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Pratiquer des sports adaptés pour devenir de meilleurs enseignants en éducation physique

Une vingtaine de joueurs de para-hockey sourient au centre de la glace.

Des étudiants en éducation physique de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ont joué un match de para-hockey.

Photo : Radio-Canada / Catherine Paradis

Radio-Canada

Une cinquantaine d'étudiants en enseignement de l'éducation physique à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) se sont mis dans la peau de sportifs handicapés dans le but de devenir d'éventuels enseignants plus inclusifs.

En plus du hockey adapté, ils ont notamment expérimenté le basket-ball et le tennis en fauteuil roulant.

On vit dans un monde où l'inclusion est de plus en plus importante. On ne peut plus dire à un enfant : "Bien toi, tu vas compter les points". Il faut essayer de trouver des solutions, comment on peut adapter notre enseignement, a expliqué Manon Bordeleau, chargée de cours au baccalauréat en enseignement de l'éducation physique et à la santé. Elle donne d'ailleurs le cours Éducation physique adaptée.

Selon Alexis Boulenger, coordonnateur du programme Au-delà des limites pour Parasports Québec, il arrive encore trop souvent que des élèves vivant avec un handicap soient mis de côté quand il est temps de faire du sport.

Malheureusement, on le rencontre encore aujourd'hui où on a un étudiant qui est en situation de handicap dans une classe régulière et le professeur d'éducation a encore le choix d'inclure cet enfant dans son cours ou pas et en général, le retour qu'on a des parents d'athlètes en situation de handicap, c'est qu'il va faire des maths plutôt que de faire l'éducation physique, a-t-il déploré.

Il espère que les futurs éducateurs physiques auront l'idée, une fois sur le marché du travail, de pousser l'enseignement plus loin.

C'est la première fois que la formation en sport adapté va aussi loin à l'UQAC. De plus en plus, les élèves sont intégrés au régulier. Les élèves qui peuvent avoir des limitations physiques et mentales, c'est vraiment d'acquérir des nouvelles connaissances et de les mettre à notre tour dans notre gymnase et de les faire participer au maximum, a ajouté Catherine Paradis, étudiante de 3e année.

Des étudiants en fauteuil roulant forment un cercle autour d'un instructeur.

Les étudiants ont également disputé une partie de basketball en fauteuil roulant.

Photo : Radio-Canada / Catherine Paradis

Une leçon d'humilité

Pratiquer le para-hockey avait de quoi donner une leçon d'humilité à l'étudiant Charles Girard, un joueur de niveau junior AA. C'est la première fois, puis c'est plus dur que je pensais, je pensais que c'était plus facile à manier, tu ne fais vraiment pas ce que tu veux quand tu es sur la luge, a mentionné l'étudiant en 3e année.

Nicolas Côté en sait quelque chose. Après un accident de travail qui l'a privé de la mobilité de ses jambes à 22 ans, il a trimé fort pour se rendre dans l'équipe canadienne de para-hockey.

Moi avant mon accident, personne dans ma famille n'avait un handicap. Puis quand tu tombes dans un fauteuil roulant, tu te rends compte que c'est vraiment différent, tout n'est pas accessible. Ça change vraiment une vie. Dans le sport, c'est ça aussi et si tu ne l'essaies pas, tu ne le sauras pas, a ajouté celui qui est aujourd'hui entraîneur scolaire.

D'après un reportage de Catherine Paradis

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