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La requalification de la main-d’œuvre au cœur d’un « mini-budget » en novembre

Offres d'emploi sur un babillard.

La pénurie de main-d'œuvre qui sévit depuis le début de la pandémie est un enjeu particulièrement important pour les municipalités du Québec.

Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La requalification de la main-d'œuvre sera un « sujet très important » d'un « mini-budget » qui sera présenté en novembre, a annoncé jeudi François Legault.

Le premier ministre prononçait une allocution devant 750 membres de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) réunis en congrès à Québec.

Il a abordé la pénurie de main-d'œuvre, un enjeu important pour les municipalités, en écartant tout de go une hausse des cibles en immigration. Selon lui, en accueillant bientôt 50 000 immigrants par année, le Québec en fait déjà beaucoup plus, toutes proportions gardées, que la France et les États-Unis.

Le Québec fait face à un défi lorsque vient le moment d'intégrer ces immigrants en français. C'est une réalité avec laquelle il faut vivre, a-t-il dit.

Par contre, là où [le président de la FQM] Jacques Demers a absolument raison, c'est qu'il faut arrêter que tous les nouveaux arrivants s'en aillent à Montréal, a-t-il poursuivi.

La solution à la pénurie de main-d'œuvre passe aussi par la requalification des travailleurs, a fait valoir le premier ministre, qui a cependant reconnu qu'on n'arrivera pas à pourvoir tous les postes.

« Les gens qui étaient dans un secteur où il y a un petit peu moins d'avenir, et qui veulent aller dans un secteur où il y a plus d'avenir, bien on va [...] accompagner financièrement les personnes à se requalifier. »

— Une citation de  François Legault, premier ministre du Québec

Sans "scooper" le mini-budget qui s'en vient au mois de novembre, ça va être un sujet très important, a-t-il déclaré.

Il reste qu'on ne pourra pas combler tous les postes. Il y en avait 150 000 à combler, on est rendu à 200 000, on va en avoir 250 000, 300 000, mais tous les Québécois vont avoir un bon emploi, a-t-il précisé.

C'est ça qu'il y a de plus important, a ajouté M. Legault. Il faut le regarder positivement, tout en accompagnant les entreprises, et s'assurer entre autres qu'on garde notre monde en région.

Le premier ministre a également promis de transférer, dans la prochaine année, des milliers d'emplois de l'État de Québec vers les régions.

C'est la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, qui en fera l'annonce dans les prochaines semaines, a-t-il indiqué.

La promesse électorale de la Coalition avenir Québec en 2018 prévoyait un transfert de 5000 emplois, un nombre que M. Legault n'a pas repris dans son discours, jeudi.

Plus tôt, M. Demers lui avait demandé que les postes transférés en région soient des postes de décideurs.

QS réclame plus de fonds pour les municipalités

Québec solidaire (QS) profitera pour sa part du congrès de la Fédération québécoise des municipalités pour réclamer un appui sans plafonnement aux municipalités, qui manquent de fonds pour lutter contre les changements climatiques.

Un éventuel gouvernement solidaire ouvrirait donc les vannes afin d'accorder plus de financement aux villes et villages pour les aider à s'adapter aux changements climatiques.

Le parti n'a toutefois pas chiffré cette aide, mais il y a un engagement ferme d'allouer les sommes nécessaires aux besoins des municipalités, parce qu'on pellette de plus en plus de responsabilités dans la cour des municipalités, a déclaré la députée Émilise Lessard-Therrien, en entrevue avec La Presse canadienne jeudi.

Elle-même issue du monde municipal, la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue a estimé que des programmes actuels du gouvernement sont sous-financés.

Elle donne l'exemple du programme Climat Municipalité, qui vise à répertorier l'ensemble des gaz à effet de serre (GES) d'une localité donnée. Or, il est financé à hauteur de 40 millions $ sur sept ans, ce qui est insuffisant pour couvrir toutes les municipalités, a-t-elle déploré.

Elle évoque aussi les programmes d'infrastructures qui devront être bonifiés pour améliorer des réseaux d'égouts pluviaux et de canalisations, mis à rude épreuve en raison des précipitations plus abondantes.

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