Jean Rousseau, le chimiste qui voulait devenir maire

Jean Rousseau promet d’être un « maire vert » s’il est porté au pouvoir le 7 novembre.
Photo : Radio-Canada / Steve Breton
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef de Démocratie Québec et candidat à la mairie, Jean Rousseau, veut faire de la lutte aux changements climatiques son principal cheval de bataille. S’il est porté au pouvoir, le chimiste de formation croit que son bagage scientifique et sa capacité d’être à l’écoute des citoyens lui permettront de rassembler la population autour de ce qu’il appelle « LE défi du 21e siècle ».
Augmentation de la température, érosion des berges du fleuve Saint-Laurent accélérée par la réduction des glaces, réseau d’égouts saturé par les pluies abondantes : les impacts liés aux bouleversements climatiques se font déjà sentir, note Jean Rousseau.
La réalité, c'est que les changements climatiques, ça va être une augmentation [de la température] de 4,1 degrés ici, à Québec, d'ici 2070 [...] La crise, on la vit déjà [et] des événements extrêmes, on va en connaître de plus en plus
, prévient le candidat à la mairie en entrevue avec le chef d’antenne du Téléjournal Québec, Bruno Savard.
D’ici vendredi, le chef d’antenne du Téléjournal Québec, Bruno Savard, va rencontrer un à un les principaux candidats à la mairie de Québec. Il va s’entretenir, dans l’ordre, avec Jean Rousseau, Bruno Marchand, Marie-Josée Savard, Jean-François Gosselin et Jackie Smith.

Jean Rousseau croit que l’érosion des berges du Saint-Laurent, notamment le long de Plage-Jacques-Cartier, est l’un des nombreux signes visibles des changements climatiques (archives).
Photo : Radio-Canada / Carl Boivin
Jean Rousseau ajoute que les perturbations du système de santé et des chaînes de distribution, notamment alimentaires, associées à la pandémie ne sont qu’un avant-goût de ce qui s’en vient
.
Comme scientifique, comme chimiste, j'ai des idées, j'ai des réseaux, j'ai des connaissances. Demain matin [si ] je suis élu maire, on passe à l'attaque pour justement faire en sorte que notre ville soit résiliente et que les jeunes soient impliqués directement.
Les citoyens mis à contribution
Pour affronter la hausse globale des températures et apprendre à composer avec ses conséquences, Jean Rousseau mise sur la participation et la collaboration des citoyens. Le chef de Démocratie Québec a entre autres l’intention de mettre en place des budgets participatifs.
Les gens vont pouvoir travailler sur le développement durable, les aménagements liés à l'environnement pour que justement, cette volonté de contribuer et de participer, on puise là-dedans parce que dire : "ah, c'est cute de voir la jeunesse préoccupée." Hey, on n'est plus là, là
, explique-t-il.
Moi, comme maire, ce que je veux amener, c'est un pacte de participation et de contribution parce que c'est ensemble qu'on va réussir à vivre cette augmentation de température.

Invité par Radio-Canada à choisir un lieu qu’il juge déterminant pour sa campagne, Jean Rousseau a opté pour le site de l’archidiocèse de Québec, situé sur le boulevard René-Lévesque, en raison des nombreux arbres matures qui devront être abattus dans le secteur afin de faire place au tramway.
Photo : Radio-Canada / Steve Breton
En cas de victoire le 7 novembre prochain, l’un des premiers gestes verts de Jean Rousseau sera de revoir le programme d’implantation du projet de tramway afin d’éviter la coupe d’arbres matures le long du tracé, notamment sur le boulevard René-Lévesque.
Une administration qui écœure
Il pense pouvoir y arriver en éliminant la plateforme surélevée sur laquelle le tramway, tel qu’imaginé par l’administration Labeaume, doit circuler. Ce faisant, l’aspirant-maire croit qu’il fera d’une pierre deux coups : préserver les arbres et prévenir une baisse des valeurs des propriétés situées aux abords du réseau.
[Le projet de tramway] on le porte, on le veut, mais on veut que ça soit un projet citoyen. À l'heure actuelle, ce n'est pas du tout le cas. On impose ce projet avec toutes les contraintes, l'abattage des arbres, la présence d'une plateforme. Pour moi, c'est symbolique d'une administration qui n'écoute pas, qui impose et qui écœure
, dénonce Jean Rousseau.

Selon Jean Rousseau, la popularité d’événements comme la marche pour le climat qui s’est déroulée à Québec vendredi dernier démontre que les citoyens, en particulier les jeunes, se sentent directement interpellés par les enjeux environnementaux (archives).
Photo : Radio-Canada / Hadi Hassin
Sensible aux revendications environnementales des jeunes, qui réclament des gestes concrets
, le politicien estime que préserver les arbres est la moindre des choses
.
En plus d’épargner les arbres devant être abattus pour faire place au tramway, il veut mettre fin à l’abattage de forêts entières
à des fins de construction résidentielle dans des secteurs comme ceux de Val-Bélair et de Charlesbourg.
On n'apprend pas, et c'est ça que les jeunes nous disent. Alors, oui, on va poser des gestes concrets et moi, je vais être le maire qui va amener les gens à s'impliquer davantage [...] Je serai un maire vert, c'est clair
, insiste Jean Rousseau.
Avec les informations de Bruno Savard