Merck annonce un médicament expérimental contre la COVID-19

Merck affirme pouvoir grandement réduire les risques d'hospitalisation et de mort liés à la COVID-19.
Photo : Reuters / MERCK & CO INC
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La compagnie pharmaceutique Merck affirme que son médicament expérimental contre la COVID-19 réduit de moitié les risques d'hospitalisation et de décès liés à la maladie chez les gens récemment infectés par le coronavirus.
Le médicament de Merck serait le premier du genre à être efficace pour soigner la COVID-19, un développement potentiellement très important dans la lutte contre la pandémie.
Les résultats de l'étude ont été publiés par l'entreprise, mais n'ont pas encore été révisés par les pairs, une étape cruciale dans toute démarche similaire.
Un groupe indépendant de conseillers médicaux surveillant les essais cliniques a recommandé leur suspension, en raison de l'importance des résultats.
Merck et son partenaire, Ridgeback Biotherapeutics, précisent que les premiers résultats démontrent que chez les patients ayant reçu le médicament en question, appelé molnupiravir, dans les cinq jours suivant l'apparition de symptômes de la COVID-19, le traitement menait à une réduction de moitié des taux d'hospitalisation et de décès rapportés chez les patients ayant reçu un placebo.
Plus précisément, 7,3 % des patients participant à l'étude ont dû être hospitalisés ou sont décédés à la fin d'une période de 30 jours, comparativement à 14,1 % des membres du groupe témoin. Par ailleurs, aucun décès n'a été recensé chez les personnes ayant pris le médicament après cette période, contrairement à huit morts chez ceux qui avaient consommé un placebo, a fait savoir Merck.
Des effets secondaires ont été rapportés chez les deux groupes de participants, mais plus fréquemment chez ceux qui étaient membres du groupe témoin. L'entreprise n'a pas précisé de quels problèmes il s'agissait.
L'étude a porté sur 775 adultes souffrant de symptômes légers à moyens de la COVID-19, et qui étaient considérés comme étant à plus haut risque de complications en raison de problèmes de santé tels que l'obésité, le diabète ou des problèmes cardiaques.
De tels médicaments sont considérés comme étant essentiels pour contrôler de futures vagues d'infection et pour réduire l'impact de la pandémie.
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Quelques remèdes déjà disponibles
Un médicament et trois traitements aux anticorps sont déjà autorisés, aux États-Unis, dans le combat contre la COVID-19. Tous trois doivent cependant être injectés ou être offerts par intraveineuse, et leurs stocks ont été largement réduits par l'apparition de la quatrième vague de contamination, imputée au variant Delta.
L'entreprise a fait savoir qu'elle demanderait bientôt aux autorités médicales américaines et d'ailleurs dans le monde d'autoriser l'utilisation de ce nouveau médicament.
Une fois le dépôt de la demande d'autorisation, la FDA pourrait prendre une décision en quelques semaines. Et si cette réponse est positive, le médicament atterrira rapidement sur les tablettes.
Le gouvernement américain s'est déjà engagé à en acheter 1,7 million de doses, si le remède est autorisé par la Food and Drug Administration, l'agence fédérale responsable de l'approbation des médicaments, entre autres.
Merck affirme pouvoir produire 10 millions de doses d'ici la fin de l'année, et affirme avoir signé des contrats un peu partout sur la planète.
D'autres entreprises pharmaceutiques, comme Pfizer et Roche, travaillent elles aussi sur des médicaments similaires, et pourraient annoncer des résultats dans les prochaines semaines.
Avec les informations de Associated Press