Cri du coeur d’une costumière sherbrookoise pour entreposer des milliers de vêtements
Guylaine Carrier cherche un endroit pour entreposer des milliers d'accessoires et de costumes.
Photo : Radio-Canada / Arianne Béland
Une costumière de Sherbrooke lance un cri du coeur. Forcée de quitter son costumier actuel, Guylaine Carrier cherche un endroit où entreposer ses milliers de vêtements et accessoires théâtraux.
Mme Carrier est présentement basée au Séminaire de Sherbrooke. Si elle ne trouve pas de local d'ici un peu plus d'un mois, elle craint la disparition d'une ressource essentielle pour les productions culturelles de la région.
Des vêtements d'époque jusqu'aux masques de bals, cette passionnée dit avoir accumulé plus de 4000 items depuis les 15 dernières années. Ceux-ci ont donné vie à l'univers de plusieurs productions théâtrales estriennes. Aujourd'hui, c'est l'univers de la costumière qui menace de s'écrouler.
Je devais quitter au printemps prochain, et là, on m'a appelée pour me dire que j'ai six semaines pour partir parce qu'on va faire des classes dans ce local-ci
, raconte-t-elle.
Mme Carrier bénéficiait d'un espace au Séminaire de Sherbrooke grâce à son implication dans le programme d'Arts, lettres et communication profil théâtre de l'établissement. Toutefois, le programme a été aboli l'an dernier et maintenant, la costumière craint de devoir se départir de ses costumes.
« Tout ce qui est d'époque n'est pas encore descendu parce que j'ai mal au cœur. »
Ce sont des années et des années de travail qui se retrouvent à être mises en friperie ou ailleurs et on perd toutes ces ressources-là. Donc, on recommence le processus de retourner en magasin, faire des recherches, faire des achats
, ajoute la costumière.
Son grand ménage est commencé, mais Guylaine Carrier lance un appel à l'aide pour garder ses trouvailles en sol estrien, dans un lieu abordable.
Je pense qu'il y a vraiment une méconnaissance de la valeur que ça représente d'avoir ça en région, parce que là, quand on cherche des trucs plus spécifiques, on se retrouve à aller vers Montréal ou ailleurs pour des locations.
« Il faut que ça puisse servir et c'est ça, en fait, mon petit cri du cœur. »
Aux yeux de Mme Carrier, ces items sont bien plus que de simples costumes. Chaque fois qu'on me fait des dons, je ne sais pas, c'est comme une espèce de morceau du patrimoine qu'on me redonne. Là, ça s'en va pour devenir un costume d'Halloween et ça perd l'essence même du vêtement.
« Il y a des histoires dans chacun des morceaux je vous dirais; des gens que j'ai rencontrés, des dons que j'ai reçus. »
Des solutions en tête
Dans l'espoir de sauver le costumier, la dame a lancé plusieurs perches au sein de la communauté, notamment à la Ville de Sherbrooke, au Conseil de la culture de Sherbrooke ainsi qu'au Bureau estrien de l'audiovisuel et du multimédia. Elle a également visité le couvent des Petites Sœurs de la Sainte-Famille.
Des idées sont dans les cartons, mais le temps presse pour trouver un endroit abordable.
En attendant le dénouement de cette histoire, Guylaine Carrier organise une vente de certains de ses items. L'événement aura lieu ce week-end au théâtre Léonard-Saint-Laurent du Séminaire de Sherbrooke de 9 h à 12 h.