blanche.

Pendant 20 ans, je me suis demandé ça voulait dire quoi, passer. Vingt ans à me demander j’étais qui, moi, dit-elle dans son spectacle.

Soleil Launière raconte également qu’elle se faisait dire qu’elle n’était pas assez foncée lorsqu’elle allait à l’école primaire de sa réserve, et que ses tantes lui avaient demandé de taire qu’elle était Autochtone lors de la crise d’Oka, en 1990, car elles avaient peur pour elle.

Il y a une fierté qui vient avec tout ça aujourd’hui. J’embrasse mes racines autochtones et je sais que je ne suis pas la seule, on est beaucoup à être métissés, a-t-elle expliqué à Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18.

Akuteu sera présenté samedi et dimanche au Théâtre Prospero, à Montréal. Le spectacle sera ensuite présenté au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, dans la salle Jean-Claude Germain, du 25 janvier au 12 février prochain.

Avec les informations de Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l'émission Le 15-18.

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